mercredi 27 mai 2015

Biloxi, travaux et Camaro ...

Passée la difficulté de quitter la charmante Mandeville, nous faisons cap vers la sortie du lac Pontchartrain pour retrouver le Mississippi sound et la mer...

Half Moon Island ...
Nous avons besoin de plusieurs jours pour rejoindre Biloxi. Nous partons donc très tôt le matin car nous voulons nous débarrasser des influences des Rigolets et éviter le mouillage situé juste à leur sortie, nous avons donc quelques miles à parcourir. Nous arrivons au premier pont ouvrant, appel VHF habituel pour prévenir de notre arrivée, il s'agit quand même d'un pont qui va couper la circulation sur une "Interstate" - équivalent de nos autoroutes - donc cela ne s'improvise pas. Puis appel, pour dire qu'on est lancé pour franchir le pont. OK ça s'ouvre, il faut y aller ... et (pourquoi c'est toujours dans des moments pareils je vous le demande ) l'alarme de pression d'huile se met à hurler, il est un peu tard pour faire demi-tour (de toutes façon pour quoi faire ???), le courant nous pousse vers le pont (qui est ouvert pour le coup) mais on ne peut pas rester avec un moteur (le seul qui nous reste) sans huile. Sandrine prend le manche, démarrage du deuxième moteur, je saute vers le coffre moteur pour voir ce qui se passe, la gatte est remplie d'huile... certainement un soucis avec mon remplacement de pompe à eau. Bon, pas le temps, le pont d'abord - en fait il y en a deux mais c'est le même opérateur - on conserve les deux moteurs à bas régimes et on passe les ponts en se traînant lamentablement et se fond en excuses auprès de l'opérateur - qui est une opératrice - de perturber ainsi le trafic et qui nous répond: "no problem Cap', that's how's life ..." (pas de problème, c'est la vie ...).



Passé le pont, on se laissera dériver le temps pour moi de changer un joint torique qui s'est pincé en remontant le "couvercle" de la pompe. L'huile ne passait pas sauf qu'arrivée à une certaine température, sa viscosité à changé et ... ça passait ! Joint remplacé, plein d'huile fait... Je dégouline dans mon bleu mais on repart !

Nous mouillerons le soir dans une petite crique mal répertoriée de Half Moon Island - l'île de la demi-lune - après plusieurs tentatives d'ancrage nous trouvons un mouillage digne de ce nom. J'en profiterai ultérieurement pour le répertorier sur Active Captain, ce sera le premier qui portera mon nom (...). Nous goûterons à nouveau à la solitude et la tranquillité des mouillages forains loin de tout qui se succéderont jusqu’à la baie de Biloxi.

Marina de Biloxi ... Face à la capitainerie...


A Biloxi, nous irons à la Marina. Pas super jolie au premier coup d'oeil, mais tellement sympa car une petite communauté de yachtmen vivent à bord de leur bateau et sont tout content d'avoir des "nouveaux" avec qui taper la discute. Nous sommes ici, pour des raisons techniques avant tout. En effet, nous allons pouvoir commander du matériel et se le faire livrer car nous avons "une adresse", et oui, en voyage c'est pas toujours le cas ...

Adaptation de l'emplacement du frigo...
Donc on vire l'ancienne chaîne de mouillage qui à perdu 2mm sur son diamètre et qui est plus que rouillée sur l'ensemble de la longueur, décapage à l'acide de la baille avant, remplacement de la chaîne de mouillage - je vous passe les détails du camion qui me livre un baril de chaîne de 180 kilos au bout du parking de la marina, c'est bien d'avoir des copains dans ces moments là - Installation du bbq puis finalisation du tableau électrique, remplacement de la carte électronique du frigo, démontage du congélateur défectueux et, après transformation du système de refroidissement (air/eau), remplacement de celui-ci par un deuxième frigo (on revit !). Ensuite, transformation de la cabine avant et autres remplacement du groupe d'eau qui à claqué en route. Entre deux, au cas ou je m'ennuie, je bricole de nouveaux "laundry-bags" - sacs de lingerie - pour Sandrine car les anciens sont morts et on en a besoin...

Ces travaux sont ponctués régulièrement, par des pauses causettes avec nos voisins et avec les gens de la marina super sympa qui reçoivent régulièrement des pièces détachées et viennent nous les apporter en voiturette de golf.

