lundi 25 janvier 2016

Quitter le Rio Dulce ...

Quitter le Rio ... Cela est simple à dire, certains n'y arrivent pas, certains ne le veulent pas, certains ne le peuvent plus...

Cela faisait tout de même 4 mois que nous y étions, que nous y vivions, nous étions intégrés à la communauté de navigateurs, bien sur, mais aussi au Rio lui-même et à Fronteras et ses environs. C'est notre plus longue escale depuis que nous naviguons, nous sommes restés 5 mois à Cuba mais pas au même endroit.

Les travaux étaient à un stade ou on pouvaient partir, et puis la statique commençaient à nous peser. Donc, un matin nous larguons les amarres, nous traversons le fleuve pour faire les pleins de gas-oil (nous avons embarqué 350 litres supplémentaires en jerricans), mais aussi pleins d'essence (groupe et moteur hors-bord) et bien entendu, de l'huile 2 et 4 temps, et du liquide de refroidissement.

Au cours de la descente du fleuve, nous nous arrêterons pour la nuit à Texan Bay, nous y boirons un verre avec Nike, cette jeune et jolie allemande qui à retapé son bateau seule et navigue solo. Le lendemain, escale obligatoire à Livingstone pour les formalités, qui via Raoul ne sont que pures formalités et rapides. Nous resterons manger un morceau car c'est l'heure du déjeuner puis nous franchirons la passe d'entrée du fleuve, puis nous dirigerons vers Très Puntas pour y passer la nuit avant de reprendre la route vers le Belize.




dimanche 24 janvier 2016

Contact ...

Un nouveau bouton est (ré-)apparu dans la colonne de gauche: "Iridium".

C'est un lien qui vous redirigera vers la page d'envoi de message de chez Iridium, notre téléphone satellite. En effet, cela va être pendant un petit moment le seul moyen de nous contacter.

N'hésitez pas à nous envoyer un petit message même si c'est pour dire que tout va bien, on aime bien.

Nous partons aujourd'hui pour un stop au Bélize et y attendre une bonne fenètre météo pour parcourir les quelques 500 milles qui nous sépareront de Cuba...

A bientôt ;)


lundi 18 janvier 2016

Jingle, le Retour ...

La liste des choses "à faire avant de partir" commence à diminuer serieusement ... Ca commence à sentir comme un air de navigation à bord, le bateau redevient bateau. On désinstalle les systèmes sédentaires, on ré-installe les éléments de navigation, de protection. On monte dans le mat, on vérifie le gréement, on remplace les éclairages défectueux, on surveille la météo, on fait des essais AIS et GPS (la migration vers Windows 10 à nécessité quelques mises à jours de drivers...). Les papiers de sortie du territoire sont prêts ...

On n'attend plus que des taquets coinceurs des Etats Unis que nous avons commandés après s'être rendu compte qu'il allait falloir "faire avec" notre grand-voile et ses prises de ris compliquées. Afin de minimiser les aller-retours en pied de mat, nous allons installer une batterie de coinceurs à proximité des winches pour rendre les manoeuvres plus aisées.

Et puis ... Go !
Le but du jeux, puisque nous l'avons accepté: gagner de l'Est. C'est à dire, naviguer globalement contre les vents pour atteindre le niveau de l'arc antillais. L'astuce, bien entendu, est d'attendre des conditions de vent les moins défavorables possibles et ainsi effectuer des sauts de puce plus ou moins grands en fonction de la durée des conditions et des abris que nous aurons autour de nous. Pas de soucis en soi, si ce n'est qu'en terme de prévision de temps de trajet, c'est l'inconnue. Déjà, en condition "normale", c'est quasi impossible, donc là, on ne peut que faire confiance à la météo. Si elle n'est pas contente pendant 1 semaines ou 2, et bien il faudra savoir attendre 1 semaine ou 2 que les conditions s'améliorent ...

Première escale au Belize, à Placencia - qu'on aime bien - faire un petit coucou à nos amis Jon et Beckie, nos coéquipiers qui nous ont accompagnés sur Jingle jusqu'au Mexique l'année dernière et qui sont revenus au Belize pour s'y installer. Nous serons alors en veille météo pour prendre la mer vers notre deuxième escale :

Cuba. Qui n'aime pas Cuba ? Ses eaux claires, ses coraux intactes et riches, ses poissons, ses crustacés, ses plages de sable blanc, ses iles désertes et ses marins pêcheurs alcooliques. On se croirait à la maison quoi ...

