lundi 8 juillet 2013

Déplanifier la planification...

Faire sert à défaire... Enfin pas tout le temps sinon on n'avance à rien. Mais quand on ne sait pas trop par quel bout crocher dans quelque chose, et bien on commence par mettre un truc en place qui servira à être modifié. Notre dernière ébauche de planification vient donc d'être déplanifiée comme il se doit si l'on s'en réfère à la technique ci-dessus.


Deux faits majeurs en sont les raisons ...  heu ...majeures. Le premier est qu'on est restés trainer nos savates un peu sur Porto Rico et aux Bahamas, je tenterai bien d'échapper à notre responsabilité avec des: "Vous savez ce que c'est, de jolis paysages, des gens sympas, une bande de potes, quelques barbecues et poissons grillés et on a pas vu le temps passer..." . Il y a beaucoup de ça, il est vrai, mais ça ne nous dégage en rien en responsabilité. Nous sommes des touristes et en assumons les lourdes conséquences du fait que aimons nous promener sur cette belle planète le nez en l'air.
Le deuxième point est celui-là indépendant de notre volonté et de notre responsabilité (pour une fois):
 la saison cyclonique. Nous avons rencontré des voyageurs récemment qui ne s'en occupe qu'a moitié, ça les regarde, personnellement je m'en voudrais salement si je venais à me retrouver coincé dans un sale coin avec des vents de 70 nœuds et les 2 ancres en train de déraper sur du sable corallien tout ça pour être resté trainer à l'apéro plus que nécessaire... J'aime l'apéro mais j'aime encore plus mon bateau !
Face au danger potentiel, je ne vais pas imiter mon ami Randy, ancien routier américain, qui déclare quand on lui demande comment il fait pour dormir sereinement pendant 6h la nuit quand il navigue seul sans radar (!...): "This is not that I don't care, it's just that I don't want to worry!" (ce n'est pas que je m'en fout mais que je ne veux pas me faire de soucis) et donc on ne va pas remonter les côtes Américaines tranquillement comme prévu (planifié) précédemment mais tirer tout droit vers une zone "à l'abri" (statistiquement), soit au nord du Cap Hatteras pour découvrir un endroit dans lequel nous avions de toutes façon décider de passer beaucoup de temps: la Baie de Chesapeake (chaise à pic). Cet estuaire couvre plus de 165000 km2 (1/4 de la France) et est arrosé de plus de 150 rivières et fleuve, son bras principal faisant plus de 300km de long a lui seul... De quoi se promener en bateau ... Cet endroit, de plus, possède en ce qui nous concerne d'autres intérêts que de produire les fameux Crabes Bleus (on vous le confirmera) et d'offrir son accès via un pont-tunnel des plus grand au monde (28km), en effet, les noms de Annapolis, Washington, Baltimore et Philadelphie sonnent joliment à nos oreilles...

Rosie's Yacht Club and Marina, et le village de Grand Cay en arrière


Après avoir tirer quelques joli traits de sillages dans des eaux peu profondes, cette fois nous avons même laissé un petit "sillon" dans la passe nord du Bight d'Abacco qui calait 1.20m (pile comme nous !), nous sommes actuellement à Grand Cay Island, tout au nord des Bahamas. C' est dans ce joli petit port coincé entre 2 îles que nous allons tenter de faire un peu d'approvisionnement de frais et d'attendre une fenêtre météo favorable pour rallier Hampton, notre destination américaine. Les vents ne sont pas violents en ce moments et c'est bien l'ennui car nous avons du chemin à parcourir et il va falloir nous déshabituer aux 8 à 9 noeuds de vitesses de croisière que nous offraient les eaux protégées sous le vent des îles.

En attendant, on bricole, on nettoie, on classe de la musique, on lit, on fait de la confiture, etc...

On se trouve là ou est la petite croix orange...
On à rêver d'y venir, alors vous comprendrez qu'il est difficile d'en partir ...


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