dimanche 18 novembre 2018

*** Opération : Attitude 115 Ouest ***

Le truc qui fait super pro ...
Notre Capitaine en second habituel après 3 transats et 40.000 milles nautiques sous les Docksides à décider de, comment dire, mettre un frein à la recherche du plaisir dans les navigations hauturières de longues durées.

Cela ne changeait rien à notre quotidien, sauf que nous avons décidés de retourner aux Antilles en 2019. La téléportation n'en étant encore qu'à ses débuts en milieu maritime, seule la navigation "à l'ancienne" avec des vagues, du vent, des mouettes, des poissons et tout ça, est envisageable.

Première réflexion: réaliser un vieux rêve, une transat en solitaire ...
Mais l'inquiétude grandissante de celle qui allait rester à terre ainsi que son ton (parfois, je l'avoue) impératif, m'ont interdit dissuadé de goûter aux joies de ne pas me laver pendant 3 semaines en solitaire. D'un autre coté, notre assureur, vient également de nous faire passer le montant de la sur-prime si je persistais dans mes vagabondages et cela a scellé le sujet pour de bon. Je partirai avec un équipier...

Trouver un gus capable, volontaire et disponible pour venir faire le clown sur un pont de bateau pendant 3 semaines/ un mois n'était pas un challenge en soi, j'avais plusieurs candidatures sur mon bureau (parfois sans qu'ils le sachent) avec chacun ses compétences et caractéristiques propres. Mais j'ai du faire un choix.

Désolé, j'ai pas de photo plus récente ...
Ce sera donc un bon vieux pote avec lequel j'ai de la marge avant qu'on se fâche et qu'on se déteste. A peu près en forme physique (j'sais pas trop si j'ai fait le bon choix à ce niveau-là, mais bon ...), d'humeur assez égale (si si... il va falloir t'fassons), habitués aux horaires difficiles (ça c'est bon...), sachant se contenter d'un bout de poisson cru et d'une gamelle d'eau comme petit dèj (nan, je déconne), bricoleur, ayant des connaissances en électricité basse-tension, en pêche à la ligne, en cuisine (bah si...), en œnologie et ... en bateau ! Ben oui, quand même un peu... c'est mieux.


Je vous présente donc l'équipier qui partira à bord de Jingle dès la mi-Janvier: GILOU !





Donc, que se passe t'il quand deux potes, un jeune de 54 ans et un vieux de 61 ans, soit 115 ans au total, un peu à l'Ouest et qui partent un peu plus vers l'Ouest montent une opération "aventure" ???
C'est la naissance de "Opération Attitude 115 Ouest"... ça claque hein ? L'idée de départ, c'est juste de passer du bon temps à naviguer jusqu'aux îles des Antilles entre copains, mais en disant que c'est une opération ça "donne du sens et apporte une autre dimension" ... ça veut rien dire mais ça fait sérieux ...


Déroulement de l'Opération : (attention faut suivre, ça va aller très très vite et je ne répéterais pas)

- Phase 1 : aller des Canaries au Cap Vert
- Phase 2 : aller du Cap Vert aux Antilles.




jeudi 11 octobre 2018

On reprend le chemin de l'école ...

Beaux, très très beaux les chapeaux ...
Ce doit être mon coté "labrador" - faut voir l'eau que je met partout quand je prend ma douche pour s'en convaincre - mais tel un bon toutou je suis content quand on part se promener mais je suis également content quand je rentre à la niche. Je retrouve mes jouets, ma balle, ma gamelle... mon univers quoi...

Notre "vie quotidienne" reprend donc son cours, ici, à San Sebastian. Nos petites courses au marché, nos visites régulières chez notre boucher, petit café en terrasse (et oui on est aux Canaries, il fait chaud ...) et puis on reprend le chemin de la salle de sport. Les 450 km de parcourus en 1 mois en Scandinavie ne nous ont pas trop fait perdre de vivacité aux mollets, mais on ne va pas se laisser aller donc hop, 3 à 4 entraînements d'une heure et demi par semaine.

