Nous avons quitté Key West la veille
et après une jolie navigation vent de travers à combattre les
courants nous arrivons en vue des cotes cubaines. Comme indiqué dans
les instructions, dès le franchissement des eaux nationales nous
nous déclarons à la radio... pas de réponse. Nous renouvellerons
nos appels toutes les demi-heures sans plus de succès. Nous arrivons
dans un pays au régime sévère et nous n'avons pas l'intention de
prendre la législation locale à la légère...
Nous arrivons en vue de la marina
Hemingway... enfin, "en vue" est un bien grand mot car on
ne voit rien,
pas de batiments, pas de mats, pas non plus de
signalisation, rien. On continue sur notre route, quand soudainement,
les autorités nous appellent à la radio. On nous demande d'ou on
vient, combien on est à bord et nos intentions, puis on passe aux
"aides à la navigation" qui nous permettent de rentrer
dans l'embouchure, puis arriver devant les batiments bas des
autorités. Tout le monde est là et tout le monde nous attend pour
attraper nos amarres, le quai est en béton avec du ferraillage qui
sort par endroit, la finission gel coat, même si elle n'est plus
parfaite depuis l'épisode New York, tremble de peur. La manoeuvre
s'effectue sans difficulté, on coupe les moteurs, les agents de la
"Guardia Frontera" nous demande nos passeports et les
papiers du bateau et disparaissent avec en nous demandant de ne pas
bouger... Tout le monde est souriant mais tout de même en tenue
militaire avec armes à la ceinture, nous obtempérons donc.
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Quartier résidentiel chic de la Havane... |
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Le Parque Central |
Puis ce sera le défilé à bord,
chacun à son tour, ministère de la santé, ministère de
l'agriculture et sanitaire, immigration, douanes, lutte anti-drogue
et garde-frontière... Le contact est excellent, les gens, médecins,
controleurs et militaires sont sympathiques et souriant et on discute
de notre voyage, eux nous félicitent de l'ordre qui régne sur le
bateau, l'armoire a pharmacie, les outils et pièces détachées, les
équipements de sécurité, etc, mais cela n'empéchera pas que
chacun nous demandera 20 dollars de bakchich pendant leur inspection.
Puis on voit arriver une peluche sur pattes, un jeune chien, le genre
de toutou couleur caramel qui donne tout de suite envie de le
caresser, il me saute sur les genoux en remuant la queue, il est doux
et mignon. Il est aussi, m'explique t-on, chargé de détecter la
drogue (cocaine, marijuana) sur le bateau avec son maitre-chien qui
m'expliquera que la vie est difficile à Cuba et que ses enfants sont
à l'école et voila leurs photos.... ça va, ça va, j'ai compris,
voila 20 dollars... Nous sommes dorénavant autorisés à séjourner
sur le territoire cubain pour une durée de 30 jours, on nous indique
une place le long du quai de la marina, celle-ci à du être dessinée
initialement pour être une base de sous-marins russes tant elle
n'est pas pratique, les douaniers préfèrent même le ridicule et
prennent un pédalo pour aller a leur bureau et ainsi eviter de
parcourir inutilement 5 km a pieds!
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Quartier moins chic ... |
Le soir même nous prendrons un taxi
(une Lada qui ne tient plus que grace à la rouille!) pour aller
retrouver nos parents qui résident dans les vieux quartiers de la
Havane au Sevilla, l'hotel qui à accueilli le célèbre Lucky
Luciano. Nous découvrirons ainsi cette ville qui fut magnifique et
qui le sera, nous l'espérons, à nouveau un jour. Hélas, 50 ans de
dictature ont anéanti le "beau" et "l'agréable",
des notions qui ne "servent" à rien et sont donc bannis de
ce régime qui, malgré qu'il s'assouplisse devant l'évidence, reste
encore un peu trop strict pour que ce pays soit "cool".
C'est donc parfois à travers les façades en ruines qu'il faut faire
travailler son imagination et "voir" la ville, ses
quartiers vivant, son charme désuet amplifié par ces fameuses
berlines américaines des années 50, son atmosphère chaude et
chaleureuse ou rhum et musique sont roi et reine et font oublier
l'ambiance socio-politique du pays. En effet, 3 notes de musique, 3
pas de salsa et les sourires reviennent sur les visages... Nous
resterons ainsi baigner dans cette ville figée dans les années 50
et nous laisserons bercer par son passé, son ambiance, son
architecture et l'indefectible gentillesse des cubains.
