lundi 28 octobre 2013

Vers l'infini et au delà ... (Buzz l'éclair)

Voyager dans les étoiles me passionne et m'attire depuis que je suis tout petit... Cap Canaveral et la NASA se trouvant sur notre route, il était impensable de passer à coté de l'opportunité d'aller voir les fusées qui, autrefois, avivaient mon imagination d'enfant. 
 
Nous contournons donc le Cap Canaveral et entrons dans le large port, deux méga-paquebots aux oreilles de Mickey y sont accostés, nous ne sommes pas très loin d'Orlando et Disney World... C'est un autre monde, nous on est là pour les étoiles, on ira donc mouiller en face de Titusville, en face du pas de tir. Des lamantins se prélassent paresseusement dans les eaux troubles de la rivières et sont même à éviter lorsque nous prenons l'écluse d'entrée, nous apercevrons même plusieurs alligators. Nous passerons la fin de la journée, à trouver un moyen de transport pour aller jusqu’à la NASA le lendemain puis faire un peu de linge et quelques courses...

Dès le lendemain, notre chauffeur (s'il vous plait) nous attendra devant le ponton avec le sourire, en fait c'est une connaissance du gars de la marina qui fait un peu de taxi à pas cher. Il nous déposera devant le grand portail blanc du monstre NASA, toute la zone est semi-militaire et il faut connaitre pour ne pas se tromper. Quant il nous demande quand doit-il nous reprendre, on hésite, on réfléchit, autant j'ai joué à l'apprenti cosmonaute quand j'étais mioche avec des barils de lessive bricolés autant Sandrine n'est pas spécialement une fan de la technologie spatiale, on imagine donc qu'il vienne nous chercher 2 ou 3 heures plus tard maximum, le temps de faire le tour du truc quoi, bon allez, on t'appelle quand on sort...

Le hangar Apollo



HUIT heures plus tard, nous serons presque frustrés de ne pas avoir eu le temps de tout voir... et, étonnée elle-même, c'est Sandrine qui le regrettera presque le plus... En effet, c'est véritablement un voyage dans le temps et dans l'espace que cet endroit nous a offert. Chacun y trouve son compte et que ce soit la genèse des Géminis ou la fabuleuse histoire des missions Apollo ou l'extraordinaire avancée technologique que représente la navette spatiale ou les émouvantes et impressionnantes images de Hubble, tout est facile à la lecture, tout est mis en images (parfois en 3D), tout est vivant, dynamique et intéressant. Des scénographies avec de véritables éléments nous sont présentés, on peut donc voir et toucher (difficilement mais on peut) les modules Apollo et la fusée complète, la "vraie" navette Atlantis, les véhicules lunaires, les salles d'entrainement, les simulateurs, et (... grand moment) la salle de contrôle des missions Géminis et Apollo restée "dans son jus" car devenue obsolète pour les navettes. Les vrais ingénieurs sont là pour éclaircir les détails techniques, les pilotes sont présents aussi et, jalousement, on ne peut que regarder briller leur yeux quand ils parlent de leurs sorties dans l'espace...

Nous sortirons de là, comme après notre propre voyage dans le cosmos. Ravis, bien sur, mais avec un autre regard sur l'espace, les étoiles et la capacité de l'homme à réaliser des choses sensationnelles... quand il veut ...



Le bâtiment d'assemblage aussi haut que les fusées de lancement et au loin le pas de tir

Ce ne sont pas des barils de lessive...
"La" salle de contrôle Apollo, avec les ordinateurs à bandes dans le fond

Une superbe machine à rêver ... à portée de main...

vendredi 25 octobre 2013

Retour à la mer ...


Départ de Géorgie... Descente de la Savannah River puis retour dans les eaux salées... Le froid est toujours présent mais le ciel est toujours bleu, 20 à 25 noeuds au grand largue nous attendent, les dauphins fêtent notre retour à la mer et les thons et dorades remplissent notre congélateur et la vie "en navigation" reprend lentement ses droits à bord ...

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mardi 22 octobre 2013

C'est comme ça à Savannah ...

C'est véritablement avec regret que nous quittons Savannah. Cette ville charmante à su nous envouter... tout simplement. Elle est vivante, pétillante, vibrante et pleine de secrets qu'elle dévoile facilement. 
Son histoire est longue et plus d'un sont tombés dans l'agréable piège de la douce vie que propose Savannah...
On y retrouve toujours cette gentillesse type "Côte Est" avec cet accueil chaleureux, mais plus encore on y trouvera une joie de vivre qui se transmet via la bonne humeur générale qui règne jusque dans les bas quartiers que nous avons sillonnés autant que le centre ville. Cette ville chargée d'histoire ne s'endort pas sur son coté historique pour vivre et faire vivre. Les arts, très présents à travers les théâtres et cinémas, sont aussi développés dans le fameux SCAD, le Savannah College of Arts and Design, puis les "arts musicaux" sont omniprésents quand tombe le soir. 

