vendredi 24 mai 2013

United States Postal Service

Culebra - PR (pour Porto-Rico)

Nous venons de commander nos nouvelles "unités" Iridium... Nous allons naviguer pour un moment en zone "non couverte par internet", l'aventure quoi :) , et les moyens "traditionnels" pour obtenir la météo ne sont plus valables. La solution est donc le téléphone satellite, mais voilà, notre ancienne carte n’étant plus valable et on doit nous envoyer une nouvelle carte SIM. Qu'a cela ne tienne, la "Poste Restante" existe ici sous la forme "General Delivery" et ceci partout ou l' United States Postal Service à un bureau... Pratique et gratuit !








Même les poissons mangent du poisson ...

Lors de notre navigation de liaison entre St Thomas (USVI) et l'île de Culebra (Porto Rico), le temps n'était pas des plus calme, du vent fort (20 à 25 noeuds) et une mer difficile avec une grosse houle croisée. N'empêche ! On met les lignes de traine en action, les nouveaux appâts fabriqués la veille sont de sortie et hop, le cliquetis du moulinet est réglé pour détecter la moindre touche.

Quelques temps plus tard, le "zzzzzzz" d'un des moulinet, nous averti d'une prise, nous remontons une belle bonite.
C'est un poisson qui, parfois, vit en banc, on se dépêche donc de remettre la ligne à l'eau... Un instant plus tard, on entend le même "zzzzz", puis de façon très nette le "zzzzz" se transforme en "ZZZZZZZZZZZZZZZZ". On se jette sur la canne à pêche, et commence la lente remontée. La canne se plie dangereusement et même le moulinet de belle taille à du mal a conserver la tension tant la ligne est ultra-tendue. J'ai déjà remonté de belles Coryphènes et de jolis Thons, tous deux réputé poissons bagarreurs, mais là, je m'interroge ...
Cela ne dure pas longtemps, la ligne mollit mais ne casse pas... étrange... je ramène le leurre et on comprend tout ...

Notre poisson initialement attrapé à lui aussi été attrapé, sans doute par un requin... ou tout autre "gros" poisson carnivore...


On n'a eu que la tête ...

Nous nous sommes partagé la première bonite (c'était suffisant pour deux), car même les poissons mangent du poisson, c'est bon pour la santé !

jeudi 23 mai 2013

Paris - Le Havre - New York ...

Tout le monde le sait, en voyage avec son voilier on ne peut pas véritablement prévoir notre planning avec précision. En revanche, nous devons tout de même "prévoir" les grandes lignes afin de ne pas se trouver pris de court une fois les échéances à notre porte (ou notre hublot). L'échéance prochaine est  bien connue des navigateurs tropicaux: la "saison cyclonique" (Juillet à Octobre), saison pendant laquelle tout le monde soit reste à proximité d'un abri ou sort de la "zone cyclonique". Cette zone se situe approximativement (les cyclones se moquent de la précision) entre Grenade et Miami. Pour cette année, nous avons choisi de ne pas descendre vers le Venezuela comme beaucoup de monde (la plupart) mais plutôt de choisir une option Nord.
Ci-dessous, une carte sur laquelle j'ai dessiné, comme un enfant qui rédige sa liste pour Noël, notre parcours (approximatif toujours) pour les prochains 4 à 5 mois. Nous sommes déjà sur Porto-Rico, puis viendront les Bahamas que nous allons remonter tranquillement pour atteindre la Floride début Juillet. Viendra une remontée de la côte Est des États-Unis avec des escales, bien sur, mais aussi nous aimerions profiter des courants favorables. Ne connaissant pas encore l'impact de ces courants sur notre itinéraire, ne ne savons donc pas quand nous serons à NYC. De plus, une fois sur place, les américains rencontrés nous parlent de l'état du Maine avec une telle ferveur que nous songerons certainement à aller y faire un tour...

Mais en attendant, nous avançons étape par étape ...




Avec Sandrine, nous sommes des nostalgiques des années 20, ces années "où tout était possible", ces années ou le luxe du voyage rimait avec dangers et Aventure. Vivant avec notre siècle, nous réalisons ces voyages avec les moyens d'aujourd'hui, mais il nous plait de penser que nous allons réaliser un Paris-Le Havre-New York à notre manière ...

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Aller voir les Invisibles ...

