lundi 27 février 2017

Arucas, Distillation et Bénédiction ...

Du nom du célèbre pirate légendaire ...
Aujourd'hui balade vers l'intérieur des terres au nord de l'île.
La ville d'Arucas, notre destination, est connue pour deux choses :

- La rhumerie Arehucas, la plus grande distillerie de rhum des Canaries. Fondée en 1884, cette usine, avec une production annuelle de plus de 3,5 millions de litres de rhum. Grace à son accueil charmant on peut tout apprendre sur l’histoire de l’usine et sur le processus de production de leur différents rhums.

- L’énorme Eglise Paroissiale néogothique de San Juan Bautista, également appelée à tort Cathédrale d’Arucas, cette majestueuse église en pierre de lave possède une tour de 60 m de haut, qui est le plus haut clocher de l’archipel des Canaries.

La distillerie familiale Arehucas embauche 60 personnes ...

Les fûts de vieillissement ... 



Pour être honnête, avant d'y aller on ne savait pas qu'il y avait une église ...
En revanche, tout ceux qui sont passés aux Canaries connaissent le "chupito", cet alcool léger que les restaurateurs offrent généreusement à la fin du repas. Il s'agit généralement d'un "rhum-miel", bien connu pour ses vertus médicinales, je confirme, mais aussi de rhum-fruit (pêche, abricot, citron...) ou encore de rhum-chocolat ou rhum-bienmésabé.


La distillerie Arehucas propose également une cuvée "Capitan Kidd" de 30ans d'age, que nous nous sommes empressé (surtout moi) de découvrir après la visite des lieux, ainsi que le 15 ans, le 5 ans pour voir la différence puis le 7 ans pour être sur, puis on regoute le 15 ans, et puis et puis ... Enfuitre on nai zallé se vropmener enfuite danz la vile pour boire nan voire lesgliz et prende laire un peu passeque ça tourne ...

samedi 25 février 2017

La Véguéta, la Vida Loca ...

Ambiance de ruelles anciennes ...
Située dans le sud de la capitale de Gran Canaria, le quartier de la Vegueta est devenue le noyau fondateur de Las Palmas à la fin du XVe siècle. Ses places abritent des édifices historiques comme la maison de Christophe Colomb, la cathédrale de Santa Ana mais aussi recèle une activité humaine et commerciale qui rend le quartier très vivant.


Dans ce vieux quartier s'ouvrent plusieurs passages de rues pavées et de recoins pittoresques ou il fait bon déambuler sans "parcours" touristiques en tête.
En effet, il faut laisser du temps au charme pour agir en profondeur, mais il suffit de quelques semaines pour apprendre à savourer l'ambiance de cet endroit, riche en histoire, certes, mais aussi en convivialité, en petits bonheurs fait de successions de coup d'oeil, de rencontres et d'heures passées aux terrasses...
Les bâtiments, certains impressionnants, dont beaucoup ont conservé leur état d’origine ponctuent ces quartiers dont l'activité ne s’arrête que tard le soir ...

A l'heure de la sieste ...


La Plaza Santa Ana, avec son entrée gardée par des chiens en bronze symbolisant le chien légendaire qui, dit-on, en 1506, est apparu sur les hauteurs de la ville.




Au cœur du quartier se trouve la Cathédrale de Santa Ana, la première église des Canaries, avec ses deux tours, qui fut construite sur ordre de la reine Isabella de Castille après que la Gran Canaria fut conquise. La construction commença en 1500 et ne fut terminée que quatre siècles plus tard, ce qui impliqua inévitablement l'intervention de plusieurs architectes et artistes, dont on peut voir le résultat dans les trois styles architecturaux de base : gothique, renaissance et néoclassique.



Personnellement on a adoré s'y balader comme toujours dans les belles villes au passé riche, c'est comme un plongeon dans un livre d'histoire. Et puis l'atmosphère de ce quartier autonome y est sereine, les commerçants de la multitude de petites boutiques sont charmants et vivent au rythme insulaire qui régie les Canaries ...


Nous sommes à la "limite" des quartiers modernes et anciens, les architectures cohabitent sous le soleil...

La rue Triana, artère centrale du quartier.

Les maisons de ville témoignent d'un passé prospère ...

L'hotel "Madrid" ... la grande classe...

Un bâtiment universitaire...

La maison de Christophe Colomb

Petite chapelle fleurie au détour de ruelles pavées ...

mardi 21 février 2017

Puerto Mogan, l'exquise petite Venise ...

