jeudi 14 novembre 2013

De Palm Beach à Key West ...

Départ de Cap Canaveral, tôt le matin car nous avons encore un pont à "presque" 65 pieds à passer et on laisser glisser vers la mer... Direction la Floride avec comme première escale Palm Beach, pour récupérer nos amis, JC et Vava, qui vont nous accompagner jusqu'a Key West.

Joli 2 pièces, proche commodités, tout confort ...

Arrivés quelques jours avant eux, nous en profitons pour commander des pièces détachées chez Volvo et West Marine, en effet, nous prévoyons déjà notre séjour en Amérique centrale ou il n'est pas si évident de trouver du filtre à gas-oil et autre speedo de rechange. Nous découvrons donc les dessous de Palm Beach qui sont nettement moins reluisant que sa façade luxueuse mais tout aussi intéressant, sinon plus instructif. Ici se côtoient les plus pauvres et les plus riches, les très pauvres et les très très riches... et les un peu moins pauvres, car ils ont un boulot, travaillent pour les plus riches. Nos premiers pas sur les trottoirs de Floride sont assez déconcertant pour nous qui sommes habitués à un style plus "Cote Est"... en clair, ici, il y a des bagnoles pourries, les gens sont nettement moins courtois en ville, ce n'est pas très jolis, les maisons en bois peint aux teintes pastel ont été remplacées par des immeubles vertigineux en béton, c'est nettement moins propre (carrément dégueu à certains endroits), ça klaxonne, ça roule vite et ce n'est plus aussi bien organisé, en deux mots c'est un peu le bordel... On n'imaginait pas la Floride comme ça... 

Fort Lauderdale, ses rues "en eaux" séparent les différents quartiers

Quand on aime le soleil on le laisse rentrer dans la maison...
On en parle et on fait notre enquête: la Floride, c'est un peu la Costa Del Sol des US, beaucoup de touristes à la semaine et au mois et beaucoup de gens, des retraités parfois ou des grandes familles assez aisées ou des canadiens ont un appart' dans un de ces condominium à l'architecture douteuse et viennent passer leur vacances ou leur hiver au soleil à proximité de ces grandes plages de beau sable blanc. Donc la Floride fait preuve d'un décevant manque d'homogénéité, qui se confirmera jusqu'au début des keys, et qui se traduit par une impersonnalité dérangeante pour nous et qui, mélangée à ce gentil petit bordel général nous donne l'impression d'être en France. D'ailleurs beaucoup de français y viennent en vacances et, étrangement, ce n'est forcément la fine fleur qui est venue nous représenter... Vous l'avez senti, on aime pas trop bien la Floride de manière générale, bon, on va pas généraliser non plus, on trouve des gens sympas et des endroits qui sortent de cet ordinaire, mais il faut chercher. 

Ce pont de 55 pieds devra quand même s'ouvrir pour nous.



Une fois nos amis installés à bord, nous reprenons nos habitudes de rivières et descendons l'intracoastal vers Fort Lauderdale, la capitale du nautisme américain... Nous franchirons ainsi quelques 17 ponts par jours, 17 ponts à faire ouvrir, certains séparés d' un quart d'heure seulement ... mon anglais "radio" est maintenant parfaitement au point (...) C'est lent comme rythme mais cela permet de rentrer dans une Floride type série télévisée. En effet, les maisons (de véritables empires pour certaines) sont majestueuses, les jardins (les parcs) sont arborés et les yacht amarrés devant ne dénotent en rien. La crise ? Non, on a pas entendu parler ...





