dimanche 31 mars 2013

Les vacances de Mademoiselle Sylvie et de Monsieur Jacques ...

Le luxe du cabriolet...
Notre demoiselle fraichement débarquée de Paris et ses températures négatives à été récupérée à l'aéroport de St Martin puis mise immédiatement "dans le bain" par le trajet en annexe assez mouvementé de la traversée du lagon (nous sommes mouillés de l'autre coté de l'île).
Une petite journée à jouer avec les tarpons de 40Kg qui se promènent dans le turquoise sous le bateau puis direction Tintamarre, cette île (privée s'il vous plaît) située au NE de St Martin sera accessible après 2 longs bords de près qui nous feront frôler Anguilla. Le mouillage n'est pas supra-confortable mais l'eau est très claire et c'est à celui qui verra le plus de tortues et poissons venant nager à proximité du bateau. Les journées se passent dans l'eau, en lectures, en papotages et bronzette...

Monsieur Jacques à l'avant...
Le vent n'est pas très favorable (en direction) mais nous décidons tout de même de rejoindre St Barth à condition de partir assez tôt avant que le vent ne refuse de trop. Ce sera finalement une belle navigation jusqu'à l'île Fourchue, puis nous ferons de l'eau et de l'énergie (comprenez nous serons au moteur), le vent se met à tomber, la pluie aussi... Nous arrivons assez tôt dans l'Anse Colombier pour avoir une bouée. Les rafales de vent, la pluie et le ciel anthracite ne nous encouragent pas aux activités extérieures, la bouteille de Punch Coco est sortie et nous suivons l'exemple de Sylvie et nous nous mettons à boire...

Plage de Tintamarre, bleu canard WC ...




Heureusement dès l'après-midi, le temps s'améliore et nous pouvons retourner dans l'eau. Nous sommes
dans une réserve naturelle et nous apercevrons Poissons-perroquets, poissons-papillons, Chirurgiens, Sergent-majors, Murènes, Requin-dormeur, Carrelets,..., et même la dangereuse Rascasse Volante. Les barbecues, les promenades sous-marines et les apéros de succèdent. Sylvie boit du Ricard et brunit (sans bruler) et Jacques atteint maintenant les 5 mètres aisément et boit du Ricard aussi mais, pour lui comme pour moi, c'est pas nouveau. Le soir, les méga-yacht mouillés à l'extérieur de l'anse s'illuminent de mille feux, les coursives, les mâts et les superstructures marines se matérialisent en lumière. Cette avalanche d'énergie est féérique et là ou, naïvement, nous ne voyions que poésie étoilée lors du coucher du soleil, Sylvie nous ouvre les yeux et nous ramène à la réalité en nous soumettant la ressemblance avec la centrale de Porcheville...

La simplicité d'un barbecue ...
C'est la "Semaine de St Barth", cette semaine de régate ne concernent que les voiliers de plus de 100 pieds (ceux dont le feu de mouillage est rouge aéronautique). Nous ne sommes évidemment pas concernés mais nous décidons d'aller y faire un tour avec Jingle. Par hasard nous nous retrouverons parmi les quelques bateaux qui, à l'abri du bateau comité (Motor-Yacht de 80 pieds), et avons le loisir d'être sur la ligne de départ de ces véritables monstres marins de plusieurs dizaines de tonnes mais qui n'ont besoin de de peu de vent pour avancer. Nous verrons les maxi-J, puis les méga-yachts
comme jamais nous avons pu les voir auparavant, le spectacle est saisissant pour qui aime les belles unités qui partent pour le tour de l'île. Dès que la zone redeviendra praticable, nous prendrons paisiblement la route de St Martin (et oui, les vacances ont une fin...) puis, surprise ! La Poule et ses Poussins (archipel d'îlots entre St Barth et St Martin) sert de bouée pour le dernier bord (affalage du spi et bord de près), nous ne sommes qu'a quelques encablures lors du passage des Maxi-J et avons une place de choix pour le spectacle de ce virement effectué en pleine mer.

