mercredi 23 janvier 2013

Sint Marteen, au boulot comme à l'usine ...

Snoopy Island et ses unités luxueuses...
En effet, Sint Marteen ( la partie Hollandaise de l'île, seule la partie française s'appelle Saint Martin) aura été une escale de type "bateau-boulot-dodo". Pas dès le début, car c'est d'ici que notre photographe aux grandes oreilles préféré va rejoindre la métropole et le travail qui l'attend. Nous allons donc, en plus des shipchandlers, commencer par écumer quelques restaurants sur les bords du lagon ainsi que se faire connaitre notablement au bar du Sint Marteen Yacht Club (là encore j'aurai fini derrière le bar...). Un endroit toutefois bien sympathique qu'il ne faut louper sous aucun prétexte, on y trouve une bonne ambiance (surtout les vendredi et samedi comme ailleurs), une connection internet et toutes les infos banales mais utiles, laverie, supermarché, immigration, etc... dont tout navigateur à besoin en arrivant à terre.

Nous avons commencé par quitter St Barth un matin, puis en arrivant sur Sint Marteen, notre première escale à été Phillipsburg. Cette grande baie (Great Bay) est bien paisible à condition de faire abstraction des immenses paquebots qui déversent leur lots de touristes tous les jours dans les rues commerçantes et les restaurants bon marché du bord de plage... Une escale qui ne présente donc aucun intérêt, si ce n'est celui de se rendre compte qu'il y a décidément plusieurs manières de "découvrir" les Caraïbes. Celle-ci n'étant pas la notre, nous dégagerons dès le lendemain. En débordant le Fort Amsterdam (Hollande oblige) nous laisserons Pelican Point sur Tribord pour nous présenter devant le pont levant de Simpson Bay et pénétrer dans l'immense lagon pour y mouiller par quelques mètres de fond de vase pour 2 semaines.

L'arrivée sur Phillipsburg, plus tard arriverons 8 paquebots de même taille...

Cette île fut découverte par Christophe Colomb en 1493 le jour ... de la Saint Martin ! Elle fut un peu espagnole au début, puis un peu plus d'un siècle plus tard des Hollandais venant de Curaçao et des Français de Saint Christophe la conquirent. Le partage de l'île eu lieu en 1648 de manière étonnante et simple, celui-ci se serait fait après une course a pied au pourtour de l'île d'un soldat de chaque camp qui, partant d'un même point partirent l'un vers le nord, l'autre vers le sud. Ils se rejoignirent de l'autre coté de l'île et la frontière fut tracée entre ces 2 points... Ce partage ne fut jamais remis en cause depuis et la paix règne depuis plus de 3 siècles.


750 Ah ...
Saint Martin bénéficiant d'un régime particulier, c'est ici qu'il faut "faire ses courses" et éviter la TVA. Deux méga-shipchandlers se sont installés et proposent TOUT ce que dont on peut avoir besoin sur un bateau et même plus... Nous avons notre parc batterie à changer, nous investissons donc dans des éléments de 6volts en AGM, puis dans une batterie à spirale pour le moteur "maître".

Mercury 15CV, 2 temps ...

 Il aura fallut d'abord enlever les anciens éléments... Sandrine étant rentrée en métropole, ce fut donc seul que je me suis cogné la manip'. Ma copine la drisse de GV m'a donné un sérieux coup de main et à évité de me déplacer une vertèbre ou pire de me retrouver coincé dans le fond de la cale moteur avec des éléments de 52Kg en travers de la figure. Bon, je dois avouer que quelques jurons ont du malencontreusement sortir de ma bouche afin de finaliser la mise en place des batteries mais c'est fait ! Le remplacement intégral du câblage a suivi en passant par une nouvelle étanchéité complète des 2 cales et remplacement des courroies d'alternateurs. Puis ce fut au tour des pompes de cales que avons surdimensionnées et rendues automatiques. Le mouillage secondaire à été remplacé, notre moteur d'annexe est passé de 5 à 15CV, notre éclairage est passé en led, nos poulies ont été remplacées par du solide (adieu Lewmar et bonjour Harken), le support de panneaux solaires est désormais orientable, le génois à été recousu et renforcé aux points de friction, la GV consolidée, les sangles de ris refaites, une chaise moteur est installée, le système de treuillage d'annexe à été revu et renforcé et nous sommes désormais équipés d'une VHF portable, d'une balise de détresse, d'une gaffe en bon état et d'un balai de pont digne de ce nom ...