Puis ensuite ... on sait pas ! En effet, tout dépendra des conditions météo que nous allons rencontrer. Donc la carte ci-dessous, n'indique qu'une suite d'abris potentiels. On remarquera, une "option 2" - dans la réalité de navigation il y en a même plusieurs - qui, si les vents nous emm... ne sont pas favorables, nous permettrait de faire un cap plus Nord pour aller chercher des vents généralement mieux orientés.
Cette option nous ferait shunter les Antilles... et entrer en transat retour plus tôt que prévu...




Option 1 ou 2, la finalité de notre "navigation de printemps" c'est de regagner nos terres bretonnes.
Escales aux Açores tout de même car la dernière fois que nous y sommes passés, nous aurions aimé y passer un peu plus de temps. C'est donc ce que nous allons faire cette année.

Puis "route port", la destination finale n'est pas encore définie. Nous avons, en effet, plusieurs impératifs - l'ordre n'est pas bon - :

- A Pornic, mettre en présence le bateau, la voile et le maitre-voilier afin de trouver une solution à notre problème de prise de ris.
- A Nantes, mettre le bateau au sec pour y remplacer nos 2 moteurs. En effet, après étude, il est plus interessant de remplacer "Moteurs 40CV+embases" en France que de remplacer "Moteurs 30CV" aux Antilles... C'est la raison motrice de notre traversée.
- A la Trinité sur Mer, démater puis remplacer intégralement le gréement, vérifier les poulies et inspecter le mat.
- A Arzal, remplacer nos hublots qui non seulement se faiencent déplorablement mais qui commencenet à se décoller et fuient.

Puis nous en profiterons pour remplacer notre trempoline qui montre des signes de faiblesse (déjà 3 réparations), aussi pour s'équiper d'une machine à laver - j'ai perdu le combat - afin de ne plus avoir à courrir aux escales pour faire laver ses housses de couettes et il y aura bien d'autres choses à faire en Bretagne, voir la familles et les amis, manger des crêpes, manger du St Pierre, des langoustines , des sardines, du paté, de l'andouille ... enfin toutes ces choses magiques propre au Merveilleux Pays de Bretagne ...



Nous en repartirons après l'été si tout va bien. Escale en Espagne ? Madère ? On ne sait pas encore...
Escales aux Canaries ? Ca, on le sait, on adore donc on s'y arrètera ... un peu, beaucoup, passionnement, à la folie ... mais ce sera une autre histoire ...

samedi 16 janvier 2016

Atitlan, pays Maya et pays de volcans ...

Bleu ...
Les 7 heures de bus nécessaires pour atteindre Antigua ne nous ont sans doute pas suffit, nous repartons 4 heures de bus plus loin, sur les rives du lac Atitlan, d'origine volcanique, il remplit une large caldeira formée lors d'une éruption il y a 84 000 ans...

Situé au coeur des volcans, nous sommes aussi au beau milieu du pays Maya, plus particulièrement des Tz'utujil, des Cakchiquel et des Xinkas - au total 21 peuples Mayas dans le pays - tous aux langues complexes et difficiles.

Les villages en bordure du lac sont encore imprégnés de la culture traditionnelle Maya. Des costumes traditionnels y sont d'ailleurs encore portés par les populations dans la vie de tous les jours colorant ainsi des villes et villages que l'utilisation du parpaing et du béton à défiguré.

Le lac n'a pas d'exutoire naturel ; son équilibre repose uniquement sur les apports (pluie, ruissellements et déjection), l'écosystème (faune, flore, climat ) et les prélèvements (évaporation, infiltration, arrosage des cultures alentour).
De ce fait, l'équilibre est fragile et nécessiterait une surveillance permanente, ce qui n'est hélas pas toujours le cas...



Notre lieu de villégiature, à Panajachel...

Sur l'autre rive, le village de St Marcos ou il est agréable d'y prendre son café en terrasse ...

San Juan, sans aucun doute le plus joli village des bord du lac...

Couleurs naturelles ...
Grand luxe pour le petit dèj ...
 Nous logeons à Panajachel qui est le plus grand village, un petit hotel propret, mignon comme tout et superbement situé nous accueillera avec la gentillesse inégalée des Guatemaltèques. Puis nous prendrons une "lancha" - bateau taxi - pour découvrir les villages autour du lac.


Pas belle la vie ?


Scène assez commune dans les rues de St Pedro...


Le marché au fruit de Santiago...


Même les jeunes filles sont habillées avec les tissus traditionnels ...


Marchandes de fruits et de plats préparés à emporter ...


Malheuresement c'est aussi ça ...

lundi 11 janvier 2016

Antigua, Santiago de los Caballeros ...