Ce sont 25/27 nœuds au bon plein par mer formée qui attendent nos nouveaux matelots pour leur première journée à bord, certains s'endorment quand d'autres nourrissent les poissons puis s'endorment à leur tour. Le vent adonnera dans la journée sans mollir et ce seront de beaux surfs à 10/12 noeuds qui valideront que les réglages du nouveau pilote automatique sont au point. Arrivée à Miami en fin de journée, nous entrons dans le chenal, longeons le port de commerce, le port des paquebots pour nous faufiler sous un pont (nous sommes à la bonne marée) et entrer dans la baie de Miami Beach. Nous partirons galoper dans cette cité dédiée au soleil, à la plage et à la fête dès le lendemain matin, certains à pieds d'autres à vélos pour longer les plages, ses restaurants, ses bars et ses alignement d'hotels art-déco le long de Beach Drive. Aucune difficulté pour trouver des bars sympa et des petits restos aux larges terrasses ou, enfin, la chaleur à repris ses droits. L'ambiance c'est palmiers et sable blanc, et le standing général est un cran au dessus, les nombreuses boutiques permettent à chacun de choisir sa tenue "d'été" style Miami ...

Vue de notre mouillage, dans le fond, Miami city...

La police du port...



Quand nous partirons, nous nous ferons escorter par la police pour sortir du chenal afin de rester à distance de sécurité des paquebots amarrés le long de l'énorme quai, puis zig et zag entre les cargos et hop, direction les keys... Après Key Largo, nous ferons un stop rapide à Marathon, je dois récupérer du matériel envoyé par, Pierre, un ami français d’Espagne qui est venu à Boston et l'a envoyé à Jimi, un ami américain à Marathon mais qui ne pouvait plus être là et qui à demandé à une copine, Nancy, d'aller le prendre à sa place et de la garder jusqu'à ce que je vienne le chercher... Z'avez suivi le truc? la chaine de solidarité entre voyageurs peut s'allonger mais ne rompt pas...
 
Miami Beach ...
Cargo à la sortie de Miami



A ne pas louper à Marathon, le Key Fisheries de l'autre coté de l'axe central, un bar sur pilotis devant les plages nord avec pattes de crabes à volonté et à grignoter pour l'apéro ainsi que d'autres délices de fruits de mer, et allez y avant le coucher du soleil et on vous offre le "Sunset Cocktail maison" à siffler d'un trait en même temps que les serveuses...




Quand je serai grand je veux être sauveteur à Miami ...
Et un thon Atlantique !




Les navigations se succèdent tranquillement cette fois car le vent toujours présent nous fait bien avancer et, de plus, nous sommes dans le Hawk Channel qui est protégé par les récifs de corail. Ce sera l'occasion de parfaire nos empannages avec voiles en ciseaux et profiter de belles navigations au portant qui nous font glisser sur une eau calme. Nos invités, maintenant amarinés et pilullés, profitent du soleil qui nous honore de sa présence plusieurs fois par jour... Nous aurons même droit à un peu de pluie...


Les bouteilles s'évaporent avec la chaleur ...


Puis Key West, le célèbre Kilomètre Zéro, le point continental le plus sud des États Unis, apparait dans la ligne de mire des étraves. Nous négocions l'entrée du chenal, pour affaler dans un même mouvement puis retrouvons Sanibel, le ketch de Jimi et Lorie, des amis américains rencontrés aux Bahamas. Le vent est déjà fort et promet de se lever d'avantage et le courant important nous oblige à nous abriter derrière Wisteria. Un retour en annexe le lendemain soir style "bain de minuit" à cause des vagues en rentrant du resto et la menace de vents encore plus importants (35 noeuds sont annoncés) nous font nous diriger vers la marina. Cela nous permet d'aller facilement à terre, de déplier les vélos et découvrir ce petit joyaux qu'est Key West.

Bananes flambées !

En effet, Key West, plus encore que Miami, nous réconcilie avec la Floride. Après le premier mouvement de recul du à la présence de touristes, cette île-ville sait séduire avec l'activité débordante qu'elle sait offrir, son centre et ses quais en bois sur pilotis sont jalonnés par de multiples bars sympas aux ambiances variées et à la musique live toujours présente. L'ambiance y est très très décontractée, la tenue officielle c'est le short, le chapeau de paille, la chemisette ouverte et les claquettes. L'activité sait se calmer dès que l'on marche un peu et dévoile d'interminables rues avec ses belles maisons de bois coloré et au jardins luxuriants. Ici, fini les constructions en hauteur, le béton n'a pas su trouver sa voie en dehors de quelques hôtels et bâtiment administratifs et c'est un "village étendu" qu'abrite le cœur de l'île.

