lundi 25 août 2014

Après le bleu ... Le vert !

Une fois "Raoul" contacté, les autorités sont contactées et une "lancha" amènent les fonctionnaires à bord, ils sont 4, pour "inspecter" le bateau et remplir les formulaires d'entrée. En guise d'inspection, on échangera 2 mots et on invitera tout le monde à boire un café ou une limonade, 2 signatures plus tard et dans une atmosphère des plus détendue, tout ce petit monde s'en ira paisiblement retournée à ses activités tout aussi paisibles de la journée qui les attend. En effet, nous passons par un "agent" qui va s'occuper de nous faire nos visas d'entrée ainsi que les documents d'importation temporaire du bateau, cela soulage ainsi tout le monde, les officiels qui savent ainsi que tout sera en ordre, nous car nous n'avons pas à courir de bureau en bureau à la recherche du coup de tampon qui manque et cela finira tout de même par soulager notre porte monnaie de quelques Quetzal car cet agent est bien entendu payant .

Nous en profiterons car c'est l'heure du déjeuner pour aller découvrir et déguster un Tapado, spécialité de Livingston. Une sorte de grosse soupe de fruits de mer avec crevettes, poissons et crabe cuits dans un bouillons de coco avec épices. On s'en fout partout parce-qu'il faut attaquer ça avec les mains mais c'est divin. De retour au bureau de Raoul, il me ferra enfourcher sa moto pour que j'aille à l'immigration signer un document et hop tout est en ordre, nous pouvons repartir ...


Délit de sale gueule pour ce Cobia, poisson verdâtre à la chair flasque, on le laissera repartir ...

Après les îles aux eaux bleues et aux plages blanches, nous entrons dans le domaine de l'eau verte, c'est un fleuve et ses eaux sont très chargées. Nous entrons aussi et c'est un choc pour nous dans le domaine de la verdure, nous sommes "entourés" de végétation et cela surprend dans un premier temps.

Un petit espadon mignon, mais très gros culinairement parlant, idem on le laissera repartir ...
 Nous serpenterons les premiers milles en croisant et se faisant dépasser par les lanchas des pêcheurs, les lancha-taxi, les lanchas de transport, ces barques ultra-motorisée filent à 25/30 noeuds sur le fleuve... Les seules embarcations que nous dépasserons seront les canoës des indiens Garifunas qui, stoïquement, lancent sans relâche leurs filets...

Mouillés à Livingston, devant nous l'entrée très échancrée du rio Dulce

De jolies maisons intégrées dans la verdure ...

Villages le long du fleuve, pas de garage à voiture, que des bateaux !

Les voiles sont rentrées et les 2 Volvo tournent ....

Et un selfie du mousse !

Monde de verdure et de falaise, cela nous change de nos plages de sable blanc. Une "lancha"-taxi nous dépassera.

Même l'eau à se stade est devenue verte ...

Les indiens Garifunas, grand pêcheurs, sont perpétuellement sur l'eau dès leur plus jeune age

Pêcheur 

Nous nous arrêterons 2 jours à Texan Bay avant de remonter vers Frontéras 

Certaines villas le long du rio sont digne de très beaux hotels, ici (encore) grosse différence de niveau de vie ...

Villa pour le week-end ...

Vue de Jingle hier soir ...

Le hamac va venir trouver sa place sous cet abri ombragé ...

A l'ombre et à l'abri de la pluie !
Nous sommes arrivés à Frontéras, nous n'avions pas réservé de marina, aussi nous avons mouillé devant la ville et nous sommes dirigés vers Nanajuana, la marina qui est à même de sortir le bateau de l'eau dans un mois. Jean-Claude nous y accueille et nous indique une place de disponible pour Jingle, nous ferons la manœuvre le lendemain car une brise souffle de travers. Nous viendrons nous imbriquer entre le Catana 47 de Christian, un français qui fait du charter sur le Belize en saison et un couple d'Australien. Un couple de français à deux places d'écart sont aussi sur Orana. Nous faisons rapidement connaissance avec tout ce petit monde et rendez-vous est pris pour une grande bouffe sous la palapa jouxtant le ponton et à disposition des voyageurs ...

Quelques travaux nous attendent en dehors du gros ménage "classique", en effet, notre chargeur de batterie est mort à Cuba et nous devons installer un déshumidificateur mais avant ces travaux électrique, la chaleur (40°c dans le bateau) nous rappelle vite à l'ordre. Nous irons donc en ville investir comme beaucoup ici dans de la bâche et installer un "système" d'ombrage sur le bateau qui protègent des rayons mordant du soleil qui tape dès 6h30 et qui crée un courant d'air. Double usage pour cette tente Berbère, tous les soirs et toutes les nuits les orages terribles typiques de cette saison déversent leurs pluies torrentielles et nous empêchaient d'ouvrir les capots et hublots pour ventiler, l'atmosphère devenait étouffante avec des taux d'humidité de 95% et des température de 37° pour les plus fraîches, les moustiques et autres insectes ajoutaient à cet inconfort.
Ceci étant fait, nous pouvons nous atteler aux travaux électriques et autres ...

lundi 11 août 2014

Départ pour le Guatemala ...

Nos formalités de sortie sont faites, nous sommes allés manger notre dernière "baléadas" chez "Mama", puis nous avons commencer à préparer le bateau pour partir ... En fait, je dis ça mais le bateau est toujours prêt à partir, je n'ai donc fait que les niveaux des moteurs ...
La météo opère en ce moment le même schéma, assez calme l'après-midi (10 à 15nds), avec une légère accélération de 15h à minuit (15 à 20nds), puis une accalmie sur les côtes du Guatemala, nous serons alors au petit matin. Nous prévoyons un arrêt au Cap des 3 pointes afin d'arriver, le surlendemain, piles aux heures d'ouverture des autorités situées à l'embouchure du Rio Dulce, fleuve que nous allons ensuite remonter jusqu'à Frontéras, notre prochaine destination ...