Cela manquait à nos exploits : "Voir les Invisibles" ...

"The Invisibles", ce site est habituellement réservé aux plongeurs confirmés de part sa difficulté de trouver le site en lui-même car il est ... invisible, en effet les têtes de roches ne dépassent pas de l'eau et il faut donc s'y diriger grâce aux données GPS, puis à cause de l'état de la mer en surface (nous sommes loin de la côte) et à cause du courant important.
Mais, je conseille tout de même aux amateurs de ne louper ce spot sous aucun prétexte, on peut y apercevoir des poissons rarement visibles ailleurs, les Balistes Océaniques à la "démarche" un peu gauche; les Balistes Noires au déplacement certes laborieux mais étrange, d'énormes Carangues Noires à faire pâlir tous les chasseurs, ainsi que plusieurs variétés de Pagres de toutes tailles...
La présence de requins fait que beaucoup de poissons se cachent entre les failles et les interstices des roches mais avec un peu de patience et d'habileté on arrive à les distinguer. Hélas, la force du courant et l'étroitesse des passages nécessitent l'utilisation des 2 mains pour y accéder et donc il n'en reste aucune pour la caméra... Mais nous avons compilé les images dans ce petit film pour vous faire "gouter" à cette découverte des "Invisibles"...


Les "Baths" comme on ne les voit que rarement ...

Les "Baths", ce merveilleux site situé au sud de l'île de Virgin Gorda constitué d'énormes blocs de granit venant plonger dans l'eau donne un charme particulier à cet endroit. La promenade le long de la plage est étonnante mais, plus encore, c'est l’insoupçonnable richesse de ses fonds sous-marin que vous allez découvrir ici.

De plus, grâce à Carine, avec laquelle j'ai échangé ma caméra vous allez pouvoir découvrir pour la première fois (!) votre serviteur "en action" sur certaines de ces images...



Vu de dehors, c'est beau aussi ...

Carine, a l'aise comme un poisson. 

Le chasseur... d'images ...

mercredi 22 mai 2013

Promenade sous-marine ...



Jingle n'est pas la Calypso, mais il n'empêche que les activités sous-marines ont été régulières ces derniers jours...

Les vacances de Carine: On s'amuse dans l'eau, sous l'eau et sur l'eau ...

Site des "Invisibles" au nord de Virgin Gorda - BVI


mardi 21 mai 2013

USVI ... 3 p'tits tours et puis s'en vont ...




Notre vue du balcon de la chambre
Il sera difficile pour les Iles Vierges Américaines de rivaliser en sites de mouillage tranquilles et en panoramas après notre séjour chez leurs consœurs britanniques. En effet, il y a moins d'abri, donc moins d'endroits ou farfouiller de petits mouillage sympas, et ceux qui pourraient être agréables ont été déclarés "Parc National" et il y est interdit de mouiller et/ou de rester la nuit...
Notre calendrier "cyclonique" avançant lui aussi, nous avons décidé de remettre à une période ultérieure la découverte de ces Parcs Nationaux, sans doute lors de notre redescente. Mais, nous n'allions pas quitter cet archipel sans visiter Charlotte Amalie, capitale des USVI, situé sur l'île de St Thomas.

La législature
Dans les instructions nautiques, il est précisé, pour l'approche de la baie de Charlotte Amalie, de faire attention au décollage des hydravions... et en effet, ils décollent régulièrement en empruntant le chenal d'approche. C'est étonnant. Tout aussi étonnant est la proximité de la ville dont le "centre" s'étire en longueur et est comme enroulé autour de la baie. Situés au milieu de celle-ci en bateau, on est aux premières loges pour un panorama d'ensemble de cette cité, ancien port franc au passé riche de légende. En effet, c'est ici que l'on trouve le château de Barbe-Noire...