Marathon... Il doit y avoir pire endroit pour vivre ...
Navigations paisibles...

On trouve sur Key West tout ce que l'on veut, nos derniers équipements techniques sont commandés, nos dernières conserves remplissent peu à peu les cales, et nous nous préparons à affronter la bureaucratie URSS-style de l'immigration cubaine. En effet, 7 ministères sont concernés et tout le monde va défiler dans le bateau et une journée entière doit y être consacrée. Nous établissons donc des documents administratifs (car ils aiment bien ça) dont des listes d'équipages pré-remplies, des listes de matériel du bord et autre inventaires qui nous éviterons de les faire manuellement le jour de notre arrivée, nous nettoyons les cales moteurs afin qu'elles soient irréprochables et fourbissons le matériel
de chasse sous-marine pour nous nourrir de crustacés dans les îles du sud ...

Les Keys ... de petits coins de paradis ...
 
Promenade à vélo à Miami ...
Miami by night à l'heure de l'apéro ...

lundi 28 octobre 2013

Vers l'infini et au delà ... (Buzz l'éclair)

Voyager dans les étoiles me passionne et m'attire depuis que je suis tout petit... Cap Canaveral et la NASA se trouvant sur notre route, il était impensable de passer à coté de l'opportunité d'aller voir les fusées qui, autrefois, avivaient mon imagination d'enfant. 
 
Nous contournons donc le Cap Canaveral et entrons dans le large port, deux méga-paquebots aux oreilles de Mickey y sont accostés, nous ne sommes pas très loin d'Orlando et Disney World... C'est un autre monde, nous on est là pour les étoiles, on ira donc mouiller en face de Titusville, en face du pas de tir. Des lamantins se prélassent paresseusement dans les eaux troubles de la rivières et sont même à éviter lorsque nous prenons l'écluse d'entrée, nous apercevrons même plusieurs alligators. Nous passerons la fin de la journée, à trouver un moyen de transport pour aller jusqu’à la NASA le lendemain puis faire un peu de linge et quelques courses...

Dès le lendemain, notre chauffeur (s'il vous plait) nous attendra devant le ponton avec le sourire, en fait c'est une connaissance du gars de la marina qui fait un peu de taxi à pas cher. Il nous déposera devant le grand portail blanc du monstre NASA, toute la zone est semi-militaire et il faut connaitre pour ne pas se tromper. Quant il nous demande quand doit-il nous reprendre, on hésite, on réfléchit, autant j'ai joué à l'apprenti cosmonaute quand j'étais mioche avec des barils de lessive bricolés autant Sandrine n'est pas spécialement une fan de la technologie spatiale, on imagine donc qu'il vienne nous chercher 2 ou 3 heures plus tard maximum, le temps de faire le tour du truc quoi, bon allez, on t'appelle quand on sort...

Le hangar Apollo



HUIT heures plus tard, nous serons presque frustrés de ne pas avoir eu le temps de tout voir... et, étonnée elle-même, c'est Sandrine qui le regrettera presque le plus... En effet, c'est véritablement un voyage dans le temps et dans l'espace que cet endroit nous a offert. Chacun y trouve son compte et que ce soit la genèse des Géminis ou la fabuleuse histoire des missions Apollo ou l'extraordinaire avancée technologique que représente la navette spatiale ou les émouvantes et impressionnantes images de Hubble, tout est facile à la lecture, tout est mis en images (parfois en 3D), tout est vivant, dynamique et intéressant. Des scénographies avec de véritables éléments nous sont présentés, on peut donc voir et toucher (difficilement mais on peut) les modules Apollo et la fusée complète, la "vraie" navette Atlantis, les véhicules lunaires, les salles d'entrainement, les simulateurs, et (... grand moment) la salle de contrôle des missions Géminis et Apollo restée "dans son jus" car devenue obsolète pour les navettes. Les vrais ingénieurs sont là pour éclaircir les détails techniques, les pilotes sont présents aussi et, jalousement, on ne peut que regarder briller leur yeux quand ils parlent de leurs sorties dans l'espace...