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Batiment administratif... |
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Vie quotidienne: la boule jaune devant la boulangerie, c'est un taxi... |
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Pour les connaisseurs ... Un MZ 150... |
Nous profiterons aussi de cette escale
pour faire des incursions dans l'intérieur du pays, nous connaitrons ainsi mieux son histoire, par exemple que les français ont toujours
très présent à Cuba. Nous partirons pour la superbe vallée de
Viñalès, à l'ouest du pays, ou les premiers colons, des français,
ont repéré dès 1600 les terres fertiles et le climat humide et
developperons ainsi de fructueueses plantations de tabac, de fruits
et tubercules ainsi que des élevages de porcs et bovins. Cette
vallée possède des paysages exceptionnels au relief étrange issu
d'une lente érosion dans un sol calcaire créant ainsi des collines
aux formes étonnantes, les "mogotes", à voir absolument.
La ville principale de la province est
Pinar del Rio, ou sont rassemblées, triées, calibrées et préparées
les feuilles de tabac de la région qui iront dans les nombreuses
fabriques de cigares. Et oui, les Montécristo, les Cohiba et autres
Roméo-et-Juliette sont issus des fabriques cubaines, les meilleurs
cigares du monde selon les connaisseurs. Tout est intégralement fait
à la main et le controle qualité est impitoyable. L'éventail de
prix à la pièce est le même que pour une bouteille de Bordeaux, du
raisonnable au déraisonnable. Moi, qui m'était toujours demandé
comment se faisait la fabrication, j'ai été ravi de le découvrir
cela dans ces ateliers
traditionnels.
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Un des nombreux vallons de la vallée de Vinales |
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Attelage de boeufs dans une plantation de tabac |
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Plantation de tabac, devant un "mogote". |
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La crise du transport possède du bon ... |
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Sandrine, chez Hemingway... |
Nos ballades "terrestres"
nous feront passer par la maison d'Ernest Hemingway, personnage
presque aussi celèbre à Cuba que le Ché, Ernesto Guévara, en tout
cas beaucoup plus marrant quand on suit un peu son quotidien, ici, à
Cuba. Nous avons même suivi sa trace jusqu'au port de pêche ou
était amarré son bateau et le bar du port ou il partait en bordée
avec les pêcheurs du coin et ou un cocktail porte même son nom, le
Papa's Spécial, qui n'est en fait qu'un Daïkiri avec double dose de
rhum... Je vais relire Hemingway avec un autre regard sur cet homme
qui savait apprécier les choses simples de la vie.
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Trinidad, ou la lente ambiance chaude d'un centre ville... |
Puis ce seront les villes de Cienfuegos
batie par les colons français, puis Trinidad et Santa Clara, le fief
du Ché que nous visiterons, parfois sous la pluie, car nous sommes
encore en hiver et les fronts froids se succèdent. Nous sillonnerons
ainsi le pays, pour arriver malheureusement à une triste réalité,
Cuba n'a aujourd'hui plus les moyens d'entretenir le pays. Hormis,
certains batiments de belle facture et repeints, une urgence de
travaux fait que de nombreux dégats deviennent, hélas,
irrémédiables. Les routes deviennent de moins en moins praticables,
dangeureuses par endroits, interdites la nuit pour certaines. Les
campagnes habitées grace aux "fermes d'états" sont en
danger car ces dernières deviennent insalubres par manque de
maintenance, plus de pièces détachées donc plus de réparation. On
voit ainsi des tracteurs et machines agricoles disséminées un peu
partout abandonnées car en panne. Parfois il suffisait de peu de
chose, une courroie, un axe, un pneu, pour qu'elles repartent au
travail mais le système de fonctionnariat à l'échelle d'un pays
anéanti la réactivité, désencourage l'initiative, allonge les
délais et laisse
rouiller les machines au bout du champs. D'abord
une puis deux et ainsi de suite depuis l'éffondrement du bloc
soviétique et, aujourd'hui, on ressort les attelages de boeufs et on
abandonne la mécanisation au détriment de la quantité de
nourriture à produire. Le système même des tickets de
rationnement, ne permet plus de nourrir les cubains, hier suffisant
pour 1 mois, aujourd'hui seules 2 semaines sont couvertes par le
système d'état... Alors comment font-ils? Le système D est
omniprésent, l'entraide et le partage sont des réalités et chacun
à un membre de la famille qui est parti en Espagne ou qui travaille
dans le tourisme et alimente les frigos de la famille, difficilement.