Pas idéal pour le transport de matériaux, mais quelle classe !
Nous devons aussi sillonner la ville à la recherche de résistances électriques et autres petites choses difficiles à trouver, type horloge-contacteur 12v, qui font le bonheur quotidien de celui qui travaille sur son bateau. Mais joie, Ô joie quand le loueur de voiture nous offre la possibilité d'avoir un coupé sport - il s'agit d'une Chevrolet Camaro - à la place de la "economy class" que nous avions réservée. Le petit garçon en moi dit oui immédiatement sans réfléchir au fait que je dois aller le jour même à Home Depot chercher des tubes PVC qui font près de 2m de long et qui ne rentrent pas dans un coupé sport... On a du couper les tubes dans le magasin mais quel bonheur, à la fraîcheur du soir et après une "journée de travail", de longer les plages interminables de l'Etat du Mississippi en "voiture américaine", d'aller boire un verre et écouter de la musique au Hard Rock Casino - nos potes à la marina nous ont filé tous les bons plans pas chers et super - d'aller manger de bonnes et grosses crevette chez Bubba Gump Shrimp, de se payer un tout simple Texas Melt au Waffle house ou des "vrais " hashbrowns sont fait par Mamie juste devant nous ...

On adore "vivre" aux Etats Unis ...


On ouvre le toit et ... et à nous l'Amérique !


samedi 9 mai 2015

Mandeville, douceur et plaisirs de vivre ...

Nous sommes début Mai et nous quittons la Nouvelle Orléans pour traverser le lac Pontchartrain du Sud au Nord.

C'est l'occasion idéale pour essayer nos nouvelles voiles car un petit 15 nœuds au bon plein nous accueillent une fois sortis de la marina. Nous voilà littéralement propulsés à plus de 9 nœuds sans forcer, nous sommes ravis car nous atteignons des allures (angles par rapport au vent) qui nous étaient interdites avec notre ancien jeu de voile. Un mono de 40 pieds type "mat carbone " nous prend en chasse mais nous verrons son étrave s'éloigner inexorablement alors que l'équipage s'échine à la gîte et que nous sirotons notre expresso ...

Nous arriverons donc rapidement sur les berges nord, dans ce charmant petit village qu'est Mandeville. Un ponton public le long de la rivière qui se jette dans le lac est ouvert à tous avec eau et électricité gratuites à disposition. Des panneaux indiquent qu'il faut se déclarer au Yacht Club à deux pas car on ne peut rester au ponton que 4 jours. Au club, on peut y boire un verre, y manger et y prendre ses douches. L'ambiance est bon enfant, avec la même décontraction et courtoisie qui caractérise les américains, c'est sympa, on s'inscrit sur le registre et hop on s'enquille une petite Margarita avant de rentrer au bateau.

Les bords du lac à Mandeville...

Le lendemain, quelqu'un vient nous voir pour nous dire qu'il y a une petite fête au Yacht Club le soir et qu'en tant que yachtmen nous sommes invités... Faut pas nous le dire deux fois, on est toujours partant pour ce genre de plans. Donc, 5 heures - heure de l'apéro chez les pros de l'apéro - je met mes tongs propres pour faire yachtman et, en avant Guingamp, direction le bar ! Nous rencontrons tout le monde, et vas-y que je te raconte ma transat et que je t'échange une recette de cuisine et les tournées s'enchaînent. Le Commodore, qui nous avouera en rigolant qu'il n'a jamais traversé le lac à la voile car il a toujours été malade avant, annonce officiellement à l'assemblée que, vu que nous sommes sympas, nous pouvons rester au ponton aussi longtemps que nous voulons et qu'il est hors de question que nous payons quoi que soit au bar sur la période ou nous restons car nous sommes ses invités - j'aime bien ça, mais c'est dangereux... En tout cas, nous ne pouvons pas rester insensibles à tant de gentillesse.

Le yacht club... sympa, hein ?

Le lendemain nous irons chez le maître voilier car nous avons besoin de pièces détachées, il se mettra en 4 pour nous filer un coup de main, du matériel et des contacts pour notre prochaine escale.

Maison du bord du lac
L'ambiance de notre séjour sera laborieuse dans la journée, en effet nous avons à installer le tableau électrique 110/220V, les prises de quai, remplacer les pompes eau de mer (joints et axes d'inpellers) sur les moteurs diesel et c'est là que la carte électronique de notre compresseur de frigo décidera de claquer... Mais le soir venu nous montons sur nos vélos et longeons les allées bordées de chênes immenses ou les écureuils nous passent devant les roues et allons découvrir la vie lente, chaude et conviviale de Mandeville. Les petits resto aux terrasses sympas, crevettes, poissons et steaks s'accompagnent tour à tour de musique folk, country et rock ... Ce sera difficile de partir de Mandeville ...

Micro-brasserie et resto, musique mercredis et vendredis

Écrevisses au menu du jour et musique les jeudis ...

Quand je serai grand, je serai Sheriff dans un coin comme ça ...