Le Fort Christian






L'archipel tel qu'on le connait aujourd'hui fut occupé par les Danois vers 1670. Malgré les quelques plantations, les Danois créèrent le port franc de Charlotte Amalie (le nom de la reine Danoise). Celui-ci devint rapidement l'un des plus grand centre de traffic de la Caraïbe. Traficants, marchants d'esclaves et tous les pirates des alentours (l'île de la Tortue n'est pas très loin) venaient commercer ou échanger leurs cargaison ou leur butin. Le secret de la réussite commerciale d'un endroit aussi mal famé était le respect de la règle d'or, Charlotte Amalie était un port neutre et donc tout le monde devait laisser ses armes en dehors de la ville. Les adversaires les plus acharnés sur l'eau pouvaient ainsi commercer quand même dans ce port franc. L'île de St Thomas connu ainsi un véritable age d'or comme en témoignent encore les entrepôts et les fortifications... La fin des guerres vers 1800 marqua le déclin de Charlotte Amalie. Le Danemark, vendit ces îles aux Américains en 1917, ces derniers voulaient accroitre leur couverture stratégique en mer des Caraïbes. Les USVI sont ainsi rattachées aux USA mais pas intégrées.



Charlotte Amalie à très bien résisté au temps, grâce, aujourd'hui à ses nombreux paquebots qui déversent leur flots de touristes et injectent leurs dollars dans l'économie locale, mais aussi grâce à une réelle volonté de conservation de leur patrimoine. Pour notre part, beaucoup d'îles (surtout les françaises) auraient des leçons à venir prendre par ici. En effet, pour nous Charlotte Amalie est la plus belle ville des Antilles que nous ayons visité jusqu’à présent, c'est elle qui possèdent le plus grand nombre de bâtiments historiques en bon état, dans son centre ville les alignements des entrepôts d'autrefois forment les rues actuelles ou se mélangent avec gout l'actuel et l'ancien. Les ruelles entre les bâtiments sont fraiches et ombragées, les petits bars et restaurant s'y multiplient et invitent à la découverte. Sur les hauteurs, les maisons danoises colorées se dressent fièrement dans leurs jardins entretenus.



Il y a bien entendu, un revers de médaille à une telle réussite esthético-financière, la délinquance nocturne n'incite pas à rester en ville après le coucher du soleil.





Ce sera notre dernière escale aux USVI, demain nous mettons le cap sur les dernières Iles Vierges. Elles sont espagnoles celle-là, et dépendent de Porto-Rico...


On sent que l'on s'approche des USA ...
Sièges en osier et ventilateurs, ambiance sympa dans une ruelle du centre pour notre pause déjeuner...

Frederick Lutheran Church, bâtie en 1666 ...

Une belle demeure danoise...

Les fameuses 99 marches menant au château de Barbe-Noire ...

Couleurs ...

... et grâce ...

dimanche 19 mai 2013

19 mai ...


Un peu plus de 3m2 pour notre Gwen-ha-Du ...
A bord on n'oublie pas nos fondamentaux, à la St Yves on arbore fièrement notre pavillon national dans la mature...

Nous venons d'arriver dans la baie de Charlotte-Amalie aux Iles Vierges Américaines et vous savez quoi, nous les seuls à fêter la St Yves !!!
Nous sentons bien que nous avons une mission à mener en ces territoires barbares ...

jeudi 16 mai 2013

Du bleu, de l'eau et encore de l'eau bleue ...

Sopers Hole, pontons et bâtiments en bois
Tout va bien !

Je vois que plusieurs d'entre vous ce sont fait du soucis pour nous (on plaisante) mais rassurez vous, nous avons survécu aux attaques de pirates, aux attaques du soleil, aux apéros irrémédiablement liés au coucher du soleil, aux baignades nombreuses, aux immersions variées, aux barbecues épicés etc ...

Carine, notre amie est venue nous rejoindre (on passe sur l'épisode stress du à la lente fabrication du passeport et l'arrivée de celui-ci quelques jours avant de prendre l'avion). Nous devions aller à la marina de Nanny Cay, pour l'y accueillir confortablement mais hélas, le temps en à voulu autrement et nous a déchaîné une mer et un vent tels que nous avons préféré opter pour une option plus "portante" et aller à l'abri à Sopers Hole (que nous ne connaissions pas, c'était l'occasion).


Dès le lendemain et après de petites emplettes à terre, direction Cooper Island, dans Manchioneel Bay. Notre nouvelle invité est plongeuse confirmée mais aussi, et surtout, monitrice d'apnée, discipline qu'elle pratique depuis son plus jeune age, nous lui avons donc concocté un parcours découverte des Iles Vierges en mettant l'accent sur les "spots" sous-marins. Ce sera donc à une jetée de pierre de Cooper sur le site de Cistern Point que nous nous immergerons pour la première fois. Des barracudas de belle taille nous accueillent mais aussi nos habituels amis chirurgiens, sergents majors, etc ... puis de gros pagres, un banc de jolis tarpons nous accompagnera, de belles langoustes (non, j'ai pas touché). Un véritable aquarium s'offrira ainsi à notre passagère.