On pourrait croire que les Cubains pourraient acheter ce qu'il leur
manque mais le système de double monnaie là-encore à explosé avec
une différence de 1 à 30 et interdit l'achat de viande (poulet et
porc uniquement, le boeuf étant réservé aux dirigeant et aux
sportifs professionnels, nous avons accueilli à notre bord un patron
de pêche qui avait fait 4 jours de prison pour avoir acheté
quelques centaines de grammes de boeuf au marché noir). Le riz aux
fèves et les pates à la sauce tomates sont les plats nationaux
d'aujourd'hui, les cubain mangent mal et ça, c'est un signe
alarmant, socialement parlant.
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Le musée de la baie des cochons |
Cela fait 1 mois que nous sommes à
Cuba il est temps de penser à notre extension de visa. C'est de
l'administratif et nous sommes dans un pays qui "aime"
l'administratif, n'oublions pas que Cuba est comme une mairie ou un
ministère, tout le monde est fonctionnaire, avec une "fonction"
qui commence ici et s'arrète là, l'ensemble étant soigneusement
bien cloisonné alors notre démarche peut prendre du temps, nous
prévoyions 2 jours, nous avons eu raison... Officiellement, nous
avons le droit de rester 30 jours sur le territoire, renouvelable 1
fois. Nous avons entendu en bruit de ponton que, de manière
extrêmement rare, un 3ème mois est accordé mais il ne faut pas
compter dessus. Ensuite si on veut prolonger son séjour, il faut
faire un aller retour "ailleurs" (Key-West quand on est au
Nord, les îles Caïmans quand on est au sud) et refaire une demande
d'entrée d'1 mois que l'on peut prolonger etc. Pour notre
prolongation il nous faut un timbre fiscal, donc primo trouver un
endroit ou cela se vend, y aller, faire la queue devant le garde
armé, faire la queue une fois à l'intérieur, montrer son passeport
au guichet, remplir des formulaires (des jaunes, des bleus, etc),
signer et aller (avant 15h) au bureau d'immigration, à quelques km
de là.Une fois nos travaux d'Asterix achevés, on arrive devant
l'officier d'immigration, une femme charmante, qui commence à
remplir un formulaire pour chacun et nous demande innocemment:
"Combien de mois de
prolongation?", on se regarde et on demande :
"A combien on a droit? ",
elle nous répond:
"Si vous avez 1 timbre, 1
mois, si vous avez 2 timbres c'est 2 mois..." ???
Nous voila donc reparti pour une boucle
administrative pour aller chercher des timbres supplémentaires, puis
retour devant la femme charmante et hop, prolongation de 2 mois...
Surprenant, non? Pour tout vous dire, nous venons, le jour ou on
écrit, d'obtenir une autre prolongation pour un 4ème mois sans
avoir à sortir du pays... Allez comprendre...
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Le Bicy-Taxi, une institution cubaine ... |
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Le Théatre de Santa-Clara |
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La vallée de l'Ingenio, son train, sa gare... |
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Un mur typique cubains, les affiches sont interdites... |
Bon, nous pouvons quitter la Havane et
prendre la route vers l'ouest. L'approvisionnement fut difficile car
tout est rare, nous n'aurons donc ni viande, ni fromage, seuls des
oeufs, des fruits et des légumes que nous aurons déniché en nous
aventurant dans les bas quartiers autour de la marina.. Nous avons
pourtant découvert "le" supermarché de la Havane... Nous
avons pris un taxi pour y aller et tous nos sacs de provisions pour
revenir avec "le plein"... Nous arrivons devant un entrepot
industriel aux dimensions si faibles que nous craignons le pire.
Malgré les gardes armés à l'entrée qui nous demandent de nous
débarrasser de nos sacs, l'endroit est désert, pas les allées mais
les rayons... on se croirait en Europe de l'Est dans les années 70:
la peinture vert pastel qui s'écaille et l'éclairage au néon
mettant en valeur des rayonnages complets de pates, de riz et de
gateaux secs, de rhum et de boite de thon, de serpillère et de gel
douche pour arriver au fond du magasin sans n'avoir rien pu mettre
dans le caddie tant le décalage entre notre liste de courses et
l'offre du magasin est important... On ressort de là, 20 minutes
plus tard avec du lait en poudre et des olives en boite! Il va donc
falloir pêcher si on veut manger autre chose que nos conserves...
