Nous quitterons Crooked Island en nous
posant gentiment sur un banc de sable à la sortie du lagon, et oui,
par ici commencent à se faire sentir les marées et les courants que
nous avions un peu oubliés dans les Caraïbes. Les bancs de sables
peuvent bouger à la vitesse de 2 marées, aussi, un passage valide
pour rentrer ne l'est pas forcément à la sortie, nous apprenons à
naviguer dans les Bahamas... Nous avons caréné (tant qu'a faire)
puis à mi-marée nous avons pu nous désensabler. Direction Rum Cay,
cette petite île est (encore) très mal pavée pour son approche,
Sandrine est donc juchée sur le roof et tente de détecter les
dangers à la mode locale, soit à la couleur de l'eau. C'est notre
5ème mouillage et (enfin!) nous rencontrons du monde, nous
commencions à croire que tout ce paradis était pour nous seuls.
Nous arriverons en même temps que Jim & Lorie, un couple
américain et peu de temps après arrive Farro, professeur
d'université du Colorado en retraite. L'île est un peu plus
habitée, il y a même une marina à l'approche tellement difficile
qu'elle est gratuite, c'est incroyable mais nous en avons eu la
confirmation par Bobby son propriétaire et Gro sa charmante compagne
norvégienne rencontrés au Kaye's bar, le bistrot du coin ou tout se
passe.
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Le mouillage surpeuplé de Rum Cay... 5 bateaux ... |
C'est là, autour du billard, de
quelques bieres, puis de quelques rhums que nous ferons connaissance
avec tout le monde. Dans la journée, nous avons reussi à sortir
sans doute notre plus grosse prise de Dorade (Mahi mahi), plus d'une
demi-heure aura été nécessaire pour la ramener à bord tant elle
était de belle taille. Nous avons donc pu inviter tout le monde, le
soir même, à bord de Jingle pour la déguster. Nous naviguons
depuis avec Jim&Lorie avec lesquels nous avons sympatisé.
Après une pause à Calabash Bay dans
le nord de Long Island ou on peut y manger du mérou grillé, nous
sommes aujourd'hui à Georges Town, Great Exuma Island. Mouillés par
1,50m de fond. Cette zone est un archipel à elle toute seule tant
les îles, îlots, récifs et autres forment un paysage inextricable
de couleurs blanches, bleu-vert et turquoise bien entendu. Les
endroits s'appellent Hamburger beach, Volleyball Beach, Rat Cay,
Honeymoon beach, Poor Betty Cay... Il commence à y avoir quelques
magasins (5 en tout), on peut y laver du linge, se désaltérer et
manger un morceau.
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La bière ici c'est de la Sands... (Sables) |
Fidèles à leur gentillesse, les bahaméens sont
chaleureux, hospitaliers et serviables – rien à voir avec les
Antilles – ils n'ont pas grand-chose mais donnent facilement,
peuvent être occupés mais se déplacent pour aider et sont
souriants et relax, mais alors le mot prend tout son sens dans des
endroits pareils: re-lax. On peut être sérieux, car ce sont de bons
marins et des pêcheurs doués, mais inutile de se prendre la tête.
Si quelque-chose t'ennuie, tu t'arrêtes, tu lèves la tête et tu
regardes ou tu te trouves: tu es aux Bahamas, il y a du soleil et la
plage déserte t'ouvre les bras. Désertes les plages ? Et bien oui,
nous sommes censés être dans un endroit les plus fréquentés et
nous sommes 7 à notre mouillage, les plages sont donc désertes, il
suffit de prendre son dinghy et de choisir.
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Calabash Bay et son hotel de plage, ses mérous grillés ... |
Nous sommes à la limite de la partie
sud de l'archipel et allons remonter la partie centrale, les Exuma
Keys,
ce chapelet d'îles microscopiques qui séparent Great Exuma de
Eleuthera. Puis ce sera Nassau, et son éxubérance, ses hotels, son
béton, son plexiglass et ses dollars, nous savons que nous n'allons
pas forcément aimer mais passer à coté serait trop bête... En
attendant nous sirotons notre vie turquoise dans des endroits à
faible démographie...
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Sandrine au poste de surveillance... |
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Une rare bouée de balisage ... |
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Que dire d'autre des Bahamas ??? |
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Capitaine à la manoeuvre ... |
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Carénage à flot - French Wells |
Bravo les voyageurs, de bien belles photos et beaucoup d'explications.
RépondreSupprimerBisous.
Claude