mardi 30 avril 2013

D'île en île...

Exploitation du petit personnel du bord ...
Opération sauvetage de l'annexe effectuée! Les fuites ont été trouvées (c'est presque le plus difficile), les placards en Hypalon découpés, mis en place et collés puis nous avons essayé un "produit miracle" de chez Soromap pour limiter les pertes de pression dues à la porosité du tissus et apparement ça marche. Il aura fallu quand même remuer l'annexe dans tout les sens pour que le produit se propage partout à l'intérieur et à deux avec du vent sur un ponton c'est un régal ... mais... c'est reparti pour un tour avec une annexe que nous n'avons plus a gonfler 2 fois par jour.

Jingle tout seul dans Little Harbour
Les parents de Sandrine, ont embarqués et commencent à prendre leurs marques dans ce nouvel
environnement que représente un bateau. Nous mettons les voiles en direction de White Bay sur Jost Van Dyke l'île au Nord-Est des Iles Vierges. Nous mouillons par 2,30m sur un sable de corail après avoir passé la barrière de récif protégeant la baie. Plages de sable blanc, transat à l'ombre des cocotiers, eau à 26°... Nos passagers sont ainsi mis à la fréquence du diapason des Caraïbes...

Jost Van Dyke


Après une balade à pied sur Great Harbour, nous pousserons un peu plus à l'Est et mouillerons à Little Harbour, une petite crique mignonne comme tout et un peu délaissée en journée. C'est pourtant une excellente halte culinaire, en effet on y trouve "Sydney Peace and Love" qui propose des portions pantagruéliques, on s'est retrouvé avec 1,5Kg de langouste dans notre assiette (1/2 langouste pourtant!) on s'en ai gavé jusqu'a plus faim, de plus le repas du Capitaine est offert par la maison, impossible de résister... Promenade à pied d'abord puis en bateau le lendemain vers Little Jost Van Dyke, Sandy Spit et Sandy Cay.

Petite maisonnette sympathique de Peter Island



Nous appareillerons en direction d'une autre île: Peter Island. Nous slalomons entre les îlots à l'Ouest
de Tortola, passons Soper Hole et tirons un bord vers Great Bay. Nous mouillons par 15m de fond de sable, l'eau est limpide et poissonneuse et surtout d'un calme digne d'un lac. L'annexe est mise à l'eau puis tirée à terre sur la plage, nous partirons à la découverte de Sprat Bay puis, plus loin, Deadman's Bay au nom faussement évocateur car l'endroit est paradisiaque. Les journées sont aquatiques ou à dominante littéraire mais paisibles dans tous les cas. Le rituel qui structure notre vie, soit l'apéro au coucher du soleil, est de rigueur depuis le début et chacun varie les plaisirs.

Deadman's Bay ... un endroit charmant ...
L'île suivante sera Cooper Island, à Manchioneel Bay (Baie des Mancenilliers) ou nous y mangerons du mi-cuit de thon, de la coryphène grillée, du vivaneaux et du taditionnel "roti" de poulet Caraïbe. A une encablure de notre mouillage, Cistern Point est un spot sous-marin remarquable. Nous y trouverons, entres autres, des bancs d'énormes Sorbes peu farouches, des Pagres Dispo, un banc impressionnant de Platax, ces poissons à la forme d'as de pique puis nous avons croisés de beaux et massifs spécimen de Tarpons dont un qui nous est passé à porté de main en nous ignorant complètement, le tout sur fond de corail "corne d'élan" ou grouille une grande quantité de Demoiselles Noires, Papillons et autre Girelles à tête bleue. Le lendemain nous nous sommes mis à caréner le bateau, cela n'avait pas était fait depuis notre séjour dans le lagon de St Martin, et c'est là que nous avons vu notre plus gros Barracuda. Celui-ci faisait plus de 15cm de large pour 1m50 de long, une gueule horrible avec des dents de plus d'1cm qui en sortaient a chaque mouvement de machoire et comme d'habitude d'une dévorante curiosité sur ce que nous étions en train de faire et donc... il se rapprochait de nous à portée de main sans aucune crainte (sauf la nôtre), nous avons tenté de l'effrayer sans succès et avons donc appris à travailler sous l'eau avec toujours un oeil sur notre ami qui restait immobile à nous regarder et passer dans notre dos... il est resté près du bateau jusqu'a notre départ...

