jeudi 6 juin 2013

Baston à Cabo Rojo ...

Comment ça, on est pas aux US ?
Nous partîmes par pétole de la baie de Ponce protégée par ses récifs affleurant. Nous devons déborder l'Isla de Ratones aux alentours piégeux, puis traverser la Baie de Guayanilla, longer la Baie de Guanica, puis se méfier dans le passage de Margarita et ses terribles récifs dont il vaut mieux rester à l'écart, puis passer le Cabo Rojo (le Cap Rouge) et remonter la côte sous le vent jusqu'à la Baie de Boqueron.
Voiles hautes en attendant les thermiques, ce ne sera que vers 9h que les vents daigneront se lever, en revanche, s'appercevant qu'ils étaient en retard ils ont voulu rattrapper le coup car ce sera 1 puis 2 ris qu'il faudra prendre rapidement. 20 à 25 noeuds de vent apparent sous demi foc, nous multiplions les surfs à 10/11 noeuds sur le dos d'une mer qui s'est rudement formée quand une série de grains s'annonce...
    • Ils avaint prévus ça à la météo ?
    • Ben... non ...
Zou, le 3ème ris est pris, un peu laborieusement car le pilote (un Raymarine d'origine Fountaine Pajot) nous
déclare que c'est trop difficile pour lui. Ce sera donc sous un vent de 35 noeuds régulier que nous surferons les déferlantes qui se forment. Le capitaine, votre serviteur qui ne barre que rarement, se voit attribué le rôle de timonier et conservera donc la barre. De plus il est interessant et sérieusement amusant de barrer le bateau dans ces conditions, on enregistrera un surf à plus de 16 noeuds sous 3 ris et 1/4 de foc.
Tout va très bien jusqu'au moment ou arrive le moment d'empanner pour éviter les recifs de Margarita, le ciel pourtant déchaîné, nous fera un clin d'oeil et nous offrira une "molle" à 25 noeuds le temps d'effectuer la manoeuvre sans dégat. Sur l'autre bord, les départs au surf sont impressionnant car la mer est assez grosse et les étraves plongent dans l'eau à la limite de l'enfournement avant que les 10 tonnes de Jingle ne dévalent les pentes d'écumes en grondant et affolant le speedo. Ces heures sont réjouissantes certes mais éprouvantes, le vent se calmera à 25 puis 20 noeuds à l'approche du Cabo Rojo, heureusement car nous devrons lofer pour remonter la côte, nous conserverons nos 3 ris pris craignant les rafales catabatiques sous le vent de la pointe.

Jingle recommence à être le plus grand bateau...
Nous finirons par atterir dans la charmante Baie de Boqueron, quelques bateaux locaux, mais sinon ce sera comme depuis le début de notre balade sur Puerto Rico, les mouillages sont déserts, nous sommes seuls et tranquilles. Les pêcheurs souriants nous font de grands gestes de salutations et tout le monde s'empresse de nous rendre service, cela fait plaisir de quitter les petites Antilles et d'arréter d'être pris pour de richissimes "Yachties". Ici, les gens sont aimables et serviables et ne se préoccupent pas de notre porte-monnaie avant d'entamer la discussion ou nous aider.

Cette baie comme celle de Patillas ou Ponce ou nous avons mouillé auparavant, est un refuge de Manatee. Késako que cette bebette là ??? Personne ne peut dire être venu à Puerto Rico sans avoir croisé de Manatee, ce mammifère à mi chemin entre l'hippopotame et la baleine, ça marche autant que ça nage et plonge devant les étraves avec de grands splash fait sa queue de ... poisson, vous l'avez compris il s'agit du Lamantin . Espèce protégée, on peut tout de même en voir un peu partout.



Nous reprendrons la mer en direction de Mayaguez, mer lisse, 8 à 15 noeuds de travers, les navigations se suivent sans se ressembler... et heureusement! Nous mettrons les lignes à l'eau mais depuis notre énorme Thazard qui s'est échappé de notre épuisette en arrivant à Ponce nous ne sommes pas chanceux.

Medalla, la bière portoricaine et DonQ le rhum local

Mayaguez est une escale utile mais pas un bon mouillage, la baie est ouverte et peu d'accès pour les dinghies. La ville est grande, trop grande et trop industrielle pour que cela présente un joli panorama vu de la mer. Mais c'est d'ici que nous allons partir pour notre nouvelle destination: les Bahamas. La météo est ses caprices nous fera choisir notre cap une fois passé le "Mona Passage", soit directement vers le sud de Great Inagua pour y faire notre entrée, soit Providence Island à Turks and Caicos. Mais ça... Vous ne le saurez que quand on y sera ... 

35 minutes pour télécharger la mise à jour du logiciel Garmin pour pouvoir lire la cartographie des Bahamas ...

La bonne boubouille du lamantin des Caraïbes, espèce en voie de disparition.

2 commentaires:

  1. Bonjour à vous deux
    Vous êtes des champions, très belles photos.
    Bisous.

    En Alsace 29 degrés enfin !!

    Claude

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  2. Toute la famille Lignon et Robert (Champsaur) compatit à la pauvre existence des lamantins qui se lamentent moins que nous privés de soleil.
    On continue les festivités chez Lionel sans la piscine.
    Bious à tous y compris les lecteurs;
    Maryvonne

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