lundi 29 mai 2017

... et arrivée à Madère !

L'homme et la mer ... tout un truc ...
 La météo aura été clémente et nous aura permis de faire une route bien meilleure que les zigs et les zags que nous avions prévus.

Du coup, au lieu d'arriver lundi première heure, nous sommes arrivés samedi soir ...
En effet, non seulement les vents qui devaient être contraires au début nous ont été plus doux, mais ceux-ci rapidement nous ont été favorables, Jingle a pu galoper correctement et ainsi raccourcir notre temps de trajet.

En revanche, c'est de nuit que nous arrivons et le vent est assez fort. L'idée est d'aller mouiller dans la baie de Machico dans un premier temps. Nous évitons ainsi les manœuvres d'entrée de port de nuit et puis nous aimons bien rester à bord au moins une journée après une longue navigation. Hélas, le guindeau (servant à l'ancre) ne veut rien savoir malgré les essais effectués lors de l'approche de cette baie qui a l'air pourtant accueillante. Le vent est tombé un peu, c'est peut-être temporaire, on file en direction de la marina !

Pour y être déjà venu, nous savons qu'un grand ponton tout en longueur est parfait pour les atterrissages de nuit, nous l'avons vérifié sur les images satellite récentes. Notre objectif est d'y aller s'y amarrer pour la nuit puis de manœuvrer, si nécessaire, le lendemain de jour dans cette marina qui n'est pas immense pour y tournicoter avec un cata de 13m. Le vent se lève un peu, on appelle à la VHF sans succès ... L'accès semble étroit de nuit mais on est pas venu pour niaiser, on rentre. En revanche, ô surprise, la marina à changée ... et oui, les pontons ne sont plus à leur place... et, ô surprise numéro 2, le grand ponton facile d'accès n'est plus là ... Aïe ...
Bon, nous balayons la marina de nos search-light afin d'en reconnaître la géométrie puis trouver un espace disponible pour Jingle. Nous apercevons un autre cata le long d'un ponton où il y avait des catways autrefois. Nos intenses lumières de recherches ont alertés les occupants, un couple de Suisse qui malgré l'heure tardive sortent pour nous récupérer les amarres. Nous sommes amarrés !


Jingle est à gauche, quelque part dans la forêt de mats...

Nous apprendrons le lendemain, qu'une tempête en 2012 a eu lieu et qu'un vieux-gréement en bois de plus de 30m ayant refusé de changer de place en prévision de la tempête a finalement décidé de manœuvrer au moment où les vents étaient devenus importants (Quelles tête de Turc! S'en étaient justement). Le bateau, amarré au fameux ponton, a tout embarqué avec lui en détruisant tout sur son passage et en allant s'échouer dans les bateaux et pontons situés juste en face, réduisant la marina bien agencée (et toute neuve) en zone de guerre en un clin d’œil. Depuis, les marinéros ont redessiné la marina en assemblant entre eux les morceaux de pontons encore flottant.

La partie à terre de ce complexe "hôtel+résidences+marina" était encore en construction la dernière fois que nous y sommes passés (en 2011). Tout est terminé aujourd'hui et tout fonctionne. Un shipchandler, une superette, un petit bar, un club de plongée animent le bord de la marina et l’hôtel accueille plusieurs bars et restaurants (dans lesquels nous avons 15% en tant que plaisanciers)...

On se repose, puis on partira à la découverte de tout ça ...


La terrasse (ou place de l'église), la plage et la piscine de l'hôtel ...


Le restaurant de la marina ...



mercredi 24 mai 2017

PRLP 13.00 : La Route des Grands Pins ...

Au pied des aiguilles ...
Une fenêtre météo, maigre certes mais valide, se présente sur la carte des prévisions. Notre départ de l'île s'approche. Nous choisissons en guise d'au-revoir aux sentiers de randonnée qui nous ont enchantés une balade qui va nous emmener au cœur bien protégé du Parc National de la Caldera: la Route des Grands Pins.

Cette route monte de façon assez raide vers le Mirador de Los Brecitos à 1100m d'altitude. Nous sommes au pieds des grandes aiguilles qui dominent les falaises de l'intérieur du gigantesque cratère. De là, une longue descente enivrante nous emmènera dans les forêts de montagnes formées par le célèbre Pin des Canaries (lat: Pinus canariensis ) pouvant atteindre plus de 4m de circonférence, 60m de haut en plus de 300 ans ... Il est situé entre 1000 et 2 000 m, cette altitude correspond à la zone où se concentrent les nuages dont l'eau de condensation se dépose sur les longues aiguilles du pin, puis s'écoule sur le sol, puis vers les racines.
Sa grande particularité vient de son écorce très épaisse et très riche en sève qui lui permet de très bien supporter les incendies de forêt.