Nous somms en plein coeur du pays Maya mais Antigua est une ville espagnole. Par et pour les Espagnols.
C'est évident dans sa localisation autant que dans son architecture coloniale. Du moins celle qui reste, en effet, autant cette jolie petite ville, qui fut tout de même la capitale du Royaume de Guatemala autrefois, est agréablement située sur les hauteurs du pays rendant l'atmosphère agréablement sèche, douce et aux températures basses. Autant, malheureusement, Antigua ou "Santiago de los Caballeros" - St Jacques des Chevaliers - à été régulièrement frappée de tremblement de terres et seïsmes réguliers qui ont détruit la majeur partie de ses grands édifices.

Encerclée par les volcans, elle se situe au milieu du pays.  Fondée par les Espagnols en 1543 dans le but de devenir la capitale du Royaume de Guatemala. En 1549, elle fut même le siège du gouvernement de toute l'Amérique centrale et fut reconnue à l'époque comme la troisième plus belle ville des Indes espagnoles...

Le plan de la ville est, comme pour beaucoup de villes coloniales d'Amérique latine, constitué de rues qui se croisent à angle droit autour d'une place principale, la place d'armes.

La nature viendra à bout de la cité espagnole d'Antigua en l'ensevelissant sous les ruines dues au tremblement de terre de 1773. Le gouvernement espagnol décida alors de déplacer la capitale dans un autre lieu. Elle a ainsi conservé son aspect de l'époque.
En 1976, des secousses ont encore détruit plusieurs églises. En 1979 elle fut inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO .

Sandrine apprécie notre terrasse ...

De nombreux hotels, mais aussi de nombreuses "Posadas" (maison d'hôtes) sont disséminées dans les rues et ruelles, la plupart ayant conservé ce style "hacienda" adapté au climat et à l'agrément de vie propre aux constructions coloniales.

Cet agrément de vie à également été conservé dans les multiples restaurants de la villes à la qualité, à l'accueil et au prix faisant de ceux qui y goutent des difficiles à satisfaire de retour en France...


Vue sur toits de la ville et les volcans, de notre chambre ...

La Cathédrale St Joseph et l'ancienne place d'armes...

"El sabor del tiempo" ... un établissement à ne pas manquer ...

Le marché au pieds des colonnes en ruines ...

Guatemala, pays producteur de café et de chocolat. Nous goutons aux deux sur les hauteurs de la ville ...


La fontaine de la place d'armes, le soir ...

Baguette fraîche, succulents croissants, confiture maison, tarte au citron meringuée, café et thé locaux ...

Le musée du Rhum ... et oui, même ça c'est bon ici ...

Antigua, on t'aime, tu nous reverras ... 


jeudi 7 janvier 2016

Dans les starting-blocks ...

Des pates, du riz...
Dernieres réparations, derniers préparatifs et approvisionnement ...

Voilà notre quotidien depuis une semaine, le temps de se remettre des festivités de fin d'année et de début de l'autre puis les check-lists sont rédigées, chaque ligne est ensuite biffée au fur et à mesure de l'avancement.

Ainsi l'annexe sera traitée anti-fuite (son revetement est devenu poreux et elle ne conserve pas la pression d'air), puis sa protection anti-UV en tissus est refaite, renforcée et améliorée, les feux de tête de mat sont (enfin) remplacés, le système de mouillage de secours amélioré puis les 3 bouteilles de gaz seront remplies. Nous avons trouvé des jerrycans pour doubler notre capacité en diesel. Il a fallut réorganiser le bateau en partie, créer de nouvelles étagères dans les cales moteurs, faire un peu de ménage dans les éléments inutiles ou non-nécessaires, pour trouver de la place pour nos prochains mois de navigations éloignées de civilisation. Le poisson et les crustacés, on ira les chercher nous-même mais il faut les accompagner... :)

... des chips, du beurre de cacahouète, du lait...
Puis à commencé l'approvisionnement... Tableur excel d'un main et liste de courses dans l'autre, la déléguée à cette mission à fait les choses sérieusement pour que l'équipage ne manque de rien.


Nous allons partir une petite semaine dans le sud du Guatemala, à Antigua, l'ancienne capitale du pays. Puis, de retour sur le bateau, nous appareillerons pour le Belize tout d'abord qui sera notre base de départ pour attendre une bonne fenètre météo et viser le sud de Cuba à un peu moins de 600 milles ...


... du jus de fruit, des desserts, du nutella, du thé ...

... de la bière, de la soupe, des boites de fruits et légumes...