Discrète la Seat Ibiza verte ...
Il fait beau donc hop on saute dans notre voiture de location, une SEAT vert pomme - certes je
préférais quand on roulait en Ford Mustang ou en Chevrolet Camaro aux USA mais bon, à chaque escale ses plaisirs - nos petits bagages ultra-léger sont dans le coffre et zou, on file "cheveux au vent" (surtout moi) vers le sud en longeant la côte ... On se croirait en vacances ... :)

Nous passerons voir la fameuse dune de sable blanc de Maspalomas - et son bel hotel et son charme colonial - qui rend la pointe sud de l'île tout a fait surprenante. En effet ce paysage tout à fait original est constitué d'une frange de véritable désert posée le long du rivage, en marge de la ville moderne.
C’est une rivière de sable : sur 4 km, 400 ha de dunes s’enfonçant jusqu’à 1 km dans les terres. Mesurant jusqu’à 10 m de hauteur, ces dunes sont sans cesse remodelées par les vents de l’océan. On s'attend à voir surgir Lawrence d'Arabie ...




Puerto de Mogan, notre destination de "vacances",  est une jolie petite ville de bord de mer mais aussi un port de pêche située sur la côte sud-ouest de l'île. Agrandie par un port de plaisance, on peut y explorer ses ruelles ombragées aux balcons décorés. La vieille ville regorge de maisons méditerranéennes pleines de charme et de pavillons à flanc de colline. Ses canaux et les ponts de son port intérieur qui lui ont valu son surnom de "Petite Venise".

Le port de pêche traditionnel ...

Les connaisseurs de Venise réfuterons, certes, mais c'est joli quand même ...

Une Casuela del Mar ... poissons frais du jour ...


Les ruelles aux indispensables balcons espagnols prêts pour la sérénade du soir ...

La vie y est plutôt agréable ... 

Le long de la marina, on y trouve un vaste choix de petits magasins sympa et de restaurants et bars. Notre choix se portera, comme souvent, sur la "Cofradia",  la coopérative maritime et son restaurant, au charme désuet, certes, mais d'une qualité sans égal.

Puerto Mogan, avec sa plage de sable noir et en raison de son enclavement si particulier et sa beauté naturelle est une des plus belles cités des Canaries.

vendredi 10 février 2017

Los Vigilantes ou les Veilleurs de San Cristobal ...

La tour des veilleurs ...
La fondation de la ville de Las Palmas remonte au 15ème siècle, lorsque les espagnols ont commencé la conquête de l'île. La ville, fut fondée à l'emplacement d'une importante palmeraie, ce qui lui donna son nom. La lutte pour l'île avec les aborigènes Guanches dura cinq ans puis fut intégrée à la couronne espagnole en 1483.

Durant ses premiers siècles d'existence, la ville devint également un pôle économique important, fondé essentiellement sur le commerce de la canne à sucre et les exportations agraires vers l'Europe et l'Amérique. Durant cette période faste, la ville a fait des jaloux et subi de nombreuses attaques de pirates qui se prolongèrent jusqu'au 18ème siècle...

En octobre 1595, la ville parvint à résister à une attaque des corsaires anglais Francis Drake et John Hawkins, mais quatre ans plus tard les corsaires Hollandais ont saccagé et incendié la cité...

Une tour de guet à ainsi été construite afin de prévenir ces attaques. La surveillance se faisait 24/24 et 7/7 sur 180° et demandait du personnel, "los Vigilantes" (les veilleurs ) étaient nés...

Ce quartier à part dans la ville est aujourd'hui le quartier des pêcheurs et abrite dans ses ruelles de petites perles en matière de restaurants de poisson ...

En attendant nos poissons ...


Promenade en vélo à deux pas des vagues ...

vendredi 3 février 2017

Pas d'angoisse à Las Palmas ...

Jingle en ville ...
Nous sommes installés au mouillage de la rade et prenons notre petit déjeuner après cette nuit de navigation quand les autorités du port viennent nous voir et nous demandent de venir nous déclarer, plus tard, aux bureaux.

Nous savons que la marina, habituellement bondée, est, de plus, en travaux. Nous n'espérons pas vraiment de place, notre plan est de rester quelques jours au mouillage puis de partir sur une autre île, moins citadine.
Mais c'est sans compter sur l'accueil canarien...
En effet, sans avoir rien demandé, l'agent du port que nous avons en face de nous, nous explique qu'il va pouvoir nous dégoter une petite place dans la marina située plus au sud, celle des Vela Latina, les voiles traditionnelles canariennes. Nous sommes contre un quai, donc sujets aux marées, mais très bien protégés de la houle et du vent.

Jingle le long du quai, derrière: l'avenue maritime puis dans le fond le port de commerce...