Puis, nous retrouvons le chemin à peine entamé de l'école de langue, car, oui, nous avons décidé de structurer un peu notre "petit nègre" d'espagnol pour tenter d'avoir des conversations sans avoir à mimer ou faire des dessins pour se faire comprendre. Après deux saisons en Amérique centrale et deux saisons aux Canaries c'est impardonnable, donc cahier, gomme et trois à quatre heures de cours par semaine !

A coté de ça, nous reprenons l'entretien du bateau - c'est bien beau les vacances mais faut retourner au boulot ! - remise en route des circuits basiques plus contrôle un peu plus poussé car ... il faut préparer le bateau pour traverser l'Atlantique en Janvier... et oui.

Donc, électronique, gréement, énergie et vie en mer sont sur la liste des éléments à voir, revoir, prévoir, contrôler, compléter, acheter, réviser, améliorer, tester en essayant d'en oublier le moins possible ...

Le secret pour être en forme !

Imagination ...

et réalisation ...

Impossible d'en trouver des "vrais" 30/33/37 alors on les fait !

dimanche 22 juillet 2018

gom#19 - Sans Pitié ...

Aujourd'hui nous partons "à la fraîche" car la rando choisie est difficile, longue avec des dénivelés alternés et raides mais aussi, et  surtout, l'ensemble du trajet se situe en zone aride et sans ombre. En effet, aucun abri pour se protéger du soleil qui brille dans un ciel sans nuage.

Nous partirons de San Sébastian pour rejoindre Santiago, 21km plus loin sur la côte, pour y arriver nous devrons franchir plusieurs barrancos. Ici, ce parcours est appelé le "Sans Pitié" ... Encourageant ...

Le départ se fait en deux temps, échauffement jusqu'en bas de la première falaise, puis du brutal immédiatement. Ensuite ce sera une alternance de relief, de paysage, d'exposition au vents. Nous nous attendions à beaucoup plus lassant et monotone que la variété de couleurs de roches et de faune et flore que nous avons finalement eu, bonne surprise.

Nous attaquerons, la très raide grimpée jusqu'au point culminant aux alentours de midi avec une chape de plomb sur les épaules, les réserves d'eau qui diminuent mais le moral au beau fixe.

Cette sortie aura été longue et assez difficile, mais longer la côte en altitude nous à offert de très beaux paysages. C'est à ce moment que les martiens nous ont enlevés et nous sommes partis sur leur planètes pour des échanges de technologies et quelques recettes de cuisine.

Nous atteindrons Santiago, 8h40 plus tard. Nous sommes bien vannés, mais un café en terrasse en attendant le ferry express qui nous ramènera à bon port nous remettra d'aplomb.

Les statistiques seront:
Longueur totale: 20.52km
Temps total: 8h40 avec 2h08 de pauses
Cumul de dénivelé: +1051 / -1051 ( de 0 à 0)...

Première montée ...

Du vent au sommet de la falaise

Aride ...

Aride encore ...

Sans pitié ...

Aride toujours ...

Mais contents ! :)




mercredi 18 juillet 2018

gom#x2 - Du plus haut au plus bas: de L'Alto à Santiago...

Nous partons au plus tôt aujourd'hui car il s'agit d'une sortie de plus de 20km.
Nous partons de San Sebastian sous un beau soleil, le but du jeu est de monter au point le plus élevé de l'île, l'Alto de Gargonay, puis de redescendre vers Santiago, au niveau de la mer.

Cela ne se fera pas en descente permanente, en effet, nous aurons tout de même plusieurs montées, dont certaines salement raides, à franchir pour parvenir à notre destination.

Les statistiques seront:
Longueur totale: 22.86km
Temps total: 8h10 avec 2h20 de pauses
Cumul de dénivelé: +380m / -1740

Nous rentrerons à Santiago, bien fatigués et les jambes en feu, mais contents. Les sentiers sont vertigineux mais longer le barranco de Aguïmar est tellement spectaculaire que cela en ferait presque oublier la fatigue.