Nous sortirons de là, comme après notre propre voyage dans le cosmos. Ravis, bien sur, mais avec un autre regard sur l'espace, les étoiles et la capacité de l'homme à réaliser des choses sensationnelles... quand il veut ...



Le bâtiment d'assemblage aussi haut que les fusées de lancement et au loin le pas de tir

Ce ne sont pas des barils de lessive...
"La" salle de contrôle Apollo, avec les ordinateurs à bandes dans le fond

Une superbe machine à rêver ... à portée de main...

vendredi 25 octobre 2013

Retour à la mer ...


Départ de Géorgie... Descente de la Savannah River puis retour dans les eaux salées... Le froid est toujours présent mais le ciel est toujours bleu, 20 à 25 noeuds au grand largue nous attendent, les dauphins fêtent notre retour à la mer et les thons et dorades remplissent notre congélateur et la vie "en navigation" reprend lentement ses droits à bord ...

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mardi 22 octobre 2013

C'est comme ça à Savannah ...

C'est véritablement avec regret que nous quittons Savannah. Cette ville charmante à su nous envouter... tout simplement. Elle est vivante, pétillante, vibrante et pleine de secrets qu'elle dévoile facilement. 
Son histoire est longue et plus d'un sont tombés dans l'agréable piège de la douce vie que propose Savannah...
On y retrouve toujours cette gentillesse type "Côte Est" avec cet accueil chaleureux, mais plus encore on y trouvera une joie de vivre qui se transmet via la bonne humeur générale qui règne jusque dans les bas quartiers que nous avons sillonnés autant que le centre ville. Cette ville chargée d'histoire ne s'endort pas sur son coté historique pour vivre et faire vivre. Les arts, très présents à travers les théâtres et cinémas, sont aussi développés dans le fameux SCAD, le Savannah College of Arts and Design, puis les "arts musicaux" sont omniprésents quand tombe le soir. 

Sandrine repère les menus pour le soir...
En effet, un nombre incalculables de "café-concerts" proposent tous les soirs de la musique live, puis des musiciens, chanteurs et peintres investissent les abords aménagés de la rivière. Les gens se promènent quand la température tombe un peu et discutent entre eux, ici, pas besoin de se connaitre pour entamer la discussion. Les passants nous voyant quitter notre bateau nous abordent pour en connaitre davantage sur notre voyage et nous proposer leur voiture pour aller faire nos courses... de quoi me faire réfléchir sur le genre humain... 






Oui, nous quittons avec regret Savannah et ses chauffeurs de taxi qui nous offrent des courses, ses bars qui vous laissent partir avec votre verre pour aller vous promener, ses musiciens qui s’arrêtent de jouer pour boire un verre et plaisanter puis qui nous reconnaissent dans la rue le lendemain, ses enfants multicolores qui galopent dans les rues pavées, ses voitures de légende généreusement entretenues, ses restaurants pas chers et sympas, son ambiance qui fait qu'on se sent bien d'être là, tout simplement... car comme le veut le dicton local: "C'est comme ça, à Savannah"... 


Un des innombrables squares au charme tranquille, on remarque les "mousses espagnoles" accrochées aux arbres...

Salle de concert...

Les anciens comptoirs cotonniers le long de la rivière.
Quand les voitures de police sont belles...
Ambiance du sud sur la rivière...
Promenade à l'ombre des chênes...
Les amateurs de "Minuit dans le jardin du bien et du mal" de Clint Eastwood, c'est la fontaine de Forsyth park...

lundi 21 octobre 2013

Les voitures de Savannah...