Jacques veut changer de bateau ...
Retour par le sud de St Martin, cette fois, et arrivée à Marigot Bay par un fort vent de NE qui lève un clapot
conséquent rendant les démarches à bord plus chaloupée que d'habitude et les déplacements en annexe plus humides que d'habitude. C'est à une de ces occasion de transbordement que notre starlette parisienne nous fera l'honneur d'une des acrobaties aquatiques dont elle à seule le secret et qui lui a valu le surnom de Plouf-Girl dans le monde entier à savoir "la glissade-galipette non rattrapée". Rinçage des vêtements et douche chaude quelques heures avant le décollage de son avion, puis ce sera au tour de Jacques, non pas de tomber dans l'eau, mais de regagner la métropole mardi.

Les maxi-yachts...

Plus près, on pouvait pas ... Ici, sur la ligne de départ .

Virement à la Poule et ses Poussins... Cette image est devenue mon fond d'écran...

De notre coté, nous attendons la fin du week-end de Pâques, pour que les fournisseurs ré-ouvrent et ainsi finaliser quelques travaux, éolienne à installer et système eaux-noires pour être en accord avec la législation américaine, puis nous pointerons
nos étraves vers les Îles Vierges...

Les copines, c'est fait pour rigoler ...

samedi 23 mars 2013

Navigation confortable...

Peu de vent, certes, mais une moyenne de 6,7 nœuds pour les 110 milles que nous avions a faire. Une houle pile dans l'axe du bateau nous faisait "onduler" doucement. Nous sommes partis le soir après avoir mangé nos hamburgers et autres Fish'n'Chips, puis la routine (qu'on adore) de la navigation de nuit s'est installé. Au petit matin (le quart que je préfère décidément) je mets les lignes à l'eau et nous aurons 3 belles bonites dans le frigo avant midi.
Nous arrivons à Marigot Bay et plongeons notre ancre dans un turquoise de carte postale par 3m de fond... Nous la rejoindrons rapidement car il fait chaud et avons besoin de nous détendre (...).

Saint Martin ...
Dès le lendemain quelques courses d'avitaillement, puis visite obligatoire aux Mecques Budget et Island Water World, pour pièces détachées (et oui...) et investissement dans une deuxième canne à pêche digne de ce nom (attention ça va déménager!).

Puis nous irons accueillir Sylvie notre nouvelle invitée à bord pour 10 jours...
Repos, déplacements courts parmi les mouillages de la région, baignades et bronzage sont au programme... Pas facile tous les jours, hein ? :)

mercredi 20 mars 2013

Balade touristique...

Comment se lasser de Marie-Galante ?
Tout va bien ! On a récupéré notre passager à la Marina Bas du Fort, puis nous avons mis les voiles dès le surlendemain.
On est restés ensuite glander un peu dans la belle Anse Canot de Marie-Galante, un résidu de cette grosse houle de nord l'a rendu moins confortable que d'habitude, mais les fonds sont toujours aussi clairs et l'ambiance agréable.
Sandrine va se glisser dans l'eau tôt un matin puis me sort de mon yoga matinal car un barracuda de belle taille rôde autour du bateau... Ce sera la première sortie de ma nouvelle arbalète mais c'est un peu tôt, je ne suis pas bien réveillé et paf, loupé le barracuda ! Touché dans l’arête centrale mais en bout de course de la flèche, le poisson sonné mais pas tué, donc pas mangé... c'est rageant... On se vengera avec une fricassée de lambi et un court bouillon de poisson sur la plage de St Louis!


Un saut de puce sur les Saintes et, ô surprise, il y a de la place pour mouiller à l'Ilet Cabrit par 20m. Exercices d'apnée pour tout le monde à bord dans une eau cristalline, et c'est là que je vois qu'il va vraiment falloir que je reprenne les immersions car je ne dépasse que laborieusement les 15m. Puis balade au bourg pour un peu d'approvisionnement, Sandrine se trouve 2 petites robes légères, Jacques investi dans un chapeau de paille tressée qu'il ne quitte plus, puis BBQ à bord le soir.

Les Saintes, droit devant !