De jolis spécimen s'élèvent dans ces forêts en bordure des précipices depuis plusieurs siècles. Dans le silence et la sérénité du parc National, cela impose naturellement un immense respect pour ces créatures vivantes.
"Plus je connais les hommes, plus j'aime les arbres" ... de plus, comme Idéfix, je n'aime pas qu'on leur fasse du mal...

Puis à force de descendre nous atteindrons le fond ... du ravin, seulement !
Nous sommes à la naissance du Barranco de las Angustias, enchassé profondément au cœur de la Caldera. Nous sommes à la source, nous n'avons plus, à présent, qu'à longer son lit qui serpente jusqu'à la mer. Nous sommes parfois en zone ouverte, parfois étroitement entourés de parois de précipice, parfois en zone sablonneuse mais souvent en zones rocailleuses. L'avancée est belle mais le terrain reste difficile malgré l'absence de dénivelé.

Une très belle randonnée, idéale pour partir avec d'excellents souvenirs de cette île sur laquelle nous comptons revenir l'hiver prochain pour poursuivre nos explorations ...

La descente vers le cœur de la Caldera ...


Des montagnes sur une île grande comme 3 fois Belle-île ...


Proches de la source ...

Les joies de la marche près des torrents ...

Précipices et cascades ...

Suivre le lit de la rivière ...








dimanche 21 mai 2017

Démarrage d'Urgence sur Moteurs Volvo-Penta D2-40

Ô Electronique, ô belle et merveilleuse électronique
Si l'électricité est une fée, tu dois être une déesse
Tant tes vertus et talents sont nobles et complexes
Mais quand tu déconnes, tu es une vraie bourrique !

Il faut bien le dire, quand tout va, ça va mais quand des éléments importants, centraux, indispensables et électroniques commencent à zouzouiller, rien ne va plus !
Aujourd'hui, il s'agit d'un petit boitier, électronique bien entendu, le célèbre MDI, boitier de commande d'un de nos moteurs qui à cramé et fait que nous ne pouvons démarrer...

Le MDI est non pas 1501 en chiffre Romains mais le boitier qui centralise à peu près toutes les commandes ainsi que les transferts d'informations entre les capteurs et les afficheurs mais aussi et surtout entre l’utilisateur (moi-même) et le moteur (lui-même). C'est le 3ème qu'on crame depuis cet été et ce malgré les nombreuses recherches de pannes, faux contacts, courts-circuits et remplacement de périphériques (faisceaux, afficheurs, etc...), on va donc devoir faire passer un spécialiste Volvo-Penta l'été prochain lors de notre maintenance.

Pour le moment nous sommes sur la jolie petite île charmante de La Palma et les spécialistes Volvo ne se bousculent pas vraiment au portillon, il faut donc gérer seul. L'idée est de shunter ce MDI défectueux et pouvoir ainsi "forcer" le démarrage sans lui demander son avis. Autrefois, la méthode dite du tournevis suffisait à relier temporairement les 2 bornes à l'arrière du démarreur, mais aujourd'hui sur nos D2-40, il n'y a qu'une seule borne, donc un système différent est à trouver:

1- Isoler le moteur (coupe-circuit)

2- Démonter le MDI et repérer:
   - Fil Rouge: Alimentation
   - Fil Orange: Préchauffage Bougies
   - Fil Rouge et Jaune: Excitation Démarreur

3- Câbler en 6mm2 mini les bornes:
   - Alimentation
   - Préchauffage Bougies

4- Câbler en 2.5mm2 mini la borne:
   - Démarreur

5- Installer un Interrupteur à deux pôles instables de type: M-ON / OFF / M-ON acceptant 20 Ampères.

6- Raccorder l'Alimentation à la borne commune (centrale), puis Bougies et Démarreur. Repérer.

7- Alimenter le moteur (coupe-circuit général)

8- Appuyer 3 secondes sur le préchauffage des bougies, puis appuyer brièvement sur démarrage jusqu'au démarrage effectif du moteur.