Poulies Harken ...
A ce stade nous en avons un peu marre de ne pas pouvoir se baigner dans ce lagon aux fonds vaseux et aux eaux stagnantes, nous prenons donc le pont dans l'autre sens et nous nous offrons une petite navigation sympa pour rejoindre, par la côte sous le vent, Marigot la capitale de la partie française. En guise de capitale nous découvrons un petit bourg avec un accès au lagon et son petit port de centre-ville à l'ambiance méditerranéenne, c'est mignon et sympa et on peut y manger des côtelettes d'agneau grillées devant un verre de rosé de Provence. De plus nous avons maintenant un 15CV qui nous propulse d'un bout l'autre du lagon en 10 minutes chrono et nous pouvons continuer nos achats-travaux et aller du coté hollandais par l'intérieur. Le mouillage est peinard et sur fond d'un sable d'une blancheur éclatante... Nous décidons de prendre quelques jours de vacances (...) puis nous commençons à regarder vers la Martinique car nous devons y retourner pour finaliser quelques détails administratifs importants et nécessaires.


 Marigot, nous avons ressorti la machine à coudre ...

Maho Bay,  spectaculaires atterrissages au ras des pâquerettes...



lundi 21 janvier 2013

St Barth', chic et choc...

Vestiges culturels suédois...
C'est lors de son second voyage que Christophe Colomb baptisa cette île du prénom de son frère, Batholoméo. Ce fut a peu près tout ce qu'il fit de cette île car il faudra attendre le 17ème siècle pour qu'une centaine de paysans de l'Ouest de la France s'intéressent et adoptent Saint Barthélemy. Ceux-ci se courbèrent sur leurs outils pour extraire leur pitence de ce sol aride et ne sentaient pas concernés par les combats et les guerres alentours, ni par les changement de "propriétaires" de l'île qui était française à leur arrivée puis fut Suédoise (d'ou le nom de Gustavia, la capitale, qui vient de Gustave III, roi de Suède) puis fut à nouveau vendue aux français.

Nul ici ne connaissait l'importation de main d’œuvre africaine car comme ils sont fiers de le dire, ils étaient leurs propres esclaves à travailler cette terre peu fertile. Gustavia, restée port franc depuis les suédois, fit que les habitants se lancèrent dans le commerce puis, inévitablement (haaa, ces Normands et Bretons), dans la contrebande. Ceci fit naitre une des plus belle flotte de goélettes, rapides vaisseaux, qui trouvaient place a l'abri du port au sein même de la ville et les "Saint-Barth'" devinrent d'excellents et de rapides marins. Hélas en 1950 et 1960 deux ouragans successifs coulèrent l'intégralité de cette merveilleuse flotte, remplacée aujourd'hui au sein de Gustavia par les yachts de milliardaires qui s'alignent proprement le long des quais.


La "Cour Vendôme" et ses atouts Made in France, et la rue du bord des quais...

Royal-Endfield, la classe...
C'est une île française parait-il, mais ici tout le monde est bilingue et parle anglais, on peut payer en dollars et tout est hors-taxe (la bouteille de Ricard à 9 euros!). C'est donc l'endroit facile pour faire un approvisionnement correct (a condition d'avoir un frigo qui fonctionne...). Nous passerons une excellente soirée à l'incontournable (enfin, de notre avis) bar, le Bête à Z'Aile (BazBar pour les intimes) le caf-conç ou la musique live est aussi bonne que la nourriture Japonaise et la qualité de service, imaginez: des lunettes sont prévues pour être prêtées aux clients qui ont oublié les leurs pour lire le menu... Largement abreuvés de Saké chaud, nous pourrons finir notre repas par quelques "poires" bien fraiches pour terminer le concert electro-jazz...

