jeudi 10 octobre 2013

Charleston... la dance, la France, architecture et belles manières...

Oui ... Pour répondre aux interrogations, oui c'est de cette ville que vient le nom de la fameuse danse endiablée des années 20 sur des rythmes de jazz hot et rendue célèbre en France par Joséphine Baker dans sa "Revue Nègre" des Folies Bergères... Cette danse n'a pas été "inventée" ici à proprement parlé, mais vient d'un tube de l'époque du pianiste James Johnson intitulé, je vous le donne en mille, "Charleston" qui faisait partie d'un show sur Broadway " Running Wild"...


Fondée par les Anglais en 1670, "Charles Town", du nom du roi, était une simple colonie mais est devenue une ville commerciale importante rapidement via la traite des noirs. Une importante quantité de Huguenots y sont accueillis car chassés suite à la révocation de l'édit de Nantes. Ils s'installent dans le centre ville et les bord de la rivière Santee et fondent le "Quartier français de Charleston", encore baptisé ainsi aujourd'hui.




Le premier gouverneur de la Caroline du sud arrivera de la communauté anglaise des Bermudes avec de nombreuses familles pour s'installer à Charleston. Ce mélange de cultures ou plutôt d'habitudes culturelles car tout le monde est anglais ou français agira comme un catalyseur de création, architectures, théâtre, soirées auront tôt fait de faire briller Charleston de par ses jolies manières. Encore de nos jours, l'ambiance est peut-être relax mais on s'habille, on se tient et on parle convenablement et on défend cette particularité au quotidien... Bon, il y a des exceptions, je connais un bistrot près du port, le Salty Mike's, ... mais c'est une autre histoire ...


Aujourd'hui ce port de plus de 125000 habitants est la deuxième ville de l'Etat et conserve un dynamisme touristique, commercial et artistique. En effet, tous les ans le Spoleto Festival rassemble des artistes internationaux dans le domaine de la musique, de la danse, du théâtre et des arts de la scène. On entend aussi parler de Charleston dans "la théorie du complot", en effet, Albert Pike en aurait fait un centre majeur de la franc-maçonnerie.... Puis, Charleston sera le théâtre d'actions de guerre, en effet elle sera capturée par les Anglais lors de la guerre d'indépendance puis, plus d'un siècle plus tard, elle se soulèvera contre le gouvernement américain suite au bombardement de son fort, ce qui restera gravé comme un des épisodes les plus violent de la guerre de sécession.

Éclairage au gaz

Charleston possède un climat subtropical : en hiver la température moyenne est de 15 à 20° et les pluies sont rares. Les printemps sont chauds, de 22 à 30° et ensoleillés mais les averses sont fréquentes. Les étés sont très chauds, 35° et plus. Les automnes sont chauds et secs, de 25 à 30° et la pluviométrie est élevée

Jolie ville charmante ou on a aimé se laisser bercer par son ambiance tropicale, les grandes terrasses et les nombreux palmiers nous ont fait faire un voyage dans le passé aux temps des plantations. On s'attendrait à voir surgir Scarlett O'Hara des portes en bois verni de ces maisons à l'architecture ou la qualité et le confort de vie prime avant tout. Mais nous allons reprendre notre route le long des Waterways qui vont nous faire traverser paysages de campagne et villages, moins grands et moins connus, mais tout aussi conviviaux. L'esprit marin, à l'abri des terres, pour preuve ici le petit dej typique c'est fricassée de crevette et semoule salée de maïs, toast de pain noir et... beurre demi-sel !



Promenade le long de l'embouchure

Maison du centre ville

Demeure du centre ville

 Ici, le schéma typique de la conception de la grande majorité des maisons, notez les 2 grandes terrasses orientées sud (comme toute la ville) avec la porte d'entrée qui donne sur celle du bas. C'est donc le pignon donnant sur rue qui fait office de façade. Les colonnes, les frontons, les fenêtres montantes jusqu'au plafond , les volets de couleur foncée pour contraster avec les pastels des bardages bois horizontaux et vous avez une maison classique de Charleston...

 Le palais de justice... On notera l'absence de casque sur la tête du motocycliste. La Caroline du Sud est une défendeuse acharnée de la liberté individuelle, ici, une seule règle: celle de la vie en commun, pour le reste, chacun fait ce qu'il veut.

Bâtiment administratif

La poste ... et une des 4 ou 5 églises du centre ville...

1 commentaire:

  1. C'est vraiment magnifique cette Amérique quasi inconnue, et on sent qu'il y "fait bon vivre" au travers de ces belles photos. Lot of Biz de Syb ( presque aussi beau que mon p'tit port à moi ... )

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