10h ... Le mousse émerge et nous pouvons débarquer à terre. Enfin "à terre" est un bien grand mot car cette drôle d'île est constituée majoritairement de construction enchevêtrées et sur pilotis. De fins canaux serpentent parmi les rues et se perdent entre les maisons donnant ainsi son son surnom à cette île-ville: le Venise du Honduras.
Hier, c'était la fête des mères (ici) et apparemment le rhum à coulé a flot et tardivement, l'officier d'immigration est donc introuvable. Il doit avoir plusieurs mères et à du fêter cela proportionnellement ... Lors des aller-retour entre les autorités du port qui peuvent lui téléphoner pour tenter de le réveiller et son bureau nous en profitons pour découvrir l'ambiance chaleureuse et particulière de cette cité lacustre ou presque (...). Plus tard, photocopie des papiers et des passeport pour 1 dollars puis 3 dollars par personnes et nous voilà avec 3 mois de visa et un permis de croisière pour le bateau! Simple et pas cher...
On se rend compte qu'ici on parle autant espagnol qu'anglais ... On interroge et on se renseigne, cette île découverte par Christophe Colomb en 1502 à apporté son espagnol comme au reste du pays mais rapidement ce sont les habitants des Caymans qui viennent y pêcher et installer des bases de pêche, on y trouve donc de manière étonnante un mélange des 2 langues utilisé par les 10.000 habitants de l'île... Pratique!
On y découvre rapidement le faible coût de la vie, une mangue pour 15 centimes, un panier de course dépasse rarement les 30 dollars (vin compris), une (bonne) bouteille de rhum pour 6 dollars et un repas à base de délicieux "quesadillas", "burritos" ou "pastélitos" dans une cantina nous revient à 3 ou 4 dollars par personne boisson incluse... Les gens sont charmants et on aime déjà beaucoup cet endroit.
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Nous sommes à l'endroit de l'étoile verte... |
On à élu domicile dans El Bight, un mouillage abrité et calme. Tout les soirs, pendant une heure, de violentes rafales allant jusqu'à 30 noeuds balayent la surface de l'eau et il pleut au moins une fois par jour, mais la température reste bloquée à 30°. Les enfants des pêcheurs viennent nous proposer régulièrement du poisson frais dans la journée et quasiment tous les soir, John, le sexagénaire britannique habitant sur son côtre en bois chante si fort une fois suffisamment alcoolisé qu'il se fait enguirlander par ses voisins qui auront eu le manque de chance ou l'audace de mouiller à proximité de se son bateau. Le tout forme une ambiance particulière ou l'eau est le noyau central, en effet, ici pas de routes, pas de voitures ni de vélos donc et seuls quelques rares chemins serpentent jusqu'aux habitations les plus hautes sur les collines, le reste des déplacement se fait en bateau. Presque tout le monde à le sien et de nombreux bateaux-taxis sont là pour les autres. La plupart des maisons sont sur pilotis, donc habitants sur nos bateaux nous faisons partie de cette communauté "de l'eau et sur l'eau" et sommes intégrés dans le paysage et les habitudes.
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La "ville" ... |
Il y a quelques jours, nous projetons avec nos amis de Sanibel, le ketch américain, d'aller de l'autre coté de l'île en dinghy, puis de monter sur le point culminant, de grignoter un morceau au sommet et de redescendre tranquillement. Tout s'est très bien passé sauf que nous avons perdu le chemin quasi inexistant à la montée, puis avons cru le discerner à la descente et nous nous sommes un peu (beaucoup, à la folie...) heu... comment on dit ... perdus.
Puisque nous ne pouvions plus nous fier au chemin disparu nous avons fait appel notre sens de l'orientation et notre chance et avons passer notre après-midi à descendre des torrents caillouteux, traverser des buissons et descendre des cascades. Nous avons fait la rencontre de tatous, d'iguane perchés dans les arbres (Jimi à failli s'en prendre un sur les épaules) et d'une multitude d'insectes dont nous gardons les traces et des démangeaisons sur les jambes. Journée "sport"...
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Sandrine et Lorie |
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La preuve que le chemin existait ... :) |
L'ambiance paisible du mouillage et ses eaux calmes nous ont encourager à nous lancer dans des travaux d'amélioration du bateau, nous avons trouvé du tissu occultant aux îles Caymans et nous confectionnons des rideaux pour le carré de Jingle. En effet, l'été approche et les températures commencent à monter à l'intérieur du bateau, cet ombre ne nous fera que du bien pour notre séjour en Amérique centrale...
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Nos voisins d'un coté .... |
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Nos voisins de l'autre coté ... |
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La petite pluie fine du petit matin crée des paysages dont on ne se lasse pas... |
Que dire ? A part que nous sommes un peu jaloux nous les terriens ! Bisous très très forts à tous. Maryvonne.
RépondreSupprimerLa grimpette et la descente via les rapides ont du laisser des traces aux muscles habitués à la douceur marine . Attention aux pentes savonneuses
RépondreSupprimeret aux animaux qui piquent et aux plantes typiques Vous n'avez peut etre pas roses et orties Jean paul
Seulement 11 variétés de serpents et tous inoffensifs.Parait-il.
SupprimerBonjour les aventuriers
RépondreSupprimerQue de belles photos, le reportage de Sandrine est top !!!
Veinards.
Bisous.
Claude.
Toujours autant de plaisir à vous suivre, de beaux textes et des cartes postales, juste pour le plaisir...
RépondreSupprimerWahoo je crois que vous avez trouvé l'endroit dont je rêve depuis que je suis petite, où tout le monde se déplace en bateau et l'eau est partout.... elle est bonne pour nager dedans aussi j'imagine?
RépondreSupprimerBisous de Londres en nuances de gris...
Laure
Ps: en Amérique centrale jusqu'à début 2015 donc... pour réserver votre coque d'amis début 2015 on s'inscrit où?
Bonjour Laure,
RépondreSupprimerPour réserver, c'est simple... il suffit de nous le dire .
On a pas de dates encore (vous l'imaginez bien) mais pour les grandes lignes, début 2015 nous verra quitter le Guatemala et monter (laborieusement et donc tranquillement) le long du Bélize ... et ses îles perdues ... ;)