Les utiles véhicules utilitaires d'Utila...

A Utila, les routes sont peu nombreuses, peu larges et peu ou pas entretenues. Ajoutez à cela les vitesses inconsidérées des conducteurs, l'inexistence de maintenance des système de direction et de freinage, la consommation de rhum de chaque individu et il est facile de comprendre que peu de véritables voitures ont résisté à ce traitement. Alors que faire ???  
- Élargir les routes, pas possible avec les constructions existantes...
- Diminuer la consommation de rhum, pas possible non plus pour pour ... je ne sais plus quelle raison, donc … il faut diminuer la taille des véhicules !


Les véhicules rois ici, sont donc les mobylettes et motos, les quads, les golf-karts, les tuk-tuk type asiatiques (ce sont les taxis) et tout autre véhicule utilitaire de petite dimension... Cela permet de ne pas toucher aux routes et de continuer a rouler aux même vitesses insensées et dans le même état ...

Quads aux noms barbares (ici un Kodiak) avec remorque ...

Madame revient des courses sur son Yamaha 450cc "Grizzly" ...

Le très américain et très rustique "Gator" de chez John Deere...

3, 4, 5 parfois 6 places pour ces taxis aux couleurs aussi criardes que leur klaxons sont forts ...

Lumières ...





Hasta la vista, Utila ...

Agréable, vous avez dit ?
Avant de partir de West End, nous allons dire au revoir à Joe et Michelle sur Peregrine. En effet,
nos amis américains partent « dans l'autre sens » et vont sur le Panama pour la saison cyclonique. Ils y resteront un long moment pour y découvrir l'Amérique du Sud en bateau et en sac a dos avant de basculer dans la Pacifique dans un an, peut-être deux … Un rendez-vous aux dates écrites dans le sable est pris …

11h00, nous hissons la grand-voile au mouillage, comme nous le faisons dès que c'est possible désormais, puis faisons glisser Jingle dans le chenal semi balisé qui nous méne en dehors des récifs coralliens. Une brise agréable nous pousse grand-largue et le soleil se fait généreux et charge nos batteries. On met en place les lignes de pêche et on prépare un petit café, la houle est super bien orientée et c'est un régal de naviguer comme ça, c'est presque irréel, on se croirait dans un cinéma 3D...


El Picante - "Ceci forme un amer remarquable" diraient les guides nautiques ...

Passé l'influence de l'île de Roatan, le vent se fait plus portant, le spi sera donc envoyé, le génois enroulé et notre allure restera ainsi jusqu'à Utila. Nous n'affalerons qu'à la vue du mouillage le long du récif qui ferme la baie. Des bateaux que nous connaissons sont déjà là, les Sud-Africains Larry et Marlo sur Beatrice ainsi que les Anglo-Kiwis Stuart et Stephanie sur Matador. Les fonds ne sont pas de très bonne tenue, nous prendrons donc un peu de temps pour « renifler » le bon coin pour piocher, puis nous irons vérifier sa tenue lors de notre baignade de contrôle. Ensuite, la VHF crachote sur le canal 71, et ce sera donc au bar'n'grill chez RJ que nous nous retrouverons tous ce soir pour dévorer des côtes d'agneau marinées grillées et du pagre cuit au feu de bois... Le cuistot, RJ, à la mauvaise habitude de boire un verre de rhum toutes les 5 mn environ, ce qui oblige ses clients à aller manger de bonheur si on veut éviter une cuisson fantaisiste, et ce qui l'oblige à ne pouvoir ouvrir qu'un jour sur deux pour récupérer …

Une jolie petite église dans la rue principale ...

Les personnages et les lieux de caractère ne manquent pas sur Utila, ceci jumelé avec une vie pas chère du tout fait le régal des voyageurs qui, sac au dos ou en bateau, viennent plonger et/ou faire la fête et profiter de l'endroit. Les récifs sont attractifs et faciles d'accès, les clubs de plongées sont nombreux et sympas, les bars sont tout aussi nombreux et tous aussi sympas et idem pour les petits restos. L'un d'entre eux (El Picante) propose même un ponton gratuit pour les annexes, en retour il est de bon ton d'aller y boire un verre et y rencontrer Jean, un Rwandais parlant français et qui, comme beaucoup d'établissements par ici, ouvre son bar aux musiciens de passage... Que demander de plus pour un séjour agréable ?

De très jolies maisons au style Caraïbe ...

La saison des cyclone est présente et réelle, Bertha en est un véritable exemple, nous n'allons donc pas tenter le diable plus longtemps et ce sera avec un sentiment de « trop peu » que nous allons quitter cet endroit... Donc Utila, tu es sympa, on s'en va, mais on reviendra …

Quelques très belles demeures bien entretenues ...

Mais le laissez-aller typique du rythme des îles à parfois son revers de médaille ...


L'offre des endroits pour s'amuser est comme ça à chaque coin de rue ...
Toilettes publiques et douches au bord de la plage ...

Toujours près de la plage, un shack avec bière fraîche et barbecue ...

Plusieurs maisons à vendre par ici (pas celle-là), mais c'est tentant non ?


La "rue principale", voyez la largeur mais n'allez pas croire qu'il n'y a pas de trafic ....
Ambiance chaleureuse, on est bien à Utila ...

Stu et Stephie en concert privé ...

dimanche 3 août 2014

Départ pour Utilla - Honduras

Dimanche matin, une petite brise de grand-largue nous attend pour parcourir les 20 milles nous séparant de Utilla, notre prochaine escale Hondurienne...