Pendant une dizaine de jours ce sera
une succession d'escale dans le chapelet de petites iles qui bordent
la cote nord et est du pays. Essentiellement constituées de
mangrove, elle n'offrent que peu d'intéret si ce n'est que leurs
eaux opaques sont poissonneuses. Nous en profiterons aussi pour
gouter aux joies des contrôles de la "guardia" quasiment à
chaque endroit ou nous nous arréterons, à notre arrivée et à
notre départ, donc 2 fois par jour certains jours... Remplissage de
formulaires inutiles et visite du bateau à chaque fois, un tantinet
lassant pour tout dire... Nous savons que dans les iles du sud, la
réglementation à tendance à s'assouplir alors on serre les dents
et on prend patience.
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Un poste de Garde-Frontière... |
Puis nous arriverons la veille de Noël
dans la baie de Corrientes, à Maria la Gorda, après une tardive
navigation. Les instructions en notre possession nous font un
portrait de l'endroit qui ne nous fera rester qu'une nuit et
repartir. Nous mouillons de nuit à quelques encablures de la plage
par 5 à 6 m de fond de corail, nous dérapons sur près de 80m avant
de crocher dans une zone de sable. Le lendemain matin, le soleil
rayonne déja haut dans le ciel quand nous emergeons pour un petit
dejeuner en face d'une plage de sable blanc, l'eau est cristalline et
nous distinguons un véritable aquarium sous le bateau... Tous nos
amis sont là, les poissons anges, les sergent-major, les barbets,
les balistes royales, les bleus, des bancs de chirurgiens
multicolores et d'autres encore... Lors de notre descente à terre
nous retrouvons un des garde-frontière que nous avions connus à la
Havane, il nous apprend que nous n'avons pas de taxe de mouillage à
payer contrairement à tout ce qu'il est écrit dans les instructions
nautiques. Le paysage est beau et nous enchante, le soleil est
présent et nous chauffe la peau, l'eau limpide et poissonneuse nous
offre à manger, nous resterons finalement 10 jours dans ce petit
coin de paradis, dont Noel et 1er de l'an. Nous ne sommes plus
importunés par les controles, on se baigne plusieurs fois par jours,
l'eau est redevenue notre terrain de jeu et de chasse... Nous sommes
dans le sud !
C'est donc, à partir ici, que va
s'ouvrir prochainement le nouvel épisode de notre voyage dans un
Cuba au nouveau visage: les iles du Sud...
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Noël au soleil... |
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Et une grillade de poisson pour le Réveillon ... |
Toujours très bien écrit, je suis fan !!!!!!!!! et un peu jaloux !!!!!!!!!!! C Dulhoste
RépondreSupprimerOooooh!!!!! Bé ça c'est une chouette surprise !
RépondreSupprimerHolala ... Top !!
J'avais dit qu'il faudrait poser des congés quand le Blog allait se réveiller ...
<°>>>><
Bonjour les voyageurs,
RépondreSupprimerEnfin de retour, les photos sont magnifiques et le texte de qualité bravo.
Bonne année à tous les deux (avec du retard).
Claude.
Ca nous rappelle de bons moments. Soleil et rhum n'ont jamais fait de mal. La Havane est vraiment à voir et à consommer sans modération.
RépondreSupprimerMaryvonne et Jean Paul
A y est , je me suis enfin remise à jour, et c'est bien agréable de vous relire enfin ! Je prends un thé dans un bar wifi, en vous lisant, sur mon petit port de Trouville en face des crevettiers. J'ai adoré l'épisode de sniffeur de drogue "de salon" et du supermarché soviétique avec la température en plus. Je vous fait un grand mail ce week end en espérant que vous pourrez le lire bientôt. Profitez bien mes breizhous, mais ça , ce n'est pas la peine de le dire, vous savez faire....biz multiples de Syb.
RépondreSupprimerproverbe du jour :"La vie est courte, mais un sourire ne prend qu’une seconde."- proverbe cubain philosophique
RépondreSupprimerbon sang de bon dieu ! quand est-ce qui vont retrouver les ondes? après tout, c'est pas grave !!!
bises
matelot janol