Il faut aimer les gros moteurs, les belles carrosseries, les pneus larges et les calandres chromées ...






samedi 19 octobre 2013

Flash Escale : A la recherche de la noisette perdue ...


... et en plus ce gentil petit animal, que l'on croise partout dans Savannah, n'hésite pas à faire sa star ...

Jingle en plein cœur du quartier historique de Savannah ...

lundi 14 octobre 2013

Flash Escale: Descente à travers la Caroline...




 Musique: Blake Shelton

Le sud des Etats Unis, souvent appellé le Sud américain ou surnommé Dixie a un héritage et une culture assez distincte des autres régions du pays à cause de son histoire coloniale, son ancienne institution d'esclavage, ses traditions protestantes évangéliques et sa volonté d'indépendance pendant la guerre de Sécession.
Le Sud à donc une personnalité forte et la défend, ses traditions d'accueil chaleureux remonte au 18-19eme siècle ou les jeunes mariés partaient en voyage de noce chez les différents membres de la famille et ne revenaient habiter chez eux qu'après un voyage de plusieurs mois chez chacun et bien souvent après la naissance du 2ème enfant. Les maisons étaient grandes, le personnel et la nourriture en quantité et les distractions rares, on invitait donc à rester 1 à 2 semaines ou 1 à 2 mois les amis et la famille. Cette capacité d'accueil bénéficiait aussi aux gens de passage et cette hospitalité a traversé les ages. Les gens sont souriant aux étrangers, aimables et serviables, sans restriction.  C'est déjà agréable quand c'est une serveuse ou le patron quand vous allez déjeuner, diner, boire un verre ou acheter un bouquin mais cela devient touchant (et déroutant pour des français) quand c'est spontanément fait par les gens croisés dans la rue qui vous renseignent, vous emmènent en voiture, vous interrogent sur votre bateau, votre voyage et discutent ouvertement de tout, vous conseillent sur les meilleurs bars et resto et surtout les particularités de l'endroit ou ils vivent et dont ils sont fiers.


Car, autant c'est vrai pour les américains de la côte Est, autant c'est sensiblement plus fort dans le Sud: ils sont fiers de leur maison, de leur ville (c'est pour cela qu'elles sont nickel), de leur état, de leur pays qu'ils ont construit, de leur bannière qui les représente et qu'ils défendent, de leur culture, de leurs particularités. Rien de plus différent d'un américain qu'un autre américain, comme un breton n'a rien a voir avec un alsacien ni un méditerranéen, imaginons simplement ce que cela peut donner avec un territoire grand comme 15 fois la France, donc des particularités "régionales" ils en ont. Le Sud, c'est le soleil, la musique, la bonne nourriture, l'entraide, la liberté et une prise de conscience collective que la qualité de vie est primordiale, le reste ... on s'en fout un peu, mais après tout qu'y a-t-il d'autre de bien important ?



Un exemple tout bête parmi tant d'autres mais révélateur, en face du coucher de soleil, pas de bancs publics, nous sommes dans le Sud... ce sont des balancelles publiques (il y en a partout)... Essayer pour voir de vous attraper une crise de nerfs ou de déprimer sur une balancelle en regardant le soleil se coucher...

les 3 seules de disponibles, toutes les autres sont prises par les générations de 7 à 77 ans ...

jeudi 10 octobre 2013

Charleston... la dance, la France, architecture et belles manières...

Oui ... Pour répondre aux interrogations, oui c'est de cette ville que vient le nom de la fameuse danse endiablée des années 20 sur des rythmes de jazz hot et rendue célèbre en France par Joséphine Baker dans sa "Revue Nègre" des Folies Bergères... Cette danse n'a pas été "inventée" ici à proprement parlé, mais vient d'un tube de l'époque du pianiste James Johnson intitulé, je vous le donne en mille, "Charleston" qui faisait partie d'un show sur Broadway " Running Wild"...