9- Pour couper: agir sur l'étouffoir ou l'électrovanne d'alimentation Gas-Oil, suivant le système.

Voila, on peut installer un système temporaire avec des pinces croco et faire des étincelles ou alors faire un truc un peu plus sérieux qui parera à toute velléité de déesse Electronique à vouloir jouer les diablesses ...

De mon coté, je n'ai plus qu'a trouver un 2ème inter pour faire la même chose sur l'autre moteur avant la panne...


Le boitier MDI et ses nouvelles connections (en vert/jaune et noir)


L'interrupteur fixé sur son boitier de dérivation.
Indications écrites à l'envers pour les lire de l'extérieur ;)

Démarrage d'urgence à commande déportée


Cette modification à été réalisée sur un D2-40 mais le "Manuel Atelier" Volvo sur les circuits électriques est commun aux D1-13 B, D1-20 B, D1-30 B, D2-40 B, D2-55 D, D2-55E, D2-75 B, D2-75 C.
Les illustrations qu'il comporte sont prises sur un D1-13, mais ils précisent bien que l'emplacement des composants est identique sur les modèles cités plus haut.

mercredi 17 mai 2017

GR 131-3, la Route des Volcans ...

Le synopsis ...
L'île est entièrement volcanique alors il est simple d'aller se promener et d'aller "voir" les volcans.

Mais il est un sentier, la partie sud du GR 131, qui autrefois était utilisé par les habitants pour se déplacer sur l'île. Il était en effet, plus simple de monter au sommet du premier volcan, puis de suivre la crête formée par la succession des cratères que de suivre la côte escarpée qui obligeait à monter et descendre sans arrêt le long des flancs des falaises.

Nous partirons du refuge du Pilar, puis grimperons sur la crête, puis nous suivrons la ligne des volcans sur ce chemin historique qui mène jusqu'au phare de la pointe sud de l'île...


Pierre volcanique, pins, lichen et quelques étonnant cactus survivent ...

De beaux raidillons nous attendent une fois arrivée sur la crête ...

Des témoignages très nets de l'activité volcanique récente ...

Superbes contrastes entre le vert des pins et les sables volcaniques noirs ...

En grandeur nature, cela revêt un coté irréel ...

Sur la crête, notez l'île de El Hierro dans le fond ...

Le vert irisé des jeunes pousses semblent scintiller ... 

La guerrière, imperturbable ... et souriante 




La route des volcans en images animées :)



jeudi 11 mai 2017

La Cumbrecita ...

S'il y a des balades à ne pas louper sur La Palma, l'une d'entre elles est certainement la boucle de la Cumbrecita. De courte distance, elle offre tout de même une succession de "Miradores" (belvédères) aux vues vertigineuses et lointaines sur une végétation sauvage et préservée.

Nous sommes en plein coeur du Parc National de la Caldera et le nombre de voiture au même endroit est limité. Il est donc indispensable de se réserver une place au minimum la veille si on veut être surs de pouvoir y accéder.
Le jour de notre balade, nous sommes les seuls quand nous arrivons, puis quelques personnes arriveront également mais cela restera très acceptable vu la dimension de l'endroit.

Le dénivelé est faible et un petit sentier tout mignon et tout en lacet nous emmène dans la forêt. Les épines de pins qui craquent sous nos pas sont les seuls bruits dans cet univers sauvage... Un grand bol d'air pur en pleine nature !






mardi 9 mai 2017

GR131-2 Roque de los Muchachos - Alt 2426m

Nous profitons de la visite d'une voyageuse fidèle pour s'offrir une balade au Roque de los Muchachos, la pointe culminante de l'île.


Les plus grands spécialistes mondiaux ne s'y sont pas trompés, le ciel de l'île de La Palma est un des plus beau car un des plus pur au monde. Une loi de protection de ce ciel est même mise en place pour éviter de polluer la vision nocturne que l'on peut avoir des étoiles. Un système complexe de télescopes sont donc construits sur les hauteurs de l'île.


Là encore nous sommes sur le GR 131, sentier de grande randonnée qui longe la crête de la Caldera, gigantesque cratère ou l'atmosphère volcanique règne en maitresse dans ces lieux fantastiques...

Le sentier serpente le long de la crête jalonnée par les observatoires de l'espace ...


Les flancs du cratère témoignent des activités volcaniques qui ont édifiés ces montagnes...

La Palma, la haute montagne et la mer, visible dans le fond ...


Les filles et le corbeau ...