Nous nous renseignerons sur divers tarifs de moteurs et autres marchandises nautiques puis, après avoir payé les taxes de séjour (même au mouillage) de cette île luxueuse réservée à la jet-set (glups), nous décidons d'aller mouiller ailleurs. Afin de préserver ses iles avoisinantes et son littoral de toute construction, St Barth à déclarée "réserve naturelle" la plupart des sites autours de l'île. C'est bien car du coup c'est beau et dénué de béton et autres activités touristiques de masse. Ici le touriste on l'aime bien mais il doit être milliardaire ou rock star ou américain (ou les trois).

St Barth', les voitures sont énormes ou électriques... Boutiques dans les rues commerçantes.


C'est dans une de ces réserve, à l'extrémité Ouest, dans l'Anse du Grand Colombier que nous allons prendre une bouée et passer quelques jours à profiter du calme de l'anse et de ses eaux poissonneuses. Un de ces énormes Poissons-Pilotes (Rémora) qui co-habitent habituellement avec requins et baleines prendra Jingle en affection et viendra se "coller" sous sa coque et y reviendra malgré les taquineries qu'on lui fera subir. On verra de nombreuses tortues de belles tailles, de beaux et variés Perroquets en banc, des Daubenets en nombre, des Poissons-Coffres, des Poissons-Bourses, des Chevaliers, des Murènes mais aussi des multitude de Poissons-Chirurgiens de toutes les couleurs et toutes les tailles mais aux lames acérées et puis, j'en suis tombé littéralement amoureux, des Anges. Ces poissons sont curieux et peu craintifs, se déplacent souvent par deux et aiment les fonds de 6 à 8m ou ils vous regardent approcher avec un air détaché qui leur donne un coté lunaire...


On est mieux sous l'eau ...
Nous avons eu des voisins chic au mouillage ...
 

L'Ile Fourchue, réserve naturelle et beau mouillage
Notre copain, le Rémora...






















samedi 19 janvier 2013

Barbuda, plate comme une crêpe !

Découverte par Christophe Colomb en 1493, Barbuda est une île plate au beau milieu d'un grand plateau corallien dont le plus haut "sommet", tout de même appelé "the Highlands", culmine à 59 m ! Son littoral quasi vierge de toute construction est bordé de longues plages de sable blanc et de banc de coraux. Peu fréquentée et peu visible, il faut réserver son arrivée de jour et par bonne visibilité, nous arriverons par le Sud-Ouest et remonterons la côte jusqu'au fond de Low Bay, nous sommes seuls au mouillage face à une plage de 15km, c'est paisible, isolé et désert, l'atmosphère en est presque étrange.

Ambiance du soir, plus un bruit, plus de vent, plus personne...

Une seule route (12km) mène à la seule agglomération qui jouxte l'immense lagon et regroupe les 1500 habitants de l'île, on y trouve de rares magasins ou il y est difficile de trouver du thé mais dans lesquels on peut tout demander, renseignements, taxis, langouste, cigarettes, alcool... Rares aussi sont les endroits pour manger, et attention (!) car à 3 nous avons vidé le bar d'un des restaurants, en effet, il n'y avait que 2 bières... Mais malgré ce dénuement, règne sur cette île une atmosphère de bout du monde, un peu hors du temps. Le douanier nous reçoit chez lui, dans une pièce dédiée ou on ne peut pas s'y assoir tant le nombre de "dossiers à classer" encombre le sol, le canapé, la table et l'Officier d'immigration est aussi chez elle car son enfant est malade... Nous sommes loin, très loin, des complications administratives habituelles mais tout se passe bien avec un peu de patience.