Fondée par les Anglais en 1670, "Charles Town", du nom du roi, était une simple colonie mais est devenue une ville commerciale importante rapidement via la traite des noirs. Une importante quantité de Huguenots y sont accueillis car chassés suite à la révocation de l'édit de Nantes. Ils s'installent dans le centre ville et les bord de la rivière Santee et fondent le "Quartier français de Charleston", encore baptisé ainsi aujourd'hui.




Le premier gouverneur de la Caroline du sud arrivera de la communauté anglaise des Bermudes avec de nombreuses familles pour s'installer à Charleston. Ce mélange de cultures ou plutôt d'habitudes culturelles car tout le monde est anglais ou français agira comme un catalyseur de création, architectures, théâtre, soirées auront tôt fait de faire briller Charleston de par ses jolies manières. Encore de nos jours, l'ambiance est peut-être relax mais on s'habille, on se tient et on parle convenablement et on défend cette particularité au quotidien... Bon, il y a des exceptions, je connais un bistrot près du port, le Salty Mike's, ... mais c'est une autre histoire ...


Aujourd'hui ce port de plus de 125000 habitants est la deuxième ville de l'Etat et conserve un dynamisme touristique, commercial et artistique. En effet, tous les ans le Spoleto Festival rassemble des artistes internationaux dans le domaine de la musique, de la danse, du théâtre et des arts de la scène. On entend aussi parler de Charleston dans "la théorie du complot", en effet, Albert Pike en aurait fait un centre majeur de la franc-maçonnerie.... Puis, Charleston sera le théâtre d'actions de guerre, en effet elle sera capturée par les Anglais lors de la guerre d'indépendance puis, plus d'un siècle plus tard, elle se soulèvera contre le gouvernement américain suite au bombardement de son fort, ce qui restera gravé comme un des épisodes les plus violent de la guerre de sécession.

Éclairage au gaz

Charleston possède un climat subtropical : en hiver la température moyenne est de 15 à 20° et les pluies sont rares. Les printemps sont chauds, de 22 à 30° et ensoleillés mais les averses sont fréquentes. Les étés sont très chauds, 35° et plus. Les automnes sont chauds et secs, de 25 à 30° et la pluviométrie est élevée

Jolie ville charmante ou on a aimé se laisser bercer par son ambiance tropicale, les grandes terrasses et les nombreux palmiers nous ont fait faire un voyage dans le passé aux temps des plantations. On s'attendrait à voir surgir Scarlett O'Hara des portes en bois verni de ces maisons à l'architecture ou la qualité et le confort de vie prime avant tout. Mais nous allons reprendre notre route le long des Waterways qui vont nous faire traverser paysages de campagne et villages, moins grands et moins connus, mais tout aussi conviviaux. L'esprit marin, à l'abri des terres, pour preuve ici le petit dej typique c'est fricassée de crevette et semoule salée de maïs, toast de pain noir et... beurre demi-sel !



Promenade le long de l'embouchure

Maison du centre ville

Demeure du centre ville

 Ici, le schéma typique de la conception de la grande majorité des maisons, notez les 2 grandes terrasses orientées sud (comme toute la ville) avec la porte d'entrée qui donne sur celle du bas. C'est donc le pignon donnant sur rue qui fait office de façade. Les colonnes, les frontons, les fenêtres montantes jusqu'au plafond , les volets de couleur foncée pour contraster avec les pastels des bardages bois horizontaux et vous avez une maison classique de Charleston...

 Le palais de justice... On notera l'absence de casque sur la tête du motocycliste. La Caroline du Sud est une défendeuse acharnée de la liberté individuelle, ici, une seule règle: celle de la vie en commun, pour le reste, chacun fait ce qu'il veut.

Bâtiment administratif

La poste ... et une des 4 ou 5 églises du centre ville...