mardi 19 décembre 2017

Arrêt Récréatif à Arrecife ...

On re-découvre Arrecife avec le même bonheur ... Bon, avouons que les températures entre 23 et 25° y sont pour quelque-chose, mais quand même, l'ambiance est détendue, paisible, on se croirait sur une île quoi :) ... Les petits bars et restaurants le long du Charco sont toujours accueillant pour y boire un verre en regardant le soleil se coucher puis manger un petit morceau ...

C'est ici que nous laisserons Jingle pour les fêtes, en effet, la check-list de sécurisation du bateau est finalisée, les valises sont préparées, on prend l'avion demain pour Madrid ... puis la Bretagne ...



dimanche 10 décembre 2017

Graciosa, Terra Cognita...

Bien mérités ...
La météo ...
Quand on y pense, c'est quand même l’élément essentiel de la navigation et donc la préoccupation première du navigateur ... avec bien entendu savoir se situer sur l'eau, mais l'électronique d'aujourd'hui rend la tâche aisée. Tirer sur des ficelles, c'est à la portée de tout de le monde et s'acquiert assez rapidement, en revanche pour naviguer, il faudra un peu plus de temps car rentre en jeu l'expérience. En fait "les" expériences, et malheureusement souvent les mauvaises, font rentrer du plomb dans la tête de celui qui sait tirer sur des ficelles et est, ainsi, en passe de devenir un navigateur.

La météo... c'est donc important. C'est après sa lecture et son étude que l'on prend la mer... ou pas.
C'est courageux de savoir dire qu'on ne part pas parce-que la météo est trop mauvaise.
Pour notre cas, "voyageurs" et non cascadeurs ni en tentative de battre des records (si ce n'est celui de la durée de notre vie sur l'eau sans accrocs) en équipage réduit (120kg à nous deux et pas que du muscle ...) le confort de navigation est important. Globalement plus important encore: notre sécurité qui, elle, prime avant tout.

Nous étions donc devant un dilemme à Porto. Nous avions une fenêtre qui nous permettait de descendre Lundi jusqu’à Cascais (Lisbonne) en 24h mais si nous y restions ne serait-ce qu'un jour de repos, (jusqu'au Jeudi matin) le fenêtre se refermait (le mauvais temps arrivant) et restait sans amélioration visible et nous bloquait à Cascais pour une durée indéterminée.
Autre option: arriver à Cascais, ne se reposer qu'un demi-journée et repartir. Dans ce cas quel est vraiment l’intérêt d'une escale ... et nous nous serions retrouvés avec le mauvais temps à nous aboyer derrière les mollets, ce n'est pas très zen comme situation.

Nous avons pris l'option de filer direct sur les Canaries sans escales. Certes la fenêtre n'était pas idéale car les vents étaient annoncés variables (de 40° à 180° apparents) mais légers (rafales à 20 noeuds et des minis à ... 2 noeuds) mais nous laissions le mauvais temps plus loin derrière nous.
Ayant bien intégré, qu'il est tellement plus facile de démarrer un moteur quand il n'y a pas de vent par mer plate, que de prendre le 3ème ris en pleine nuit par mer déchaînée, il a été simple de convaincre l'équipage... qui aime naviguer en bouquinant et sirotant un petit café, plutôt que de chevaucher les déferlantes le cordage entre les dents...

L'option de tir est validée le dimanche, départ lundi première heure ... 10h quoi ... 5 jours plus tard, nous arrivons comme des fleurs à Graciosa. Le vent se lèvera à son approche et nous offrira quelques surfs sympa avant de s'effacer quand on passera sous le vent des îles. On balance la pioche à 10h tout pile, tellement plus facile pour faire les calculs ...

Graciosa, que nous commençons à connaitre maintenant, est toujours aussi sympa et charmante. Une ambiance "hors du temps" idéale pour récupérer après une semaine de nav' ... Grillade sur le barbeuc, apéro devant le coucher de soleil ... Détente et silence ...

Malheureusement, nous ne pourrons rester là que peu de temps. En effet, le mauvais temps s'est bien confirmé et nous irons nous abriter dans la Marina Lanzarote d'Arrecife pour attendre qu'il arrive sereinement. Nous préférons rester à bord (au cas ou) mais  les amarres sont doublées, le café est chaud, le frigo est plein, la cave aussi ... On à des films en retard, alors en avant le cinéma !


Nos voisins de derrière ... 
Passage joli mais impressionnant du cap nord de Lanzarote ...


samedi 2 décembre 2017

Porto, Cidade Invicta ...


Un adage évoque le caractère des différentes villes portugaises : « Pendant que Lisbonne se fait belle, Coimbra étudie, Braga prie et Porto travaille ».

En effet, la ville de Porto s'est (re-)mise au boulot, et il était temps, afin de ne pas faire parjurer sa devise "Cidade Invicta", la Ville Invaincue. Non, elle ne se laissera pas mourir...