Douceur et sérénité ...


Puis nous feront un petit saut de puce pour rejoindre Salt Island. Cette île possède 2 marais salant (comme son nom le fait pressentir) qui ne sont plus en exploitation mais qui confèrent une atmosphère particulière à cette île isolée. Nous irons crapahuter sur ses sommets pour avoir un regard global sur les Iles Vierges. Mais nous sommes surtout ici pour l'épave du RMS Rhone, ce Royal Mail Steamer était un navire construit en 1865 de plus de 100m de long pour 2700 tonnes. Navire gigantesque à voile et aidé par un moteur à vapeur de 500CV énorme pour l'époque. Hélas, le bateau sombra le 29 octobre 1867 lors d'un terrible ouragan, seuls 1 passager et 22 membres d'équipage s'en sont sortis sur les 300 personnes du bord. Il repose désormais par 12 à 24 m de fond dans une eau agitée mais claire. Le bateau fut connu en 1978 grâce au tournage du film d'horreur "Deep", ce qui ajoutait du piquant à notre visite sur les lieux, s'il en fallait d'avantage ... Nous mouillerons dans la jolie petite crique sous le vent réputée instable sur les instructions nautiques mais d'un paisible confort. Nous y installerons même, pour jouer, un système de gueuse sur cordage nous permettant de descendre à -15m sans effort ... quand on aime ...



Les marais salants de Salt Island
Assez joué, nous partons pour les Baths désormais bien connus des services touristiques de Jingle. En revanche, nous déserterons la zone des bouées pour aller mouiller a Big Trunk Bay, nettement plus paisible et isolée. Là encore, découverte des fonds sous-marins ludiques et riches en espèces de poissons, notre invité à un faible pour les Perroquets Royaux, il y en a !

Nous mettrons les voiles par 20 nœuds de travers pour atteindre (rapidement) Gorda Sound. Ici encore plusieurs endroits nous intéressent, nous irons donc mouiller derrière la barrière de corail au nord de l'île. Un seul autre bateau à osé venir se dénicher une petite place entre les récifs, un OVNI ... français (décidément les meilleurs marins du monde). L'eau est belle et turquoise, le sable est blanc, l'ancre est piochée par 8m de fond avec nos habituels et sécurisant 50m de chaine, notre camp de base est installé! Nous alternerons les découvertes des fonds coralliens, les siestes, les lectures les repas et les baignades ... un rythme infernal !
Des raies Léopard, des raies pastenague américaines (les noires) de belle taille et d'immenses bancs de chirurgiens sont les principaux acteurs de nos immersions. Nous découvrirons aussi de vieux canons bien conservé mais certainement très anciens.


A l'abri derrière la barrière de corail ..
Mais aujourd'hui, nous voulions du "plus loin", du "plus profond" et des espèces de poissons différentes. Préparation de la navigation car il nous faudra embarquer un GPS sur l'annexe. En effet, nous allons plonger sur les "Invisibles" qui, comme on peut le craindre méritent bien leur nom. Cet amas de blocs rocheux repose par 17m de fond mais restent à moins de 2m sous l'eau et sont donc ... invisibles en dehors de l'eau ! L'endroit est réputé pour y abriter des Balistes noire et des Balistes océaniques, espèces peu courantes en Caraïbe. A peine immergés, Sandrine revient vers moi et me glisse: "J'ai vu quelque chose qui ressemble à un requin derrière le rocher". Habitué aux requins-nourrices assez placides et inoffensifs, j'allais lui poser la question quand "il" est apparu devant nous: LE requin de récif (Reef Shark), ni placide, ni inoffensif, on le caractérise dans les guide comme "potentiellement dangereux" (euphémisme pour un requin de classe "requiem"). On est venu jusque là, on va pas partir à cause d'un requin mais on jettera un œil régulièrement sur notre "ami" qui viendra, lui aussi, régulièrement nous rendre visite. Les canards se succèderont et nous verrons les Balistes, mais aussi d'énormes Carangues Noires en bancs et de très gros autres spécimen cachés sous les roches ou nageant en pleine eau. De très larges Gorgones violette se balancent au rythme de l'eau et d'autres système de corail en très bon état abritent une multitudes d'espèces, c'est un spot à ne pas manquer.