Debout tôt, car 40 milles nous attendent pour traverser le canal des Saintes puis remonter toute la Guadeloupe pour se nicher dans l'Anse de Deshaies.
 L'air est vif (27°) et se réchauffe rapidement à 30°, nous prenons un ris, puis un tour de génois, puis larguons le tout sous le vent de l'ile. Nous mouillons par 13m de fond. L'eau est limpide, nous allons donc aller nous promener le long des rochers et regarder les poissons ...
Nous allons relâcher une journée, puis décollerons pour Antigua et ses délicieux hamburger du Salty Dog, puis une nav de plus de 100 milles sera à prévoir pour aller mouiller dans Marigot Bay à St Martin et y attrendre notre Sylvie nationale qui à (enfin) reçu son passeport :)


Les joies du cata de 13m: petit dèj par 20 noeuds de vent ...




jeudi 14 mars 2013

Découverte et solitude ...

Écueil d'accueil...
L'afflux touristique épargne encore un peu la côte au vent de la Martinique très découpée. De la pointe sud jusqu’à la presqu'ile de la Caravelle, on trouve une multitude d'ilots (appelés Ilets) parmi les récifs de corail. Au fond des baies on découvre de petites anses noyées dans la mangrove ainsi que de petites plages désertes. De la terre, l'accès au rivage n'est pas toujours simple, de fait cette zone maritime ne peut quasiment se découvrir qu'en bateau.

Nous avons quitté Ste Anne en début de journée en direction du Cul de Sac des Anglais, nous longeons la cote qui commence à écumer rapidement a cause des hauts-fonds coralliens. Dans cette machine à laver bouillonnante de petites iles se dessinent et seule les cartes marines nous permettent de déterminer la bonne passe qui permettra de nous faufiler a l'abri de l'ilet Hardy. Là, 4 bouées attendent les rares visiteurs par moins de 2m de fond. Nous nous baladerons dans la baie des Anglais, la pointe Coton, l’ilet aux Aigrettes. Nous sommes seuls, nous sommes mouillés face à l'océan mais la mer est "calmée" par les récifs, l'eau est claire, c'est un super endroit.

Sandrine :)
De là, nous cherchons à atteindre Petite Grenade. Il faut préparer un peu sa navigation car les récifs sont nombreux et partout. Les alignements sont notés, les waypoints sont entrés dans le lecteur qui trône désormais au poste de barre et c'est parti pour un slalom ou il faut pas toucher les piquets. Les casiers des pêcheurs sont nombreux et cela nous complique encore la tâche, mais l'abri fini par se montrer et les dernières passes nous amènent dans une eau aussi calmes qu'un lac, plus de vent, nous mouillons par peu de fond et lâchons suffisamment de chaine pour être cul face à une petite plage déserte repérée par Sandrine. Un bosquet situé à un jet de pierre (nous ne le ferons pas) abrite une compagnie d'Aigrettes, nous passerons de longs moments à observer leurs chamailleries. Le genre d'endroit ou on resterai bien plus longtemps, mais attention à la météo car si cet endroit est un abri anticyclone parfait, il est difficile d'en sortir par mer formée.

Nous reprendrons la route, passerons devant la bien connue "Baignoire de Joséphine" (un clin d’œil à Paulo au passage) qui à copié son nom du célèbre bistrot de Carnac, parait-il... Puis cap au 324 vrai pour longer le Loup-Garou, ilot isolé sur lequel trônent quelques palmiers, puis nous rentrons dans le Havre du Robert. De nombreux mouillages sont possibles parmi les petites criques abritées, nous choisirons de nous cacher derrière l'ilet Madame. Il y a tellement peu d'eau que j'ai pied à l'arrière du bateau une fois installés. Je l'oublierai lors de ma marche arrière de départ, il faudra donc dans l'urgence sortir les clés de 17 et les pinces pour réaligner le safran tribord.... Sinon, l'endroit est sympathique même s'il est préférable de l'éviter le week-end. Nous pouvons aller faire le tour de l'île à la nage dans une eau au courants contrastés en température.

