lundi 29 février 2016

Jamaïque, pas vu, pas pris ...

Pauvre Jamaïque, nous n'en avons rien vu !

Nous sommes arrivés à Montégo Bay avec le front de nord et avec une très grosse houle, de véritables seaux d'eau nous tombaient sur le museau pour les manœuvres de mouillage. Cela à bien rincé le bateau qui était salé comme un hareng mais cela a duré 3 jours inondant littéralement la ville. Les canalisations d'évacuation ont été rapidement bouchées et un torrent à "nettoyé" les poubelles de la ville et tout (vraiment tout) se déversait dans la mer via la rivière devant l'embouchure de laquelle nous étions mouillés. Un fort courant emportait ce torrent de boues chargés rapidement au large. Non seulement des tonnes de plastique et autres déchets flottants mais aussi des arbres complets et autres bidons envahissaient la baie. Nous devions les surveiller régulièrement afin qu'ils ne viennent pas taper dans les coques et/ou se prendre dans les safrans et/ou les hélices.

La grosse houle et les vents tournants rendant le mouillage très inconfortable ainsi que les pluies incessantes ne nous ont pas encouragés à aller à terre. De plus, une météo favorable au départ vers l'Île-a-Vache s'ouvre bientôt, nous ne verrons donc rien de la Jamaïque... C'est bête, nous sommes mal tombés, ce sera pour une prochaine fois ;)


Houle, pluie, boues et déchets ...

QtVlm mon nouveau logiciel d'aide au routage nous propose différentes options pour les jours à venir ...


vendredi 26 février 2016

Objectif inconnu ...

Cela peut paraître surprenant mais au moment ou nous sommes partis du Honduras notre destination nous était inconnue. Plus précisément elle était incertaine... Nous avions bien la Jamaïque en ligne de mire, mais le vent ne nous autorisait pas à faire route vers elle, nous étions obligés de faire du nord/nord-est (soit vers Cuba). Puis les prévisions, et leurs incertitudes, nous prévoyaient une possibilité d'incliner un peu plus vers  le nord-est (vers les Caymans), puis quelques jours plus tard on "pouvait" s'attendre à une renverse lors de l'arrivée d'un front de nord et ainsi faire du sud et repiquer sud-est (vers la Jamaïque).


Vous savez quoi ? Les prévisions météo étaient bonnes ! On a pu serrer le vent au max la première journée, puis incliner nord-est les jours suivant et ainsi passer à 2 milles au nord des Caymans (de nuit) et repiquer vers la Jamaique lors de l'arrivée du front. 

La navigation s'est révélée sportive car nous étions à l'allure de près serré avec des vents de 18 à 28 Noeuds mais surtout très inconfortable car la mer était démontée. Un véritable champs de mines avec des lames qui nous explosaient des étraves aux jupes, à l'extérieur des coques ou entre celles-ci, sous la nacelle... Les premières 24h ont été redoutables pour les organismes, puis tout est rentré dans l'ordre malgré l'ambiance "combat" dans laquelle nous vivions jour après jour. Les manœuvres de réduction de voilure et de largage de ris se sont enchaînées pour faire le gros dos tout en conservant de la puissance pour passer cette mer chaotique. 


Jingle, notre 4x4 des mers qui n'est pas à son premier coup de baston et en qui nous avons désormais confiance s'est très bien comporté, serein et sans mauvaises surprises, il est toutefois bon qu'il soit prévu de changer les hublots car on rentre un peu d'eau et on eu 2 black-out électroniques en pleine nuit. Notre brave monture nous a même offert des caps de remontée au vent impressionnants (25° apparents) et des runs de 10 Noeuds dès qu'on affichait 35°.

On a eu une accalmie de 12 heures, entre le flux de sud-est et le front de nord, le vent s'est calmé puis arrêté, nous avons eu recours à la riseé Volvo. Cela nous a permit de prendre une bonne douche sans avoir l'impression d’être dans le tambour d'une machine à laver et de pouvoir manger autrement qu'agrippés à notre bol. Puis la descente vers la Jamaïque à été rapide car la mer, calmée par cette inversion de vent, n'a pas eu le temps de se lever et nous a offert une première partie en glisse sympa. De plus quand les vents se sont vraiment levés, ils étaient plus nord que prévus nous offrant des allures plus débridées jusqu'à 50° du vent apparent, abordant ainsi le domaine de prédilection de Jingle. Celui-ci renforcé dans sa puissance se vengeait des vagues qui l'avaient maltraité les premiers jours en les traversant de ses étraves.

