Départ de Cap Canaveral, tôt le matin
car nous avons encore un pont à "presque" 65 pieds à
passer et on laisser glisser vers la mer... Direction la Floride avec
comme première escale Palm Beach, pour récupérer nos amis, JC et
Vava, qui vont nous accompagner jusqu'a Key West.
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Joli 2 pièces, proche commodités, tout confort ... |
Arrivés quelques jours avant eux, nous
en profitons pour commander des pièces détachées chez Volvo et
West Marine, en effet, nous prévoyons déjà notre séjour en
Amérique centrale ou il n'est pas si évident de trouver du filtre à
gas-oil et autre speedo de rechange. Nous découvrons donc les
dessous de Palm Beach qui sont nettement moins reluisant que sa
façade luxueuse mais tout aussi intéressant, sinon plus instructif.
Ici se côtoient les plus pauvres et les plus riches, les très
pauvres et les très très riches... et les un peu moins pauvres, car
ils ont un boulot, travaillent pour les plus riches. Nos premiers pas
sur les trottoirs de Floride sont assez déconcertant pour nous qui
sommes habitués à un style plus "Cote Est"... en clair,
ici, il y a des bagnoles pourries, les gens sont nettement moins
courtois en ville, ce n'est pas très jolis, les maisons en bois
peint aux teintes pastel ont été remplacées par des immeubles
vertigineux en béton, c'est nettement moins propre (carrément
dégueu à certains endroits), ça klaxonne, ça roule vite et ce
n'est plus aussi bien organisé, en deux mots c'est un peu le
bordel... On n'imaginait pas la Floride comme ça...
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Fort Lauderdale, ses rues "en eaux" séparent les différents quartiers |
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Quand on aime le soleil on le laisse rentrer dans la maison... |
On en parle et on fait notre enquête:
la Floride, c'est un peu la Costa Del Sol des US, beaucoup de
touristes à la semaine et au mois et beaucoup de gens, des retraités
parfois ou des grandes familles assez aisées ou des canadiens ont un
appart' dans un de ces condominium à l'architecture douteuse et
viennent passer leur vacances ou leur hiver au soleil à proximité
de ces grandes plages de beau sable blanc. Donc la Floride fait
preuve d'un décevant manque d'homogénéité, qui se confirmera
jusqu'au début des keys, et qui se traduit par une impersonnalité
dérangeante pour nous et qui, mélangée à ce gentil petit bordel
général nous donne l'impression d'être en France. D'ailleurs
beaucoup de français y viennent en vacances et, étrangement, ce
n'est forcément la fine fleur qui est venue nous représenter...
Vous l'avez senti, on aime pas trop bien la Floride de manière
générale, bon, on va pas généraliser non plus, on trouve des gens
sympas et des endroits qui sortent de cet ordinaire, mais il faut
chercher.
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Ce pont de 55 pieds devra quand même s'ouvrir pour nous. |
Une fois nos amis installés à bord,
nous reprenons nos habitudes de rivières et descendons
l'intracoastal vers Fort Lauderdale, la capitale du nautisme
américain... Nous franchirons ainsi quelques 17 ponts par jours, 17
ponts à faire ouvrir, certains séparés d' un quart d'heure
seulement ... mon anglais "radio" est maintenant
parfaitement au point (...) C'est lent comme rythme mais cela
permet de rentrer dans une Floride type série télévisée. En effet,
les maisons (de véritables empires pour certaines) sont
majestueuses, les jardins (les parcs) sont arborés et les yacht
amarrés devant ne dénotent en rien. La crise ? Non, on a pas
entendu parler ...
Ce sont 25/27 nœuds au bon plein par
mer formée qui attendent nos nouveaux matelots pour leur première
journée à bord, certains s'endorment quand d'autres nourrissent les
poissons puis s'endorment à leur tour. Le vent adonnera dans la
journée sans mollir et ce seront de beaux surfs à 10/12 noeuds qui
valideront que les réglages du nouveau pilote automatique sont au
point. Arrivée à Miami en fin de journée, nous entrons dans le
chenal, longeons le port de commerce, le port des paquebots pour nous
faufiler sous un pont (nous sommes à la bonne marée) et entrer dans
la baie de Miami Beach. Nous partirons galoper dans cette cité
dédiée au soleil, à la plage et à la fête dès le lendemain
matin, certains à pieds d'autres à vélos pour longer les plages,
ses restaurants, ses bars et ses alignement d'hotels art-déco le
long de Beach Drive. Aucune difficulté pour trouver des bars sympa
et des petits restos aux larges terrasses ou, enfin, la chaleur à
repris ses droits. L'ambiance c'est palmiers et sable blanc, et le
standing général est un cran au dessus, les nombreuses boutiques
permettent à chacun de choisir sa tenue "d'été" style
Miami ...