Iguane à Cooper Island ...
Nous reprendrons notre route en longeant Ginger Island, puis Fallen Jérusalem pour venir prendre
une bouée aux Baths au Sud de l'île de Virgin Gorda. Deuxième visite pour nous mais toujours aussi sympa, même si les "fournées" de touristes qui y sont parfois déversées gènent un peu le paysage. Promenade ludique sous-marine pour les uns, promenade pédestre et découverte des amas chaotiques de blocs de granit à terre pour les autres, puis plage ...



Deux passagers de plus à notre bord ...




Nous nous glisserons ensuite derrière la barrière de corail par le chenal d'accès qui protège l'entrée du Virgin Gorda Yacht Harbour... C'est une marina au charme brittanique et à la saveur Caraïbe, on adore l'atmosphère de ces endroits ou il a suffit d'un peu d'efforts pour que ce soit joli, efficace et bien entretenu. De plus, tout le monde m'appelle "Sir" ou "Captain" et ça me fait croire que je suis quelqu'un d'important. Comme dans toutes marinas, on en profite pour faire l'éternel courses-lavage-lessivage du bateau et du personnel, puis balade et plage pour certains et maintenance et glandouille à bord pour ... heu ... moi.




Ce soir diner au restaurant près de la plage ...

Après cette escale, nous devrions rejoindre Gorda Sound à nouveau, puis redescendre sur Road Harbour ensuite ...

Bains aux Baths ...

Notre baobab se porte bien ...
Sandrine dans son fauteuil gonflable...

lundi 22 avril 2013

BVI, les Iles Vierges... peu effarouchées ...



Seuls au Baths, on n'y croyait pas..
17h45, le pont du lagon de Saint Martin s'ouvre coté français... Il y a de grosses rafales à plus de 20
noeuds et le passage n'est pas très large au niveau du pont. Et oui, c'est pas toujours bien d'avoir un bateau de plus de 7m de large, arrivée en crabe devant le pont pour contrer les rafales puis plongeon plein gaz dans l'axe, puis on déborde les récifs affleurant sur tribord et hop, nous sommes dans la baie !
Il y a 20/22 nœuds ... ris, pas ris ??? Selon les gribs le vent ne doit pas forcir: on envoie toute la toile. On est à 120° du vent apparent, ça file gentiment entre 7 et 9 nœuds sereinement, une houle favorable de 3/4 arrière nous accompagnera tout le long. On ne prendra pas de ris pour la nuit comme décidé initialement, c'est sport mais confort. Le sillage est propre, pas d'embardée, juste une petite réaction du pilote en haut de la vague pour glisser sur son dos gentiment. On avalera les 85 milles en moins de 11 heures, soit 8 nœuds de moyenne, sans doute notre plus belle navigation.

C'est beau le Granit ...

Au petit jour, les BVI (comprenez les Iles Vierges Britanniques: British Virgin Islands) se dessinent devant nous, nous empannons délicatement ( 110m2 de toile, 20 nœuds...) pour se recaler et viser l'entrée entre les récifs du passage de Round Rock, nous devrons empanner à nouveau pour être dans l'axe... Il y environ un demi-mille de passage mais, bon sang, quand la mer est formée pourquoi les rochers paraissent menaçant avec leurs feux d'artifices d'écume blanche et si rapprochés ??? Une fois à l'intérieur du passage Francis Drake, c'est vrai, il y a moins de mer car nous sommes protégés par le chapelet d'îles qui remonte vers le Nord, mais nous sommes orientés différemment et les 20 nœuds (réels) sont toujours là, prise de ris, 1 puis 2 (un cata à 60° du vent ça avance bien) et repérage du mouillage de Thomas Bay à Spanish Town, ou nous irons faire nos formalités d'entrée. On est un peu crevés, on restera là à se reposer et découvrir la ville à pied.

Baignoire privée ...

Dès le lendemain, observation à la jumelle, pas de monde au Baths: on décolle. Les filles, de toutes façons, nous ont conseillé un mouillage peinard que l'on garde en option 2. On arrive aux Baths: pas un chat ! Il y aura un peu plus de monde dans la journée mais globalement, c'est cool.
Yoga, petit déj léger et on se prépare à la visite des rochers sous-marins. L'eau est tellement claire qu'elle parait inexistante, on flotte en apesanteur. L'endroit est très ludique, des blocs de granit plein de vie sous-marine plongent verticalement sur 6/7m sans effleurer la surface, c'est marrant et beau.
Nous poursuivrons notre visite du site à terre, c'est joli aussi et évidemment ce serait encore plus vrai si nous étions seuls mais c'est trop demander...



