lundi 26 août 2019

Dorian, alerte cyclonique.

Se trouver en zone cyclonique pendant la saison cyclonique impose une veille ... cyclonique.

Fort heureusement nous avons, à l'heure actuelle, plusieurs outils fiables qui nous permettent d'avoir :
- de l'info, merci la téléphonie mobile et internet.
- des données météo en temps réel et 24/7, merci les prévisionnistes européens du ECMWF, les prévisionnistes américains du GFS et les tchèques de Windy qui rassemble les données et permet leur lecture.
- le support de l'agence gouvernementale américaine NOAA  responsable de l'étude de l'océan et de l'atmosphère pour ses observations.
- les relevés sur le terrain et prévisions du NHC basé en Floride et spécialisé dans l’étude et la prédiction des systèmes tropicaux, en particulier des ouragans.


Nous sommes le jeudi quand la perturbation que nous suivons depuis plusieurs jours se renforce et devient tempête tropicale.
Cette dernière se renforce encore le vendredi et sa trajectoire est affinée par le NHC: mauvaise nouvelle, nous sommes sur son chemin !
C'est confirmé le samedi, nous nous préparons donc à appareiller dès le lendemain matin pour partir vers le sud.
Le dimanche, nous faisons route vers Ste Anne et les services météo corrigent leur prévisions et annoncent une trajectoire plus au sud. Nous n'allons pas nous jeter dans la gueule du loup de ce qui est devenu un ouragan classe 2. On décide de patienter sur place.
Le lundi, la prévision de trajectoire remonte mais reste plus au sud. Proche, mais sud. Nous serons dans le cone d’intéressement de Dorian: mise en place de notre protocole "grands vents".

Résultat du travail joint NOAA et NHC
Quand la majorité des bateaux de Ste Anne décident d'aller se blottir dans la baie du Marin, nous décidons de rester. Le mouillage est clair, les fonds sont de bonne tenue et, le cas échéant, nous pouvons nous permettre de déraper sur quelques centaines de mètres. Les bateaux restés sur place, s'organisent intelligemment, chacun se déplace pour pouvoir dérouler le maximum de chaîne et éviter (tourner autour) sans se gêner.
Nous déroulons nos 80m de chaîne, je me met à l'eau pour vérifier la bonne tenue et clipser une deuxième main de fer pour doubler notre bride avec une amarres frappée aux taquets. Tout ce qui peut s'envoler est rangé, le matériel arrimé, les bâches sont descendues, l'électronique est en marche, les moteurs prêts à démarrer... Ne reste plus qu'à patienter.

C'est vers 4h15 que nous nous réveillons avec le bruit des rafales de vent. Sur les écrans: 35 nœuds, pas de quoi s'inquiéter, on retourne au lit.
6h30, à nouveau des rafales cette fois à plus de 40 nœuds mais, là encore, rien d'alarmant. Nous restons en veille.
Des pluies torrentielles et des nuages lourds vont assombrir cette journée, mais à part ça: rien.
Dorian, qui se renforce en ouragan classe 3, est passé au sud de Ste Lucie. Nous étions à l’extrême nord du dangereux quadrant nord-est, nous avons donc été épargnés comme annoncé par le NHC, malgré le comportement erratique de Dorian.

Plus de peur que de mal pour cette alerte qui nous à permis de faire une première verification de notre
sécurité à bord. C'est rassurant, on peut aller très vite pour préparer le bateau en mode "cyclone" mais croisons les doigts pour que cela ne nous serve jamais...


Un Hurricane Hunter 


Encore un gros merci à ceux et celles qui, jour et nuit, travaillent indéfectiblement à la sécurité de tous et tout particulièrement aux pilotes "chasseurs d'ouragans" du NHC qui volent au cœur des tempêtes afin de faire des relevés et améliorer les prévisions.



mardi 20 août 2019

Plongeurs N2, vers l'autonomie ...

Certifiés N2 et AOWD
Les médecins fédéraux que nous avons été voir sont formels: On n'est plus tout jeune !

En soi, rien de neuf, mais pour plonger en toute sécurité à 40m, nous devons passer par une étude cardiaque approfondie. Electro-cardiogramme bien sur, puis échographie cardiaque en hors d'oeuvre. Puis rendez-vous en Médecine Nucléaire pour test d'effort en plat de résistance et scintigraphie cardiaque en dessert. C'est là ou, en train de transpirer sur notre vélo, il s'agit de nous injecter dans le sang un traceur radio-actif et voir par ou ça passe et surtout vérifier ou ça passe pas. Les résultats tombent: nos artères sont plus jeunes que nous, les cœurs sont bons, on est aptes !

C'est donc parti pour de nouvelles formations, gestion de son air, topographie, orientation, stabilisation, perfectionnement en stabilisation (fait pas de mal), reconnaissance de poissons, plongées de nuit, plongées profondes, cours sur les barotraumatismes, accidents de décompression, pressions partielles et saturation en azote puis on durcira avec des moments plus techniques: les remontées assistées... Ou comment remonter son binôme (on plonge toujours par deux) qui est en panne d'air, soit en panique, soit en essoufflement, soit évanoui.

La formation N2, nous permet d'accéder à l'autonomie à 20m et 40m encadrés.



On en profitera également pour passer notre RIFAP, brevet de sauvetage en mer spécifique aux accidents de plongée. Formation théorique et pratique véritablement intéressante et sécurisante pour soi et pour les autres.

Nous serons également brevetés AOWD (Advanced Open Water Diver) qui est un système international de formation.

Petit à petit, nous devenons des plongeurs ...


Une serpentine

Un poulpe ...

Les remontées assistées ...