Sandrine repère les menus pour le soir...
En effet, un nombre incalculables de "café-concerts" proposent tous les soirs de la musique live, puis des musiciens, chanteurs et peintres investissent les abords aménagés de la rivière. Les gens se promènent quand la température tombe un peu et discutent entre eux, ici, pas besoin de se connaitre pour entamer la discussion. Les passants nous voyant quitter notre bateau nous abordent pour en connaitre davantage sur notre voyage et nous proposer leur voiture pour aller faire nos courses... de quoi me faire réfléchir sur le genre humain... 






Oui, nous quittons avec regret Savannah et ses chauffeurs de taxi qui nous offrent des courses, ses bars qui vous laissent partir avec votre verre pour aller vous promener, ses musiciens qui s’arrêtent de jouer pour boire un verre et plaisanter puis qui nous reconnaissent dans la rue le lendemain, ses enfants multicolores qui galopent dans les rues pavées, ses voitures de légende généreusement entretenues, ses restaurants pas chers et sympas, son ambiance qui fait qu'on se sent bien d'être là, tout simplement... car comme le veut le dicton local: "C'est comme ça, à Savannah"... 


Un des innombrables squares au charme tranquille, on remarque les "mousses espagnoles" accrochées aux arbres...

Salle de concert...

Les anciens comptoirs cotonniers le long de la rivière.
Quand les voitures de police sont belles...
Ambiance du sud sur la rivière...
Promenade à l'ombre des chênes...
Les amateurs de "Minuit dans le jardin du bien et du mal" de Clint Eastwood, c'est la fontaine de Forsyth park...

lundi 21 octobre 2013

Les voitures de Savannah...

Il faut aimer les gros moteurs, les belles carrosseries, les pneus larges et les calandres chromées ...






samedi 19 octobre 2013

Flash Escale : A la recherche de la noisette perdue ...


... et en plus ce gentil petit animal, que l'on croise partout dans Savannah, n'hésite pas à faire sa star ...

Jingle en plein cœur du quartier historique de Savannah ...

lundi 14 octobre 2013

Flash Escale: Descente à travers la Caroline...




 Musique: Blake Shelton

Le sud des Etats Unis, souvent appellé le Sud américain ou surnommé Dixie a un héritage et une culture assez distincte des autres régions du pays à cause de son histoire coloniale, son ancienne institution d'esclavage, ses traditions protestantes évangéliques et sa volonté d'indépendance pendant la guerre de Sécession.
Le Sud à donc une personnalité forte et la défend, ses traditions d'accueil chaleureux remonte au 18-19eme siècle ou les jeunes mariés partaient en voyage de noce chez les différents membres de la famille et ne revenaient habiter chez eux qu'après un voyage de plusieurs mois chez chacun et bien souvent après la naissance du 2ème enfant. Les maisons étaient grandes, le personnel et la nourriture en quantité et les distractions rares, on invitait donc à rester 1 à 2 semaines ou 1 à 2 mois les amis et la famille. Cette capacité d'accueil bénéficiait aussi aux gens de passage et cette hospitalité a traversé les ages. Les gens sont souriant aux étrangers, aimables et serviables, sans restriction.  C'est déjà agréable quand c'est une serveuse ou le patron quand vous allez déjeuner, diner, boire un verre ou acheter un bouquin mais cela devient touchant (et déroutant pour des français) quand c'est spontanément fait par les gens croisés dans la rue qui vous renseignent, vous emmènent en voiture, vous interrogent sur votre bateau, votre voyage et discutent ouvertement de tout, vous conseillent sur les meilleurs bars et resto et surtout les particularités de l'endroit ou ils vivent et dont ils sont fiers.


Car, autant c'est vrai pour les américains de la côte Est, autant c'est sensiblement plus fort dans le Sud: ils sont fiers de leur maison, de leur ville (c'est pour cela qu'elles sont nickel), de leur état, de leur pays qu'ils ont construit, de leur bannière qui les représente et qu'ils défendent, de leur culture, de leurs particularités. Rien de plus différent d'un américain qu'un autre américain, comme un breton n'a rien a voir avec un alsacien ni un méditerranéen, imaginons simplement ce que cela peut donner avec un territoire grand comme 15 fois la France, donc des particularités "régionales" ils en ont. Le Sud, c'est le soleil, la musique, la bonne nourriture, l'entraide, la liberté et une prise de conscience collective que la qualité de vie est primordiale, le reste ... on s'en fout un peu, mais après tout qu'y a-t-il d'autre de bien important ?



Un exemple tout bête parmi tant d'autres mais révélateur, en face du coucher de soleil, pas de bancs publics, nous sommes dans le Sud... ce sont des balancelles publiques (il y en a partout)... Essayer pour voir de vous attraper une crise de nerfs ou de déprimer sur une balancelle en regardant le soleil se coucher...

les 3 seules de disponibles, toutes les autres sont prises par les générations de 7 à 77 ans ...

jeudi 10 octobre 2013

Charleston... la dance, la France, architecture et belles manières...

Oui ... Pour répondre aux interrogations, oui c'est de cette ville que vient le nom de la fameuse danse endiablée des années 20 sur des rythmes de jazz hot et rendue célèbre en France par Joséphine Baker dans sa "Revue Nègre" des Folies Bergères... Cette danse n'a pas été "inventée" ici à proprement parlé, mais vient d'un tube de l'époque du pianiste James Johnson intitulé, je vous le donne en mille, "Charleston" qui faisait partie d'un show sur Broadway " Running Wild"...