Nous prendrons le ferry "express" qui nous amènera au port de San Sebastian en 30 minutes de "croisière" en longeant les falaises de la côte sud de l'île...













samedi 14 juillet 2018

gom#03 - Las Cuevas Blancas ...

Les mollets et le moral savent désormais que l'on peut attaquer une vingtaine de kilomètres par ces chaleurs estivales.
En effet, les températures sont élevées, même en altitude et quand les itinéraires choisis sont à l'abri des vents dominants, ça cogne. Cette fois, c'est donc sachant cela que nous partons sur une route qui longera le Parc National de Majona dans un premier temps, puis nous descendrons les versants des barrancos en deuxième partie pour longer une grande crête qui nous ramènera jusqu’à San Sebastian.
C'est long et il y a du dénivelé mais c'est accessible.

La ligne 2 nous déposera à Las Casetas. Nous serons mis dans le bain tout de suite avec un dénivelé important dès le départ. Ainsi quelques kilomètres plus tard, nous sommes arrivés à notre altitude de croisière et pouvons entamer la route située à flanc de falaise qui longe le parc national. C'est vertigineux et escarpé, il faut y mettre les mains assez souvent pour franchir quelques passages mais c'est sain.
Ces difficultés ont leur contrepartie positive, c'est grandiose et superbe. Devant nous s'ouvre une vallée sauvage faite de roches et de verdure. Il fait beau et cela fleure bon les effluves de sève de pin.

Arrivés en haut en altitude on aperçoit le Teide derrière la zone que nous allons découvrir.
Sentier parfois facile...

...parfois moins ...

Superbes vues sur la vallée

Le Parc National de Majona


Puis nous nous dégagerons de la partie boisée qui laissera place à une zone plus aride, plus ventée également. Les pins disparaîtront, les palmiers feront leur retour... 


Cactus en fleur

Les Cuevas Blancas sont des grottes naturelles creusées par le vent dans cette roche blanche et friable

Rien ne peut plus l’arrêter ...

Nous aurons le Teide en tole de fond pendant toute la journée.

Les changements de couleurs des roches volcaniques est toujours impressionnant 

Longer les crêtes ...

Notre arrivée sur San Sebastian



mardi 10 juillet 2018

gom#06 - Degollada - San Sebastian ...

Bouquet de Cistes ...
Nous venons de terminer le sentier référencé gom#05, nous attendons le bus qui va nous ramener dans la vallée, à San Sebastian.

Moins d'une demi-heure plus tard, voilà le bus tant attendu qui ... ne s'arrête pas ...???
Bon ... nous feuilletons notre petit carnet des horaires de bus et le prochain ne passe que dans 2 heures (à condition qu'il s'arrête!).

Avec cette chaleur et le dénivelé qu'on vient de faire, nous n'avons plus d'eau. En revanche, un restaurant panoramique est à 300m de l'arrêt de bus.
Après évaluation de la situation et de notre état physique, la décision est prise:
-  nous refaisons le plein d'eau (+ une petite canette de Red Bull pour la gnack)
- nous allons descendre jusqu'à San Sebastian à pieds.

Un sentier (presque) balisé nous servira de guide. Il y a 10km à parcourir pour 1010m de dénivelé, essentiellement en négatif, il nous reste suffisamment d'heures de jour pour arriver avant la nuit, tout va bien, en route !

Nous quittons la zone des sommets
Nous allons découvrir une végétation différente, plus rase mais plus fleurie. Après les forts dénivelés de la journée, le sentier se révèle être très agréable et facile et c'est joyeux que nous descendrons dans la vallée. Le soleil est de la partie et ses rayons ont commencé à décliner, la température reste chaude mais cela "tape" moins fort. Il faudra attendre la mi-parcours pour ressentir une légère brise tiède.



Le sentier longera plus ou moins la route au début puis nous quitterons la proximité de l'asphalte pour ne la retrouver qu'en approche de San Sebastiàn.