Comment une simple salade devient divine...
Puis nous devons rejoindre la Guadeloupe, nous décidons de faire une halte rapide en Dominique. Nous passerons donc devant les endroits aux noms évocateurs comme la Baie du Galion ou la Baie du Trésor qui nous font imaginer de beaux et riches navires engloutis... Un bel alizé de Nord-Est nous accueillera une fois sortis de l'abri des récifs, toute toile dehors dehors, nous serons "en avance" pour mouiller à Porthmouth. Un BMS annonce une mer forte et dangereuse et des creux de 3m mais nous sommes à l'abri de la Guadeloupe pour rejoindre celle-ci en tirant un bord qui nous fera presque toucher les Saintes. Nous arriverons dans l'après-midi à la marina du Bas du Fort, pour récupérer Jacques notre nouvel équipier.


Demain nous irons chercher du rhum sur Marie-Galante, puis nous continuerons a nous promener vers le Nord ...
La plage de Sandrine et le bosquet aux Aigrettes...




A l'abri de l'ilet Madame, 800m de circonférence ...


Notre aquarium directement à l'arrière du bateau mais attention aux pièges !



La Baie du Trésor, on s'imaginerait facilement pirate...


jeudi 7 mars 2013

Direction : la Norvège !

Notre "nouveau" tableau arrière...
JINGLE part en Norvège ... Rassure toi Camille, il est inutile (encore) de déplier le canapé-lit, cette destination n'est (aujourd'hui) qu'administrative. En effet, nous "exportons" le bateau, c'est bien, mais quand notre transitaire nous a demandé concrètement la destination d'exportation nous nous sommes un peu interrogé... Les destinations les plus farfelue nous sont venues à l'esprit vu que ce n'était qu'une formalité. Personnellement, j'optais pour la Mongolie ou le Laos, mais Sandrine dans sa grande sagesse imaginait déjà les grimaces d'incompréhension des douaniers auxquels nous avons régulièrement affaire. La Norvège, territoire hors CEE mais "pas très loin de nous", semblait plus "raisonnable". C'est donc vers ces côtes Nordiques qu’officiellement nous nous dirigeons... en prenant notre temps et sans obligation légale d'y aller dans un laps de temps donné, nous pouvons donc faire 5 fois le tour de la terre en 30 ans avant de changer d'avis et l'exporter ailleurs ou revenir a notre point de départ. Génial ou absurde ?

On vous passe les tracasseries que cela nous a quand même causé, mais ça y est nous avons tous nos documents en règle et nous pouvons "partir" ...

C'est ce que nous allons faire dès demain car après ces péripéties et les travaux effectués pour ne pas perdre notre temps en Martinique, nous allons "prendre des vacances"... ben si... Finis les magasins de matériel, les zones industrielles, les soudeurs, les électriciens, les achats de boulonnerie, de raccords hydraulique, de plomberie... ! Cet après midi Sandrine s'est choisi un nouveau maillot de bain, un jupe assortie, de nouvelles tong, moi j'ai craqué pour une arbalète Marlin Elite de 75cm et nous allons découvrir les mouillages peu fréquentés de la côte au vent (la côte Est) de la Martinique.

Le Marlin Elite ...
Les documents nautiques annoncent: "La Martinique dispose d'une côte au vent unique, certainement la plus belle des petites Antilles. Évidemment pour l'atteindre il faudra affronter la houle Atlantique, l'Alizé y est souvent frais, prendre des passes et vaincre son appréhension. Mais pour ceux qui ont déjà navigué dans les cailloux de Bretagne, sachant se servir d'un compas de relèvement et d'un sondeur, disposant d'un moteur suffisamment puissant, des documents de navigation nécessaires et d'un minimum de compétence, ceux-là peuvent accéder aux nombreux mouillages calmes et déserts de la côte au vent."... Ça donne envie hein ? :)

Nous irons ensuite récupérer Jack et Syb du coté de la Guadeloupe, nous ferons la jolie boucle Marie-Galante- Les Saintes - Deshaie - Antigua - Barbuda sud - St Kitts - St Barth... suivant nos humeurs, la météo et nos envies...