Deux principales choses à découvrir sur Barbuda, son sanctuaire de Frégates Noires et son site de plongée au Sud de l’île. Pour cette fois, vu le temps qui nous est imparti ce sera balade dans le vaste lagon bordé de mangrove qui abritent une communauté de ces véritables acrobates du ciel: les Frégates. Nous nous offrons les services d'un "guide" qui nous emmènera au cœur de leur fief. Tous ceux qui naviguent dans les Caraïbes connaissent les Frégates et ont l'habitude d'en voir réaliser d'impressionnantes arabesques à proximité des falaises et dans les courants de vents les plus forts pour littéralement "chasser" le poisson qui n'a aucune chance face à ce champion de voltige et de plongeon à grande vitesse. Sur Barbuda, la Frégate est chez elle, tous les arbres de la mangrove abritent une ou deux colonies d'oiseaux qui viennent s'y reproduire et élever les petits. Les mâles sont reconnaissables car ils gonflent une "poche" rouge vif au niveau de la gorge pour indiquer qu'ils sont "disponibles" et attendent d'être choisi par une femelle qui sera séduite par l'organe masculin ainsi gonflé (...). Les petits sont, eux, reconnaissables par leur tête toute blanche et un coup de peigne ébouriffé comme au saut du lit. 

Les ailes à la découpe acérée et la queue de pie font que les Frégates sont reconnaissables.

Prochaine île: celle qui à héritée du prénom du frère de Christophe Colomb, Bartholoméo, Saint- Barthélémy (on peut dire Saint Barth', on est entre nous...)

lundi 14 janvier 2013

Stop à Deep Bay

Nous n'avons qu'une vingtaine de miles à parcourir pour rejoindre Deep Bay qui se trouve sous le vent d'Antigua, nous appareillons donc tranquillement et quittons Freeman Bay et le Fort Berkeley situé sur la rive opposée. Nous longeons la côte Sud en débordant Falmouth Harbour, puis Rendez-Vous Bay, puis nous arrondirons largement l'extrémité Ouest de l'île ou un très grand nombre de récifs affleurent la surface traitreusement. L'eau commence à devenir joliement turquoise de par sa faible profondeur et les fonds corraliens de sable blanc quand le moulinet se met à cliqueter, ce ne sera, hélas, qu'un Barracuda que nous ne pourrons pas manger pour cause de risque de Ciguatera. Un quart d'heure plus tard, un autre Barracuda mordra à la 2ème ligne et nous décidrons de relever les cannes à pêche dans cet environnement trop corraliens pour que les poissons soient comestibles. 


Nous tirerons un bord de près pour remonter sous le vent de l'île et dépasser les Five Islands (les 5 îles) dressées fièrement les pieds dans l'eau. Le but est de diminuer la navigation du lendemain aussi nous choisirons un mouillage suffisamment au Nord, Dickenson Bay est bien trop exposée à la grosse houle de Nord qui ne s'est pas encore complètement calmée, nous choisirons donc Deep Bay. Ce joli mouillage se trouve devant une large plage de sable déserte, le seul "hic" c'est qu'une épave se situe dans le goulet d'entrée et ses superstructures sont suffisamment dangereuses pour qu'un balisage fut envisagé, malheureusement celui-ci est "aléatoire" (dixit les Instructions Nautiques). C'est donc avec précaution qu'il faut rentrer mais une fois à l'intérieur, seule une onde de houle vient perturber parfois le clame des lieux. L'eau est turquoise mais le sable corallien en suspension la rend laiteuse, nous mouillons par 4 mètres de fond et nous ne voyons pas notre ancre même en y allant à la nage. Nous décidons de débarquer sur la plage pour aller visiter les ruines du Fort Barrington, situé sur Goat Hill (la colline aux chèvres, et il y a en a encore!) et qui domine la baie et nous offre une vue imprenable sur l'endroit. Demain, une petite navigation de 25 miles nous attend pour rejoindre Barbuda.

Mouillage face à la plage de sable fin et portrait de vos navigateurs préférés, qui ont bonne mine pour un hiver...

Pour ceux qui se faisait du soucis pour notre invité du bord:
Aquarelles - Sieste sur le trampoline - "En navigation" ...


samedi 12 janvier 2013

Land of sea and sun ...