Fondée par les Anglais en 1670, "Charles Town", du nom du roi, était une simple colonie mais est devenue une ville commerciale importante rapidement via la traite des noirs. Une importante quantité de Huguenots y sont accueillis car chassés suite à la révocation de l'édit de Nantes. Ils s'installent dans le centre ville et les bord de la rivière Santee et fondent le "Quartier français de Charleston", encore baptisé ainsi aujourd'hui.




Le premier gouverneur de la Caroline du sud arrivera de la communauté anglaise des Bermudes avec de nombreuses familles pour s'installer à Charleston. Ce mélange de cultures ou plutôt d'habitudes culturelles car tout le monde est anglais ou français agira comme un catalyseur de création, architectures, théâtre, soirées auront tôt fait de faire briller Charleston de par ses jolies manières. Encore de nos jours, l'ambiance est peut-être relax mais on s'habille, on se tient et on parle convenablement et on défend cette particularité au quotidien... Bon, il y a des exceptions, je connais un bistrot près du port, le Salty Mike's, ... mais c'est une autre histoire ...


Aujourd'hui ce port de plus de 125000 habitants est la deuxième ville de l'Etat et conserve un dynamisme touristique, commercial et artistique. En effet, tous les ans le Spoleto Festival rassemble des artistes internationaux dans le domaine de la musique, de la danse, du théâtre et des arts de la scène. On entend aussi parler de Charleston dans "la théorie du complot", en effet, Albert Pike en aurait fait un centre majeur de la franc-maçonnerie.... Puis, Charleston sera le théâtre d'actions de guerre, en effet elle sera capturée par les Anglais lors de la guerre d'indépendance puis, plus d'un siècle plus tard, elle se soulèvera contre le gouvernement américain suite au bombardement de son fort, ce qui restera gravé comme un des épisodes les plus violent de la guerre de sécession.

Éclairage au gaz

Charleston possède un climat subtropical : en hiver la température moyenne est de 15 à 20° et les pluies sont rares. Les printemps sont chauds, de 22 à 30° et ensoleillés mais les averses sont fréquentes. Les étés sont très chauds, 35° et plus. Les automnes sont chauds et secs, de 25 à 30° et la pluviométrie est élevée

Jolie ville charmante ou on a aimé se laisser bercer par son ambiance tropicale, les grandes terrasses et les nombreux palmiers nous ont fait faire un voyage dans le passé aux temps des plantations. On s'attendrait à voir surgir Scarlett O'Hara des portes en bois verni de ces maisons à l'architecture ou la qualité et le confort de vie prime avant tout. Mais nous allons reprendre notre route le long des Waterways qui vont nous faire traverser paysages de campagne et villages, moins grands et moins connus, mais tout aussi conviviaux. L'esprit marin, à l'abri des terres, pour preuve ici le petit dej typique c'est fricassée de crevette et semoule salée de maïs, toast de pain noir et... beurre demi-sel !



Promenade le long de l'embouchure

Maison du centre ville

Demeure du centre ville

 Ici, le schéma typique de la conception de la grande majorité des maisons, notez les 2 grandes terrasses orientées sud (comme toute la ville) avec la porte d'entrée qui donne sur celle du bas. C'est donc le pignon donnant sur rue qui fait office de façade. Les colonnes, les frontons, les fenêtres montantes jusqu'au plafond , les volets de couleur foncée pour contraster avec les pastels des bardages bois horizontaux et vous avez une maison classique de Charleston...

 Le palais de justice... On notera l'absence de casque sur la tête du motocycliste. La Caroline du Sud est une défendeuse acharnée de la liberté individuelle, ici, une seule règle: celle de la vie en commun, pour le reste, chacun fait ce qu'il veut.

Bâtiment administratif

La poste ... et une des 4 ou 5 églises du centre ville...

jeudi 3 octobre 2013

Flash Escale : Caroline du Nord mais Sud des Etats-Unis ...


Notre arrivée en Caroline du Nord s'est traduite par une succession de jolis paysages le long des berges de l'Intracoastal pendant que les températures montaient sensiblement...
En effet, nous sommes passés de nos habituels 15° à un plus convenable 20° qui nous permet d'échanger nos bonnets et nos polaires contre shorts et tongs. Le soir, une petite liquette est tout de même à prévoir, nous sommes en Octobre ...
Nous sommes à Beaufort, historiquement "Porte des Caraïbes" depuis le 17ème siècle, au sud du Cap Hatteras mais, pour nous, ce sera plutôt la porte du sud des États Unis. En effet, ici commence la légendaire mais sincère hospitalité des gens du sud ancrée dans leur culture et leur histoire, sans parler de leur cuisine, nous sommes en pleine saison des "crabes bleus" ...

C'est d'ici que nous quitterons, l'Intracoastal pour un "saut de puce (de mer)" en mer pour rejoindre Charleston et reprendre notre découverte de l'intérieur des terres ...