mardi 4 août 2015

Cure de jouvence et régime sec ...

La verdure du Rio Dulce
Il est 7h du matin quand nous levons l'ancre. Un grand long bord de vent de travers de 65 milles nous attend. Le vent fraîchit rapidement et nous sommes à la limite de prendre le ris N°1. Jingle caracole gaiement, nous mouillerons à 15h30 ... Je vous laisse faire le calcul, ça a été sport ! Le vent ayant adonné vers midi, la houle est toutefois devenue plus agréable a passer.

Nous sommes à l'abri du Cap des 3 pointes, que tous ceux qui ont été dans le Rio Dulce connaissent car c'est une escale quasi-obligatoire avant de rentrer dans le fleuve. En effet, nous devons nous arrêter à Livingston pour faire nos formalités - qui prennent un peu de temps - puis enquiller au moins la première partie du fleuve avant de pouvoir mouiller. Vu le trafic et la vitesse inconsidérée des "lanchas" surchargées qui sillonnent ce fleuve finalement assez étroit, il n'est pas envisageable de naviguer de nuit, passer la nuit à Livingston n'est pas non plus recommandé. Aussi, le mieux est d'arriver le matin de bonne heure, faire les papiers et filer vers l’intérieur du pays ensuite.

Nous nous glissons dans les méandres vert du fleuve, on retrouve les joies du courant contraire - bon dans un sens c'est un fleuve c'est normal - et notre vitesse nous indique que nous allons devoir dormir le long du fleuve comme la dernière fois car nous n'arriverons pas à Fronteras avant la nuit. Heureusement, arrivés dans le "Golfete", ce petit golfe intérieur situé à mi-parcours et long de 10 milles, ce sont 24 noeuds de brise sévère qui nous porterons joyeusement et à grande vitesse à proximité de Fronteras. Nous mouillerons donc de jour.




Dès le lendemain, le travail reprend. En effet, nous avons plein de trucs à faire. Confirmer avec le chantier que nous avons la place que nous avons réservé avant de partir des USA, puis organiser la sortie d'eau. Trouver une entreprise qui va travailler sur les coques pour (enfin) réparer les dégâts occasionnés lors de l'entrée de la marina à New York il y a deux ans. Nous devons aussi préparer le bateau pour son hivernage. C'est bien entendu dans ces moments un peu "tendus" en temps que le moteur de notre annexe choisit de ne pas démarrer un matin. Heureusement que nous sommes dans un pays de "gentils", nous avons donc été remorqués-dépannés dans la matinée avec le sourire et pour 20$. Nous aurons aussi quelques contrôles à réaliser sur nos voiles pour confirmer le diagnostic, puis tout démonter, courir dans le village pour trouver du plastique, du carton et du scotch pour tout emballer, tout débarquer (1 x 27 Kg et 1 x 52 Kg), mettre le tout dans un minibus, pour emmener l'ensemble chez le transitaire qui va les expédier en France pour modifications. La blague nous aura coûté 2 jours et une vertèbre.

Jingle à l'arrière du tracteur
Ouf, tout est fait, nous avons le droit d'aller retrouver nos amis de la marina d'en face - Stewart et Stephie qui rentrent de Nouvelle Zélande pour des travaux chez eux et Larry et Marlo qui, eux rentrent bientôt en Afrique du Sud pour 1 an ou plus et laissent leur bateau ici. Un énorme rôti de porc sera ainsi braisé sur le barbecue, les guitares seront sorties pour l'occasion et quelques bouteilles débouchées, on aura même droit à une production locale de Ginger beer.

Hier, nous avons mis le bateau au sec pour la dernière ligne droite des préparations à l'hivernage. Aujourd'hui dernière bricoles de passage de câble et raccordement de déshumidificateur puis remplissage des sacs. Demain Ricardo notre chauffeur de taxi favori vient nous chercher pour nous emmener à la Litegua, la compagnie de bus qui nous fera vivre pendant 6 heures, la traversée du pays et rejoindre notre hôtel à Guatemala city. Un saut de puce à l'aéroport le lendemain nous emmènera à Miami...


Jingle à trouvé sa place

Prêt pour hiverner

2 commentaires:

  1. Bonjour,
    votre blog est toujours aussi sympathique et intéressant, et ça fait toujours autant rêver.
    Entre les différents posts je n'ai pas saisi si le moteur défaillant a été réparé...
    Bon séjour en France, peut-être on se croisera sur les pontons à St. Valery...

    Mario Marcazzan

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