Quelques jours plus tard, nous décollons pour Gorda Sound, au Nord de l'île. Nous y avons repéré un mouillage sous le vent d'une île privée et protégé de la houle par une barrière de corail. On mouille par 10m de fond et nous resterons seuls à patauger sur la barrière. Puis nous ferons le tour de Prickly Pear et mouillerons près de Cactus Reef, face à nous, une petite plage à retenue l'attention de Sandrine qui adore ce genre d'endroit inaccessible par la terre. Un grand Barracuda se prendra d'affection pour nous et ne quittera ni le bateau pendant la nuit, ni nous-même pendant nos randonnées aquatiques. C'est gentil et curieux et ça vous suit comme un bon toutou, ces gros poissons là, mais ça à une sale gueule (y'a pas d'autres mots) et sa présence est agaçante.




Puis nous ne louperons pas d'aller mouiller près du trio d'îlots des Dogs, pour aller s'immerger dans le parc naturel de Great Dog. Requins, raies, Anges Royaux et autres langoustes (non, je ne l'ai pas dit), on reviendra ici car cela mérite une autre visite, hélas, la tenue du mouillage est médiocre, les fonds plongent rapidement et nous ne pouvons pas y rester la nuit.
Direction, Marina Cay, cette petite île de 300m de long est mimi comme tout mais son mouillage rendu inconfortable par le temps qui se dégrade, nous fera partir vers Tortola dès le lendemain.
30 nœuds nous attendrons le lendemain pour faire le tour de Beef Island et aller nous planquer dans Fat Hogs Bays pour la nuit. Après visite des marinas s'y trouvant, nous préférons continuer notre route vers Nanny Cay et nous y installer pour attendre nos prochains convives: les parents de Sandrine. Nous en profiterons pour réparer notre annexe que l'on doit maintenant gonfler deux fois par jour (...), nettoyer le bateau, dérouiller les inox, bidouiller 2 ou 3 trucs dans le mat puis sur les bossoirs... la routine de maintenance... 

En pleine crise de nerfs ...

Devil's Bay, la baie du Diable, si l'enfer c'est ça...

La petite plage de Sandrine à Preckly Pear

Sandrine sur les pontons de Marina Cay

Une configuration que l'on commence à prendre : sous génois seul ...
Que faire de plus quand on file 6 nœuds comme ça ???

Les Iles Vierges mais peu farouches se laissent aisément aborder ...

Les parents de Sandrine sont arrivés, 2 jours à profiter de Nanny Cay, sa plage, sa piscine, ses boutiques, ses restaurants, puis nous continuons notre balade par Jost Van Dyke, puis le chapelet Norman, Peter, Cooper, retour sur Virgin Gorda, puis .... on verra ...

lundi 8 avril 2013

Changement d'air ...

Travaux (pour le moment...) terminés !
Je ne vous raconte pas le trajet entre Island Water World et le bateau en annexe, celle-ci remplie de cartons aussi fragiles que ne supportant pas l'eau avec rafales à 30 noeuds, mais, au final, les différentes parties de l'éolienne réussirent à monter à bord... Puis découverte de la faculté de certains fabriquant à multiplier le nombre de pièces détachées et ... à assembler pour le montage de l'ensemble. Une crise de synthèse plus tard, je compris ce que le fabriquant attendait de moi: faire une partie de son travail, qu'a cela ne tienne, ce sera fait !

Wind power !

 Ce fut un soir tardif que nous pûmes lâcher d'une main pleine d'appréhension l'hélice de notre éolienne finalement en place. Elle tourne ! et dans le bon sens ! Ce seront 2, puis 4 puis 10 ampères qui rentreront dans notre stock d'énergie... Cela varie bien entendu avec la vitesse et la constance du vent, ne nous reste plus maintenant qu'à faire des bilans énergétiques pour évaluer son efficacité.

Quant aux autres travaux on vous passe les détails de la mise en place de la cuve d'eau noire et de sa plomberie nettement moins glamour, moins passionnant mais bien plus énervant ... :)
Bon, tout ça c'est fait et nous faisons l'impasse sur l'électronique que nous devions installer et investissons dans de l'accastillage supplémentaire que nous mettrons en place progressivement.

L'heure est venue de changer d'air, d'un coup de pale, d'aller faire un approvisionnement victuailles et carburant, passer chez Banana-Moon pour parfaire la garde-robe de Sandrine puis pointer notre nez vers les Iles Vierges Britanniques... Virgin Gorda est la première dans notre mire.
Avec ces travaux nous n'avons pas vraiment eu le temps de nous renseigner sur cette région de la Caraïbe, nous allons donc la découvrir au jour le jour ...