Deux cents vingt milles nous séparent
de notre destination au Mexique: l'île de Mujeres (Mou-hairesse).
Les vents attendus étant inconfortables, nous prévoyons de faire la
route en deux fois 24h avec une pause dans la bahia de la Ascension.
C'est la dernière ligne droite pour
John et Becky car ils débarquerons au Mexique pour poursuivre leurs
aventures à terre. Ils auront donc droit à un peu de tout histoire
de marquer le coup, pétole au moteur et baston à 2 ris, ils auront
aussi droit aux dauphins, petits et gros, aux tortues, aux raies et
aux couchers de soleil en mer.
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Lever de soleil... |
Nous arriverons en fin de nuit au large
de Cancun, puis passerons la pointe et prendrons la direction de
Mujeres. Il est tôt car nous avons eu un courant favorable de près
de 2 noeuds par moment. Je déguste, seul aux commandes, mon petit
dèj au petit jour généralement fait de baked beans et de bacon en
regardant les lumières des énormes resorts aux architectures osées
de Cancun. Quelques paquebots et cargos ont maintenus les hommes (et
femme) de quart activement éveillés donc tout le monde dort bien,
je conserve les 2 ris afin d'arriver de jour sur l'île que je ne
connais pas et avec l'incertitude d'un balisage correct pour pénétrer
à l'intérieur du récif protégeant la zone de mouillage. J'aperçois
la première rouge aux jumelles au même moment ou tout le monde se
lève à bord, nice timing ! Nous irons ensuite tourner la dernière
rouge (qu'on laisse sur tribord par ici) très près de la grande
plage qui fait la réputation de cette île puis on s'enfonce dans la
baie. Quelques bateaux y sont déjà mouillés. On balance la pioche
juste à l'arrière d'un ketch américain que je reconnais
tardivement, il s'agit de Jimi sur Sanibel.
Le lendemain, nous nous lançons
hardiment à l'assaut de nos formalités, un petit coup de bureau des
autorités portuaires par ici, un petit coup de magasin de photocopie
par là, un petit coucou à l'immigration, un passage à la banque
pour payer ce que l'on doit, retour à l'immigration, puis retour au
premier bureau, on y voit les autorités du port, la santé,
l'agriculture... On aura mis 3heures, apparemment c'est un record de
vitesse dans cette île ou tout le monde est charmant, relax, patient
mais un tantinet bordélique et lent. Bon, on s'en fiche, c'est à
peu près bon. On découvrira en fait plus tard que nous n'avons pas
encore vu les douanes, ni qu'il nous faudra un aller-retour en ferry
à Cancun pour faire une importation temporaire pour le bateau mais
pour le moment, youpi, c'est réglé. On se retrouve en centre ville,
il est midi, ça sent bon à la sortie des cantinas, on a faim et
soif donc: Tacos et Corona pour tout le monde !
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La Lomita, la meilleure pieuvre sautée à l'ail de toute l'île ! |
Nous passerons quelques jours ainsi au
mouillage, à découvrir les saveurs de ce que je ne connaissais
finalement pas très bien: la téquila ! La vie n'est vraiment pas
chère sur l'île et notre barbecue se voit recevoir de fortes
épaisseurs de ribeye steacks et de T-bones quand, en cuisine, le
guacamole est en production intense, puis les petits restos locaux
sont une pure merveille, le poisson est frais, le poulpe abondant, le
service souriant et agréable, les" quantas" supportables, c'est la
belle vie !
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Beaucoup de bateaux de pêche, grand choix de poissons ... |
Puis nous dirigerons Jingle vers la
marina dans le lagon, en effet nous allons recevoir nos amis
valériquais, ce sera donc plus commode pour le débarquement des uns
et l'embarquement des autres. Pincements de coeurs lors du départ de
John et Becky qui nous ont accompagnés pendant plus d'un mois, mais
la vie continue son chemin sur terre comme sur mer ...
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Sandrine, couleur locale ... |
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La marina ... |
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... son bar ... |
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... sa piscine ... |
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Jingle, c'est de là que je suis en train de vous écrire ... |
C'est beau, ça fait envie.... mais seraient pas en train de tomber dans le luxe ???? voir la luxure, nos aventuriers breizh ????? la tequila aura bien dû se tenir avec l'arrivée de notre empoisonneur..... Bisous
RépondreSupprimerJ'ai aussi remarqué que les hommes s'occupaient surtout de la bière et que les pauvres épouses devaient pétrir la farine pour le pain !!!
RépondreSupprimerMaryvonne
Superbe couleurs, encore....avec une tendresse particulière pour ce Mexique que j'ai tant aimé il y a qq années ( mais moi c'était de l'autre côté ! ). En effet Maryvonne les vieux schémas perdurent...même sur un bateau au bout du monde ! Biz de Syb.
RépondreSupprimerBonsoir,
RépondreSupprimerMerci pour cette délicieuse carte postale. C est unplaisir de vous suivre et de vous lire.
Stefane de Bretagne