La marina est située en centre-ville, avec une avenue de 4 à 6 voies qui longe la côte et qui nous sépare de la ville elle-même. Une "avenue" piétonne et cyclable longe également la côte et toute la marina. Les vélos sont de sortie car si cette agglomération de près de 400 mille habitants grouille de voitures et camions elle comporte également un immense réseau de pistes cyclables dont toutes les villes du monde devraient s'inspirer. Cela devient un réel plaisir de circuler à vélo partout en ville en toute sécurité. Plus nous allons nous balader, plus cette ville aux charmes cachés sait se rendre agréable à vivre. Ses longues et belles avenues que les palmiers couvrent d'ombre nous emmènent au marchés, aux multiples petits restaurants variés et ses ruelles serpentent vers les plages de l'autre coté de la presqu’île. C'est sans fin et toute excuse est bonne pour enfourcher nos montures pliantes et pédaler en flânant, les températures qui remontent avec la saison ne sont pas étrangères à notre plaisir.

Centre ville: camions et vélo se côtoient sans se gêner, chacun sa route ...

Trois grandes partie dans cette ville qui tire son nom de l'ancienne palmeraie qui se trouvait à cette place au 15ème siècle.
   - Le port de commerce et de voyageurs au nord, regroupant les activités portuaires et industrielles
   - La ville "moderne" à l'architecture Art Nouveau regroupant les plages et activités commerciales
   - Les vieux quartiers de la Vegueta situés au sud

La première ne possède d'intérêt que si on a besoin de matériaux et d'outillage, les deux autres sont nettement plus agréables.

L'avenue maritime...

Nous en profiterons pour effectuer quelques travaux, révision des moteurs diesels - et oui déjà - puis du hors-bord, ce gougnafier de mécano à la Turballe nous ayant fait un boulot de sagouin. Puis nous ferons un refit complet de la salle de bain de Sandrine, augmenterons la taille de la banquette du carré coté table à carte, réglerons (encore) quelques malfaçons électrique ...
Tout est là, professionnels et matériel, pour nous faciliter la vie "technique" à bord.


Les 3 kilomètres de plages, entrainement intensif au beach volley, surf ou farniente, au choix 


Nous ferons la connaissance de nos voisins, un couple de hollandais (devant nous) anciens restaurateurs, puis d'un couple d'anglais (derrière nous) ancien officier d'unités Gurkhas.
Quelques soirées seront organisées, d'autres improvisées. Soirées brochettes, musique, en extérieur ou à bord de nos bateaux respectifs.


La tour Woermann ne fait que 60m de haut - 18 étages - mais son design lui en fait paraitre beaucoup plus ...
Quelques perturbations nous apporterons un peu de mauvais temps, nous alternerons donc des moments "culturels" - guitare, lecture, cinéma - avec les moments d'exploration de cette ville qui possèdent un "on-ne-sait-quoi" qui lui confère un rythme de vie agréable. La gentillesse et la civilité des gens ainsi que leur courtoisie alliée à une ambiance de vie qu'on ne trouve que sur les îles nous font aimer cet endroit. On y est bien ...


Architecture et palmiers


jeudi 2 février 2017

100 milles dans le 240°

Un peu moins moins d'une centaine de milles nous séparent de Las Palmas sur l'île de Gran Canaria.

Nous quittons Lanzarote et ses charmes en fin de matinée. Le ciel est bleu, les conditions sont calmes mais une salle houle bizarre due au resserrement entre les îles nous accompagnera pendant les premières heures mettant nos tripes à rude épreuve. Cette "épreuve" passée, le reste du voyage se fera tranquillement.

Un jeune homme est venu frapper à notre porte hier pour savoir si on pouvait l'emmener avec nous vers Gran Canaria. Son allure et son dynamisme nous ont convaincus, Tony, un polonais, fera partie du voyage ! On apprend qu'il écrit un bouquin (son deuxième) sur comment faire Pologne-USA avec 5 euros par jour ... Gîte et couvert offerts sur Jingle, il aura ainsi fait quelques menues économies...


Beaucoup de "bateau-stoppeurs" traînent sur les pontons à la recherche d'embarquement. Certains, étrangement, trouvent immédiatement un bateau pour aller jusqu'aux Antilles et parfois au delà quand d'autres, crasseux et à la dégaine de clodos te branchent avec:
- "Ouais... heu ... ce serait cool mec, tu vois ... heu ... si par hasard, je pouvais squatter ton boat pour kiffer l'aventure ... ".
Ceux-là sont toujours sur les pontons ...

Arrivée au petit jour dans la rade de Las Palmas, c'est toujours magique ...



C'est un port immense, plusieurs dizaines de porte-containers y sont en chargement-déchargement en permanence, jour et nuit. D'immenses plateformes pétrolière y sont en révision, réfection, contrôle ou modernisation et les navires à passagers, du ferry inter-île au grand paquebot, forment un manège incessant qui illumine la zone portuaire, c'est grandiose et maritimement féérique ...