Les poulies, fusibles sur un cata.
Départ de Deshaies à 8h du mat', on sait que cela va être sport: voilure à 2 ris, génois 3/4. Deux autres bateaux nous suivent quand on quitte l'anse, un Hallberg Rassy 40 et un cotre aux voiles endraillées, tout le monde à 2 ris et trinquette ou génois réduit. Nous filerons ainsi jusqu’à la moitié du parcours qui doit rallier Antigua. Nous sommes à 45° du vent et la mer est déjà grosse quand un grain s'approche, nous enroulons 2 tours de génois car nous sommes déjà à 30 nœuds de vent. On voit le vent monter soudainement, nous abattons donc en choquant les écoutes, mais un grand bruit nous fait lever les yeux, la bosse de ris N°2 à lâché (poulie cassée et bosse effiloché) c'est donc par plus de 40 nœuds que nous devons prendre le 3ème ris puis lofer et ainsi reprendre notre route. Nous terminerons ainsi faute de pouvoir larguer le 3ème ris après la succession de grains qui déferlera sur nous, nous nous ferons donc rattraper par le HR40 (des bretons de Vannes !). Nous louperons une daurade qui faisait des bonds spectaculaires pour se défaire de son hameçon.
English Harbour est en vue, nous passons les Colonnes d'Hercules et rentrons dans ce super abri, déja repéré autrefois par Nelson. Nous mouillons à Freeman's Bay par 2m40 de fond (!) à 40m de la plage. Dès le lendemain nous partirons à la découverte de cet endroit mignon comme tout, nous retrouvons l'agencement et la propreté des anglo-saxons. Nous longeons les quais ou sont amarrés de superbes yachts, un étalage de motorisations, d'inox polis, de mats vertigineux, de teck longuement huilés, de cordages lovés proprement, de passerelles privatives et d'équipages en uniforme... Nous sommes dans la zone du monde ou la crise ne se lit que dans les journaux... et encore, c'est à se demander !

Le pays de la mer et du soleil...
Nous ferons notre "entrée" aux bureaux des customs-immigration-port-authorities et paierons 48US$ pour rester 4 jours mouillés dans la baie, cruising permit inclus et valable pour Barbuda, notre prochaine île-escale. Nous ferons un stop dans une des criques abritées au nord avant de parcourir les 25 miles nous séparant de Barbuda. Mais dans l'immédiat nous avons un léger problème technique, la bosse de ris quand elle à lâché à eu un effet "élastique" et est rentrée dans la bôme, nous devons donc y refaire passer un messager qui servira à repasser le cordage. Vu le parcours que le messager doit effectuer avec les poulies et les différents bloqueurs nous ne pouvons pas nous "contenter" de mâter la bôme et de faire glisser un plomb le long de l'espar. Nous démonterons donc la voile et les lattes complétement, puis le bag, les jacks, puis nous devrons déboulonner la bôme, y frapper la drisse, puis en ayant pris de soin de contrôler qu'elle ne se balade pas de droite a gauche, la monter le long du mat jusqu’à former un angle d'environ 45° pour que le petit plomb au bout d'un fil de pêche puisse dégringoler le long de l'intérieur (Tg45° = 1, soit pour une bôme de 7m une obligation de la monter à... 7m de haut)... Après plusieurs tentatives infructueuses, nous avons fait varier le nombre de plombs, la taille du fil et ... l'angle de la bôme. Hier soir nous étions encore en situation d'échec, mais ce matin, bien décidés à en découdre avec la trigonométrie récalcitrante et les coefficients de frottement entre plomb de pêche et aluminium anodisé de l'intérieur de la bôme, nous avons commencer par monter la bôme encore plus haut, puis notre membre d'équipage temporaire aux grandes oreilles à adopté la technique très précise et très étudiée du "secouage de la bôme comme un forcené" pour qu'enfin un léger tintement se fit entendre et nous avons vu nos plombs ressortir de l'autre coté de la bôme... Alléluia !
Ne nous restait plus qu'à remonter le tout puis nous sommes allés nous baigner autour du bateau avec les tortues et les bancs de poissons... Ce soir, un petit casse-croute au pub, le "Salty Bulldog" (celui au bout de la jetée ou on peut amarrer les annexes, comme on garerait notre voiture habituellement), puis demain on décolle... Le coup de tabac est passé, il fait super beau, les alizés sont faibles, 15/25 noeuds :) et nous allons longer la côte... Tout va bien !