Bleu, bleu et bleu encore ...
L'eau, ça creuse... donc, ce soir, c'est barbecue! On a sorti des ribs du congélateur, puis ce sera marinade et youpi, c'est les grillades !















... et un peu de noir et blanc ...

Salt Island et ses marais salants

Fille photo

Fille mémo



mercredi 15 mai 2013

Attaque pirate ...

Dans cette partie paradisiaque du monde, on pensait être à l'abri des attaques pirates... C'est vrai sauf des pirates informatiques. En effet, notre compte à été attaqué, puis bloqué par le fournisseur de service pour des raisons de sécurité. J'ai donc du montrer patte blanche pour prouver que je n'étais pas un pirate et ainsi pouvoir "relancer" la machine ...

mardi 7 mai 2013

Quand le loup breton rencontre l'aigle américain ...

Nous sommes aux Iles Vierges Britanniques et nous avons un visa d'un mois. Nous voulons le prolonger de 2 semaines, ce matin nous partons donc vers les services d'immigration de Road Harbour, la capitale. On y explique notre cas: prolonger notre visa de 2 semaines.
- "C'est pas ici, faut aller au bureau principal et expliquer votre cas..."
Explication géographique puis on se dirige donc vers le Immigration Main Office / 2ème étage à l'autre bout de la ville. Il fait 35°, pas de vent, on arrive en sueur dans un bureau supra climatisé et ... On nous dit que ce n'est pas le bon bureau. On s'y dirige donc après explication, on entre, on prend un ticket car des personnes attendent leur tour. On patiente... Biiip, le n°70 s'affiche, c'est à nous ! On explique notre cas: rester 2 semaines de plus. L'officier nous annonce qu'il faut, au préalable, faire une importation temporaire du bateau (ça nous rappelle vaguement quelque-chose) et que pour ce faire il faut retourner au premier bureau (oui oui, celui à l'autre bout de la ville par 35° sans vent) mais au 1er étage. On dit merci (...) et on reprend notre bâton de pèlerin et arrivons à l'étage, aux douanes. On explique notre truc: 2 semaines bla bla, le douanier nous annonce une taxe d'importation temporaire de 200 dollars ! On le regarde, on se regarde :
- "200 dollars pour 2 semaines de plus ? c'est pas un peu cher ?"
Nous interrogeons:
- "Et si on sort du territoire britannique aujourd'hui et qu'on revient demain, on a droit a combien de jour supplémentaire?"
L'officier :
- "30 jours, mais il y a une taxe"
-" Haaaa ...  et de combien ?"
- " 75 cents" (50 de nos centimes)

 silence ...

En résumé, soit on part dans une procédure administrative d'importation et ça nous coute 200 dollars pour 15 jours ou on fait le tour de l'île en face en bateau (Iles Vierges Américaines) et ça nous coute 75 cents pour 30 jours ...
Devinez quoi, on est venus faire un tour sur l'île d'en face !

Pavillon de propriétaire et pavillon de courtoisie

Nous avons un visa permanent pour les USA, donc les formalités douanières pour arriver ici n'ont été ... qu'une formalité. Chez les américains, la douane et l'immigration ça rigole pas vraiment mais 2 jeunes retraités souriant qui viennent avec leur "sailing yacht" en vacances chez eux, ils aiment bien.

Bon, c'est pas le tout mais demain on repart ... pour les îles britanniques d'en face... pour 2 semaines !!!

mercredi 1 mai 2013

Virgin Gorda Yacht Harbour ...


Une petite photo vite fait comme ça que je viens de prendre à l'instant ... le bureau de la marina de Spanish Harbour avec son ponton carburant, ses pélicans, son ciel bleu, ses palmiers et sa sérénité ... On habite en face, à 50m ...

En danger critique d'extinction ...

La Tortue Luth.
2m de long et plus de 450Kg ...