Moins de forêt à ces altitudes mais paysages sympas quand-même.

Arrivée sur la capitale ... On peut apercevoir, d'ici, la totalité de la ville.


Un peu plus bas ...




Cactus en fleur














On mettra moins de 3 heures pour arriver jusqu'au bateau. On est content, pas de douleurs particulières bien que l'on devine des courbatures le lendemain (qui n'arriveront pas finalement), mais on ne rêve que d'une boisson fraîche et d'une bonne douche glacée.

Total: 10km / 1010m de dénivelé / 2h50.

On trouvera même la force d'aller boire un coup en ville et se manger une pizza (supplément pepperoni).


gom#05 - Degollada-La Laja-Roque de Aguando

En piste !
Debout de bonne heure mais pas trop pour être en forme, les sacs sont prêts de la veille, l'itinéraire choisi, appris et enregistré.

Ce matin le ciel est légèrement voilé, le soleil cogne fort et il n'a pas de vent. Pas de vent du tout. Les températures vont monter et rien de va refroidir les roches, les falaises des barrancos ni les pierres des sentiers... On va souffrir.

 La ligne 2 nous dépose sur notre base de lancement: le Mirador de Degollada. Nous entamons la descente vers le village de La Laja situé à quelques 540m de dénivelé. Le sentier est "technique", entendez par là "parfois inexistant" et il faut faire preuve d'attention pour ne pas perdre le fil. "Technique" également car escarpé. La chaleur est étouffante, on transpire à grosses gouttes mais l'absence de vent rend l'atmosphère immobile, comme figée dans l'espace et le temps, seuls les lézards et les grillons nous rappellent qu'il y a de la vie dans tout ça. Les paysages sont magnifiques et la flore typique des barrancos, palmiers, aloès, cactus en fleur et plantes grasses variées.


Le ciel est voilé mais la chaleur est bien là...

Une fois "en bas" nous apprécierons les sentiers moins abrupts, en effet, la descente s'est avérée être difficile pour les articulations et un peu de dénivelés alternés ne nous fait pas de mal. 
Puis, nous attaquerons la remontée. La piste suit en partie le cours d'eau asséché en cette période. Le grand incendie qui à ravagé cette partie de l'île en 1984 à littéralement anéanti la population d'Eucalyptus de la vallée qui, contrairement aux pins qui ont un système de défense contre le feu, sont morts. Leurs troncs blanchis et décharnés s'élancent encore dans les airs pour ceux qui ne sont pas tombés et, telles des stèles, telle la mémoire de la forêt gardent le souvenir de ces beaux êtres disparus par centaines.
   
Au détour du sentier

La Laja en bas du surplomb

Une falaise du Barranco

Un Eucalyptus ...

Arrivée dans la zone des sommets (ici Ojila)

L'ascension des 930m de dénivelé, avec cette chaleur, se révélera exténuante. Les litres d'eau embarqués diminuerons dramatiquement. Une pause énergétique (entendez oeuf dur + sandwich jambon/salade et beurre de cacahuète) sera la bienvenue au 3/4 du parcours. 30 minutes plus tard, nous repartons et découvrons de magnifiques panoramas graces aux différents pics de la région Ojila, Zarcita puis plus tard Aguando. Les pauses se multiplient pour apprécier les différents points de vue.




Le dernier 1/3 de la piste est moins accidenté, car il suit une crête qui nous conduira à l'Ermitage de la Vierge des Neiges (Ermita Virgen de las Nieves). Nous atteindrons notre point de départ quelques cinq heures plus tard, fatigués (nous sommes toujours en fasting) mais réjouis d'une telle balade.
Total : 9km / 1500m de dénivelé / 3h30 de marche / 5h avec les arrêts. On est contents de notre moyenne de progression sur un terrain si accidenté.

Nous rejoindrons l'arrêt du bus qui doit nous redescendre vers San Sebastian, mais ça ... c'est une autre histoire ...