Nous l'avions vu déplorablement délabrée, sombre et triste lors de notre dernier passage 6 années auparavant et c'est avec beaucoup de plaisir que nous avons eu du mal à reconnaître cette cité devenue vivante, souriante, optimiste et en pleine reconstruction. Il reste encore pas mal de boulot, certes, car l'ampleur de la tâche est à la mesure de la grandeur passée de cette ville historique mais "c'est parti". On sent une onde de renouveau qui se communique à l'ensemble de la ville.

Certains bâtiments sont déjà "terminés" et ont endossés leurs nouvelles affectations. De beaucoup d'autres sortent les têtes actives des grues de chantier, les palissades temporaires mais décorées égayent les rues tristes autrefois. Les maisons ont suivi le mouvement, les étages ont des rideaux aux fenêtres et on devine de belle réfections quand les rez-de-chaussée sont devenus magasins ou restaurants. Un signe clair de la relance économique d'un centre ville, c'est le style et le niveau de qualité des magasins, quand on a du kébab et de la société d'intérim, c'est la misère mais quand on a, comme ici à Porto, des boutiques de chaussures ou vêtements chics, des magasins de décoration d'intérieur, des fleuristes et des épiceries fines, ça sent le regain d'énergie ...



De notre marina, située dans le village au lavoir, nous partirons à pied pour une très jolie promenade d'environ 1 heure le long des berges du Douro. On passe bien entendu devant le lavoir, puis le chantier naval traditionnel, on passe ensuite sous le premier pont avant d'arriver dans la zone réhabilité de l'ancienne ville (rive gauche) de Gaia. Cette partie hébergeant les caves à été entièrement revue et allie modernité et tradition, l'ensemble offre une zone active et super pour les balades, prendre un café, manger un morceau dans les nombreux petits (et grands) restaurants. Les bateaux de transport de vins traditionnels de belle facture et bien entretenus sont alignés le long des quais, beaucoup naviguent pour offrir de la promenade à la simple traversée du fleuve.

Les bateaux de transports devant le pont enjambant le Douro


Puis arrive le pont de type Eiffel (en effet l'ingénieur en charge était un disciple d'Eiffel). Ce superbe ouvrage d'art à double étage qui sert aux piétons, voitures et tramway permet d'atteindre la rive droite et le centre historique situé à l'intérieur des murailles fernandines (de Ferdinand, roi d'Espagne). Organisé selon le tissu urbain médiéval, des monuments plus récents y ont été bâtis au fil des siècles, dont des édifices religieux, mais également des édifices publics renommés, tels que le théâtre São João, le Palácio da Bolsa ou la gare de São Bento. Le Centre historique de Porto est classé Patrimoine mondial par l'UNESCO.



Bon, c'est pas le tout, c'est l'heure de manger un petit morceau et il est très facile de trouver une petite auberge sur les remparts ou dans les ruelles qui préparent d'excellentes spécialités, comme leurs fameuses tripes ou des fruits de mer... avec un petit vin local de la vallée du Douro...

Les façades étroite et carrelées typiques de la ville...

Pas mal de monde dehors pour un mois de Décembre ...

Histoire et patrimoine bien entretenus ...

Un signe encourageant, des bus de tour opérateurs...

On y était !




Pour voir ou revoir notre visite de 2011, un clic ici

vendredi 1 décembre 2017

Sao Pedro, aux Portes de Porto ...

Porto est à une heure à pied en longeant ce chemin piéton aménagé
Sao Pedro de Afurada, ou plus communément appellé Afurada et non Sao Pedro (Saint Pierre), est un petit village de pêcheurs typique et qui est resté authentique, sans doute à cause de la difficulté d'y accéder par la terre.

Nous, c'est évidemment par la mer que nous sommes arrivés dans cette belle et récente marina construite dans l'embouchure du Douro, aux portes de Porto. Nous avons reçu un accueil formidable dans cette marina, une aide sincère et spontanée, c'est à noter car ce n'est quand même pas si souvent.

Chaque année il y a une fête religieuse au nom de Saint-Pierre (le 29 juin), où les gens font des processions, prient et font la fête toute la nuit. Il est de coutume pour ces marins pêcheurs de manger des sardines cette semaine, cuites au four avec le typique Broa de Avintes, un pain de maïs fabriqué dans le village voisin d'Avintes.

Notre souriante lavandière attend ses copines ...

Une des curiosités locales est également son lavoir municipal, et oui, cela existe encore et il n'est pas là pour faire joli, il est très actif. Les lavandières viennent quotidiennement y laver leur linge, papoter et rire car à chaque fois que nous y sommes passés cela ne manquait pas d'ambiance ...


Une fois lavé, ça sèche ...

Pêche, construction, réparation ...

La Marina d'Afurada