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Vue de notre mouillage, dans le fond, Miami city... |
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La police du port... |
Quand nous partirons, nous nous ferons escorter par la police
pour sortir du chenal afin de rester à distance de sécurité des
paquebots amarrés le long de l'énorme quai, puis zig et zag entre
les cargos et hop, direction les keys... Après Key Largo, nous
ferons un stop rapide à Marathon, je dois récupérer du matériel
envoyé par, Pierre, un ami français d’Espagne qui est venu à
Boston et l'a envoyé à Jimi, un ami américain à Marathon mais qui
ne pouvait plus être là et qui à demandé à une copine, Nancy,
d'aller le prendre à sa place et de la garder jusqu'à ce que je
vienne le chercher... Z'avez suivi le truc? la chaine de solidarité
entre voyageurs peut s'allonger mais ne rompt pas...
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Miami Beach ... |
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Cargo à la sortie de Miami |
A ne pas louper à Marathon, le Key Fisheries de
l'autre coté de l'axe central, un bar sur pilotis devant les plages
nord avec pattes de crabes à volonté et à grignoter pour l'apéro
ainsi que d'autres délices de fruits de mer, et allez y avant le
coucher du soleil et on vous offre le "Sunset Cocktail maison"
à siffler d'un trait en même temps que les serveuses...
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Quand je serai grand je veux être sauveteur à Miami ... |
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Et un thon Atlantique ! |
Les navigations se succèdent
tranquillement cette fois car le vent toujours présent nous fait
bien avancer et, de plus, nous sommes dans le Hawk Channel qui est
protégé par les récifs de corail. Ce sera l'occasion de parfaire
nos empannages avec voiles en ciseaux et profiter de belles
navigations au portant qui nous font glisser sur une eau calme. Nos
invités, maintenant amarinés et pilullés, profitent du soleil qui
nous honore de sa présence plusieurs fois par jour... Nous aurons
même droit à un peu de pluie...
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Les bouteilles s'évaporent avec la chaleur ... |
Puis Key West, le célèbre Kilomètre
Zéro, le point continental le plus sud des États Unis, apparait dans
la ligne de mire des étraves. Nous négocions l'entrée du chenal,
pour affaler dans un même mouvement puis retrouvons Sanibel, le
ketch de Jimi et Lorie, des amis américains rencontrés aux Bahamas.
Le vent est déjà fort et promet de se lever d'avantage et le
courant important nous oblige à nous abriter derrière Wisteria. Un
retour en annexe le lendemain soir style "bain de minuit" à
cause des vagues en rentrant du resto et la menace de vents encore
plus importants (35 noeuds sont annoncés) nous font nous diriger
vers la marina. Cela nous permet d'aller facilement à terre, de
déplier les vélos et découvrir ce petit joyaux qu'est Key West.
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Bananes flambées ! |
En effet, Key West, plus encore que
Miami, nous réconcilie avec la Floride. Après le premier mouvement
de recul du à la présence de touristes, cette île-ville sait
séduire avec l'activité débordante qu'elle sait offrir, son centre
et ses quais en bois sur pilotis sont jalonnés par de multiples bars
sympas aux ambiances variées et à la musique live toujours
présente. L'ambiance y est très très décontractée, la tenue
officielle c'est le short, le chapeau de paille, la chemisette
ouverte et les claquettes. L'activité sait se calmer dès que l'on
marche un peu et dévoile d'interminables rues avec ses belles
maisons de bois coloré et au jardins luxuriants. Ici, fini les
constructions en hauteur, le béton n'a pas su trouver sa voie en
dehors de quelques hôtels et bâtiment administratifs et c'est un
"village étendu" qu'abrite le cœur de l'île.
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Marathon... Il doit y avoir pire endroit pour vivre ... |
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Navigations paisibles... |
On trouve sur Key West tout ce que l'on veut, nos
derniers équipements techniques sont commandés, nos dernières
conserves remplissent peu à peu les cales, et nous nous préparons à
affronter la bureaucratie URSS-style de l'immigration cubaine. En
effet, 7 ministères sont concernés et tout le monde va défiler
dans le bateau et une journée entière doit y être consacrée. Nous
établissons donc des documents administratifs (car ils aiment bien
ça) dont des listes d'équipages pré-remplies, des listes de
matériel du bord et autre inventaires qui nous éviterons de les
faire manuellement le jour de notre arrivée, nous nettoyons les
cales moteurs afin qu'elles soient irréprochables et fourbissons le matériel
de chasse sous-marine pour nous nourrir de crustacés dans
les îles du sud ...
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Les Keys ... de petits coins de paradis ... |
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Promenade à vélo à Miami ... |
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Miami by night à l'heure de l'apéro ... |
Je suis heureuse de voir que je ne suis pas la seule à demander parfois la marina !
RépondreSupprimerMais je reconnais que nous n'avons pas eu la même mer.
J'embrasse l'équipage, les passagers et les lecteurs.
Maryvonne
Bonjour les voyageurs, que de belles photos ça fait envi car ici en Alsace 2 degrés !!!
RépondreSupprimerBisous.
Claude