C'est la plus grande des sept espèces actuelles de tortues marines, la plus grande des tortues de manière générale, et le quatrième plus grand reptile
Elle ne possède pas d'écailles kératinisées sur sa carapace, mais une peau sur des os dermiques, un dos cuirassé. Elle est la descendante de l'Archelon espèce géante préhistorique
La tortue luth fréquente tous les océans de la planète, mais sa survie est gravement menacée par le braconnage, les filets de pêche, la pollution et l'urbanisation du littoral. Elle figure sur la liste rouge de l' U.I.C.N (Union internationale pour la conservation de la nature) des espèces en voie de disparition et fait l'objet de conventions et de programmes internationaux de protection et de conservation.

La tortue luth est une excellente plongeuse puisque des scientifiques ont relevé plusieurs observations de tortues luth jusqu'à 1 300 m de profondeur pour des plongées de  plus de 80 min (ça laisse rêveur).

Venue pondre sur la plage, elle creuse un trou avec ses pattes arrières pour les cacher...

La méduse constitue la majeure partie de l'alimentation de la tortue luth, elle parcourt plusieurs milliers de kilomètres lors de ses voyages transocéaniques pour rejoindre ses aires d'alimentation en méduses. Elles progressent en s'orientant à l'aide du champ magnétique terrestre. Elles quittent chaque année les eaux tropicales pour les eaux polaires en suivant le Gulf Stream. Elle peut consommer quotidiennement une quantité de méduses égale à son propre poids. La tortue luth a donc un rôle crucial dans l'équilibre écologique mais aussi économique du fait de son alimentation. En effet, en consommant des méduses, elle réduit leur nombre et ces dernières consomment donc moins ce qui à une influence positive sur les populations de poissons, les méduses étant d'importants prédateurs d'alevins.
Les tortues n'ayant pas de dents et les méduses étant difficiles à déchiqueter, les scientifiques se sont demandé comment les tortues luth pouvaient s'alimenter avec ces animaux. On a découvert que l'œsophage de la tortue luth, tapissé d'épines, avait pour fonction le dépeçage des proies.


La prédation animale est importante lors de l'éclosion des œufs car le jeune animal de quelques centimètres à la naissance est menacée par les crabes, caïmans, oiseaux et mammifères s'aventurant sur les plages. Mais, les œufs sont aussi directement menacés par les insectes et, en Guyane française notamment, par la courtilière. Une fois arrivées à l'eau, les jeunes tortues luth ne sont pas encore en sécurité, elles deviennent les proies des pieuvres et gros poissons.
Mais, si la tortue luth est une espèce en voie de disparition, c'est majoritairement à cause de l'homme. La première raison est la pollution des eaux. La tortue luth confond les sacs en plastique rejetés dans la mer avec des méduses, les mange et ne peut les régurgiter, ce qui leur provoque une occlusion gastrique ou intestinale. C'est la plus grande cause de mortalité de l'animal. Un autre facteur est la multiplication des filets de pêche qui piègent sous l'eau les tortues et provoquent leur mort par noyade. En effet, la tortue luth, étant incapable de nager à reculons, ne peut s'en libérer.

La tête porte des traces de blessures causées par les filets, les hélices et les prédateurs ...

Malgré les programmes de protection la prédation a tout de même augmenté puisque les œufs de l'animal, déjà utilisés traditionnellement dans l'alimentation des Kalinas ou des Indonésiens, sont devenus la cible de nombreux braconniers. En effet, les œufs de tortue luth sont considérés comme aphrodisiaques au Mexique. La chasse de l'animal en lui-même est parfois même constatée. Au Togo, notamment, des féticheurs réduisent la carapace de l'animal en poudre, la mêlent à du miel et s'en servent comme remède contre les syncopes infantiles. La graisse est utilisée contre les rhumatismes. Les carapaces, par ailleurs, sont aussi parfois utilisées dans l'art traditionnel local (une centaine d'entre elles est exposée au Musée de Géologie de l’Université de Togo). Dans certains pays, les femelles sont tuées et leur peau est transformée en bijoux et autres souvenirs touristiques.

Il ne resterait plus que 100 000 tortues luth environ dans le monde... Et comme de nombreuses populations de tortues luth sont en net déclin depuis plusieurs années et que le nombre de lieux de ponte a beaucoup diminué, la tortue luth est inscrite sur la liste rouge de l'UICN avec le statut: « danger critique d'extinction ».

Nous avons eu la chance d'assister à la venue sur la plage d'une femelle, pour y pondre. Adulte, elle mesure 2 m de long pour un poids variant de 450 kg à un record observé de 950 kg ...






(merci wiki pour les infos)