On a eu un petit passager clandestin, 24h avant d'arriver en Jamaique, une chauve-souris ! Nul ne sait comment diable elle à fait pour se retrouver agrippée le long de la bordure mais la pauvre petite bête à du résister à des vents auxquels elle ne doit pas être habituée. On l'a vu se battre pour rester en place, puis elle à disparue en approchant des côtes...


Lever de soleil par vent calme ...


Lever de soleil par vent fort ...


lundi 22 février 2016

Les îles de la Baie ...

Plage de West End
Les îles de la Baie ... et oui, c'est comme ça que ça s'appelle, c'est sur ils se sont pas foulés pour trouver le nom mais après tout c'est vrai et c'est beau ...

Toutefois un temps de chien nous attend en arrivant un matin tôt, même une fois mouillés dans la petite crique qui est normalement abritée des vents dominants. En effet, un gros vent de nord-est vient frapper les montagne de la côte du Honduras qui nous le renvoie ... par le sud-ouest ! L'ambiance à bord est la même qu'en navigation mais immobile, un bateau voisin dérape et ira, par chance, longer un ponton de pêcheurs.

Nous resterons à bord pendant 3 jours en attendant que cela se calme et aller à terre faire nos formalités et se taper un bon bout de barbaque grillée chez RJ's avec quelques bières.

Cela se calme soudainement et le soleil revient, la mer s’aplatit, le vent baisse et se réoriente "correctement". Sandrine peut aller chez "Freedive Utila" avec Stu et Stef s’imprégner des notions de base de l'immersion en profondeur. Elle atteindra ses 10m après quelques jours d'entrainement.

Matador aussi doit faire de l'est, ils partent vers les San Blas. Et c'est donc avec une gentille brise que nous tirons un long bord de près serré vers la 2ème île de la Baie, Roatan, et son mouillage paradisiaque, West End.


La "maison jaune" toujours citée comme amer pour aller docker son dinghy à Utila ... 

De ce petit paradis aussi il faudra partir... En effet, une fenêtre météo s'ouvre enfin. Elles sont rares il ne faut pas la laisser passer ...  


mercredi 10 février 2016

Placencia, plus on y va, plus on aime ...


Une petite navigation sympathique derrière la barrière de corail du Belize nous amènera paisiblement à Placencia ...

Nous connaissons bien Placencia maintenant et c'est toujours un plaisir de retrouver son ambiance "pieds nus et décontract' ". Le rythme n'a pas changé, c'est lent et serein comme le bruissement des vaguelettes le long de la plage, on s'y sent bien... et on y retrouve des copains, pleins de copains, des anciens, des nouveaux, certains à terre, certains sur bateaux, c'est super...
Stu et Stephie, mouillés à une encablure nous préviennent que le soir même, une "soirée" musique est organisée chez un copain... Allez zou ! L'endroit se révèle être le sous-sol (ouvert sur la plage) de l’hôtel d'un copain, guitariste, qui s'est bricolé un bar et quelques ampli pour y accueillir les copains et les copains des copains. La bière est fraîche et pas cher et les doses de téquila sont généreuse. Ce sera notre quartier général pour notre séjour et nos jam-sessions dans la journée. On y retrouve toujours avec la même joie, Jon et Beckie, en super forme, qui ont fait pleurer les âmes sensibles en chantant en duo et a-cappella à un moment de la soirée... On a fait la connaissance du gratin de guerriers de la nuit ce soir là ...

Les soirées musicales vont ainsi se succéder à un point ou il fallait dire non parfois pour faire une pause... On a tout de même organisé une petite soirée "brochettes-musique" à bord avec les "anciens", trois guitares et un violons ont ainsi charmé notre voisinage jusqu'à 4 du mat'... Qu'est ce qu'on s'est marré, certains sont même restés dormir à bord ...

Bon, c'est pas le tout, on s'est super bien intégré ici aussi et c'est génial mais on est là pour attendre une fenêtre météo ... qui ne viendra pas ... En effet, la saison des pluies, certes décalée cette année, est suivie d'une succession rapprochée de fronts froids venant du nord avec des vents fort de nord-est. Du coup, au lieu d'y rester un week-end pour faire la fête avec les copains, on y restera 3 semaines ...

Une "mini-fenêtre" s'ouvrira mais pour faire du sud-est. C'est mieux que rien, on prend ! De plus nous allons naviguer en compagnie de Matador qui vont à Utila, île occidentale des îles de la Baie du Honduras, pour y suivre un cours d'apnée. Sandrine est tentée par l'expérience, nous appareillons !

On est pas bien là ? Le bbq nous grille un petit poisson ...

Matinée "crêpes" de froment ...

Poisson !

En partant, on franchira la barrière de corail par Ranguana Pass, direction Utila ...