Le Rio Dulce et sa tranquille sérénité ... |
Les pleins sont faits, énergie, eau,
provisions et boissons, gas-oil, huiles et essence. Nous
commençons
a en avoir marre des pluies torrentielles qui s'abattent quasiment
chaque jour sur Frontéras et tout le monde est content de partir.
Nous larguons donc les amarres de la marina de Nanajuana puis nous
nous glissons entre les bateaux voisins et prenons la direction vers
la sortie du Rio Dulce pour aller faire nos formalités de sortie à
Livingston. Nous comptons 2 jours de descente tranquille avec un
mouillage prévu à la sortie du Golfete, nous avons largement note
temps, les moteurs tournent paisiblement à 1500trs/mn, un petit
rayon de soleil vient même nous accompagner, musique, tout va bien.
En fin de journée, alors que nous
sommes à moins de 2 milles du mouillage prévu, Sandrine m'appelle
car elle remarque un cliquetis au niveau du moteur tribord. Aussitôt
je met au point mort et ouvre la trappe moteur, une fumée noire s'en
dégage à tel point qu'on ne voit même plus le moteur, que l'on
coupe aussitôt. On se laisse dériver lentement, le golfe est large
a cet endroit, et j'ai enfilé mon bleu car la cale est remplie
d'éclaboussures d'huile. Je comprend déjà ce qui s'est passé, le
reniflard (un trou gros comme un trou d'épingle sur le haut moteur)
s'est bouché et toute la pression est passé par la jauge,
éclaboussant tout sur son passage et vidant toute l'huile moteur par
la même occasion et c'est ça qui m'inquiète, de plus, pourquoi
l'alarme de baisse de pression n'a-t'elle pas fonctionné? Les
niveaux sont vérifiés, pas eu de surchauffe, mais plus d'huile du
tout, on remet 3litres...
Le fantôme de la biele se penche sur mon épaule en ricanant.
Redémarrage... Le (très gros) cliquetis diminue mais reste
présent, trop présent, beaucoup trop présent. Appremmment c'est au
niveau du haut moteur mais mes capacités de diagnostics s'arrètent
là sans démonter. Nous sommes en fin de journée mais nous décidons
de revenir à Frontéras avec un moteur, là-bas, Christian –
skipper pro sur son cata – ancien patron de garage Citroen – et
ancien voisin – saura mieux que moi situer les dégats sur une
échelle de "on est bloqué ici" à "on peut
repartir". Dès le lendemain matin et malgré la pluie qui s'est remise de la partie, Christian vient avec son expertise : son verdict est clair et sans appel, l'arbre à cames
est faussé, sans doute avec lui les coussinets dont les supports de
ceux du dessous sont moulés dans la pièce moteur... Gros pépin ...
Une belle Grand-Voile à corne ... |
Plan A: Les pièces sont à commander
aux Etats-Unis et il faut trouver un (bon) mécano (en qui j'ai
confiance) car Christian part aux San Blas pour sa saison de
charter... 3 semaines bloquées si tout va bien et tout ne va pas forcément bien par ici ...
Plan B: On reste comme ça et on ne se
sert du moteur que pour les manoeuvres, rien ne va s'améliorer c'est
clair mais cela nous permet de revenir au Rio en Juillet- Aout et
Chritian sera là pour faire les réparations...
Ce sera plan B.
Donc Jingle n'a plus qu'une patte et
boite un peu quand on démarre les moteurs, puis fonctionne sur un
seul Volvo en croisière. On va faire attention et tout ira bien ...
Il ne nous arrive pas que des tuiles quand même, en effet, Christophe de Jade Voile m'avertit que la fabrication de nos
voiles est terminée et qu'elles sont en attente de partir vers les
USA ou nous irons les récupérer au Printemps. Professionnel et
sympa, il nous envoie les photos:
... et un joli génois... |
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