Le Yacht club...




Vue de notre mouillage...






mercredi 9 janvier 2013

Déchiffrer les chiffres

25 nds, travers: de quoi inscrire des vitesses de référence
Que de chiffres, que de chiffres... On va les garder et ne vous donner que les principaux.
Nous sommes partis des Saintes au petit matin pour Deshaies au Nord de la Guadeloupe, en effet les vents, et la mer qui allait avec, rendait le mouillage inconfortable. De plus, le BMS (bulletin météo spécial) diffusé sur le 16 par le CROSSAG annonçait des évolutions plutôt musclées... Les conditions ne sont pas très bonnes pour prendre la mer mais si on reste ce sera pire... donc on dégage !
40 milles pour rejoindre Deshaies dont la moitié en canal (entre les îles et donc non protégé) et on a mis (on commence avec les chiffres) moins de 5 heures... soit une moyenne de 8,5 nœuds avec une mer que seuls ceux qui sont venus naviguer par ici avec des vents de plus de 30 nœuds connaissent. Vitesse de vent maxi enregistrée à 33 nœuds, vitesse de pointe 11,7 nœuds, houle et vent à 90°. Voilure à 2 ris, génois 2 tours... 

Le pire c'est que nous étions dans des conditions confortables pour Jingle, on a eu des embruns 2 fois sur le pont, même pas de quoi capeler un ciré... Encore « jeunes » aux manœuvres de ce nouveau bateau, nous en avons profiter pour multiplier les prises de ris et les diminutions de voiles d'avant. Vu les surfaces, faut pas jouer car le biceps, même s'il est nécessaire,  n'arrive pas à pallier les efforts engendrés par la centaine de mètres carrés de toile, surtout dans les rafales à plus de 30 nœuds...
Nous avons ralliés Deshaies, dernier mouillage avant Antigua... et nous y sommes bloqués depuis 3 jours avec une météo désastreuses, des vents de 40 nœuds et des vagues de 7m sont annoncées. Nous avons régulièrement 35 à 37 nœuds de vent au mouillage, nous faisons donc le gros dos en attendant l'accalmie prévue demain (vent 25 nœuds et creux de 3m...)

Balade autour de Marie-Galante et visite des distilleries locales... On est revenus avec un véritable chargement !

Recyclage et gestion des déchets aux Saintes et vue sur la baie avec les pélicans qui ont élus domiciles à proximité

Pour ceux qui s'inquiètent, notre passager se porte à merveille.
Ici, au bar (...) avant d'aller manger ...




mercredi 2 janvier 2013

Ne pas s'inquiéter...

Pour ceux qui s'inquiètent pour les pauvres navigateurs isolés et loin du monde, nous nous devons de rassurer tout le monde sur notre "réveillon"...
Nous avons récupéré notre ami le "Lapin" (Aïe-aïe-aïe) puis quitté la marina de Guadeloupe au petit matin et avons navigué parmi les grains et donc avec alternance de soleil et coup de vent. Nous mouillons à notre bien-aimée Anse Canot, 2 bateaux y sont déjà installés (c'est peu et tout est calme), puis baignade, puis petite douche chaude, on s'habille un peu (on est civilisés) et, très tôt (17h30,) on commence les festivités:

Ti-punch
Foie gras / Jurançon
Brouillade de truffe maison (30 grammes de truffe) / Gaillac Rosé
Indétronable "bizou" de minuit
Moelleux au chocolat maison, cœur de Pyrénéen
Shrubb Orange

Le lendemain (malgré un étonnant mal de tête), les premières langoustes viendrons agrémenter nos assiettes...

Donc, un seul conseil, ne vous inquiétez pas pour nous ... Demain, visite des distilleries de Marie-Galante puis route vers les Saintes...

On vous souhaite plein de cocotiers dans les jardins, plein d'eaux turquoises dans les baignoires et plein d'Alizés dans les boite à projets...