lundi 26 mai 2014

Couleurs de Guanaja ...

Promenade... Avec le Lumix en poche pour vous faire partager ces couleurs joyeuses et éclatantes d'Amérique Centrale ...



  • Sandrine discute avec la patronne de notre désormais cantine dont la gentillesse n'a d'égal que ses bonnes Quesadillas et Pastelitos...
  • Ici, pas de voitures, pas d'embouteillage, pas de klaxon, pas de gens pressés...
  • Symbole de bien-être et d'amour de la vie: la balancelle...




  • Le débarcadère qui sert essentiellement au bateau qui vient livrer l'île une fois par semaine et repart avec la "récolte" des pêcheurs.
  • Territoire de jeu pour les enfants, ici le bateau sert à tout.
  • Pourquoi peindre sa maison de couleur triste quand les fleurs sont joyeuses...



  • Rue(lle) du centre ville, il n'y a personne dehors car c'est le match de la finale de la coupe de la ligue Real Madrid/AT.Madrid
  • Les flottes de pêche attendent patiemment la prochaine saison de la crevette.
  • Même le poste de police est aux couleurs joyeuses des Caraïbes ...

vendredi 23 mai 2014

Cité lacustre au cœur des montagnes ...

 10h ... Le mousse émerge et nous pouvons débarquer à terre. Enfin "à terre" est un bien grand mot car cette drôle d'île est constituée majoritairement de construction enchevêtrées et sur pilotis. De fins canaux serpentent parmi les rues et se perdent entre les maisons donnant ainsi son son surnom à cette île-ville: le Venise du Honduras.
Hier, c'était la fête des mères (ici) et apparemment le rhum à coulé a flot et tardivement, l'officier d'immigration est donc introuvable. Il doit avoir plusieurs mères et à du fêter cela proportionnellement ... Lors des aller-retour entre les autorités du port qui peuvent lui téléphoner pour tenter de le réveiller et son bureau nous en profitons pour découvrir l'ambiance chaleureuse et particulière de cette cité lacustre ou presque (...).  Plus tard, photocopie des papiers et des passeport pour 1 dollars puis 3 dollars par personnes et nous voilà avec 3 mois de visa et un permis de croisière pour le bateau! Simple et pas cher...



On se rend compte qu'ici on parle autant espagnol qu'anglais ... On interroge et on se renseigne, cette île découverte par Christophe Colomb en 1502 à apporté son espagnol comme au reste du pays mais rapidement ce sont les habitants des Caymans qui viennent y pêcher et installer des bases de pêche, on y trouve donc de manière étonnante un mélange des 2 langues utilisé par les 10.000 habitants de l'île... Pratique!
On y découvre rapidement le faible coût de la vie, une mangue pour 15 centimes, un panier de course dépasse rarement les 30 dollars (vin compris), une (bonne) bouteille de rhum pour 6 dollars et un repas à base de délicieux "quesadillas", "burritos" ou "pastélitos" dans une cantina nous revient à 3 ou 4 dollars par personne boisson incluse... Les gens sont charmants et on aime déjà beaucoup cet endroit.

Nous sommes à l'endroit de l'étoile verte... 

On à élu domicile dans El Bight, un mouillage abrité et calme. Tout les soirs, pendant une heure, de violentes rafales allant jusqu'à 30 noeuds balayent la surface de l'eau et il pleut au moins une fois par jour, mais la température reste bloquée à 30°. Les enfants des pêcheurs viennent nous proposer régulièrement du poisson frais dans la journée et quasiment tous les soir, John, le sexagénaire britannique habitant sur son côtre en bois chante si fort une fois suffisamment alcoolisé qu'il se fait enguirlander par ses voisins qui auront eu le manque de chance ou l'audace de mouiller à proximité de se son bateau. Le tout forme une ambiance particulière ou l'eau est le noyau central, en effet, ici pas de routes, pas de voitures ni de vélos donc et seuls quelques rares chemins serpentent jusqu'aux habitations les plus hautes sur les collines, le reste des déplacement se fait en bateau. Presque tout le monde à le sien et de nombreux bateaux-taxis sont là pour les autres. La plupart des maisons sont sur pilotis, donc habitants sur nos bateaux nous faisons partie de cette communauté "de l'eau et sur l'eau" et sommes intégrés dans le paysage et les habitudes.

La "ville" ...
Il y a quelques jours, nous projetons avec nos amis de Sanibel, le ketch américain, d'aller de l'autre coté de l'île en dinghy, puis de monter sur le point culminant, de grignoter un morceau au sommet et de redescendre tranquillement. Tout s'est très bien passé sauf que nous avons perdu le chemin quasi inexistant à la montée, puis avons cru le discerner à la descente et nous nous sommes un peu (beaucoup, à la folie...) heu... comment on dit ... perdus.
Puisque nous ne pouvions plus nous fier au chemin disparu nous avons fait appel notre sens de l'orientation et notre chance et avons passer notre après-midi à descendre des torrents caillouteux, traverser des buissons et descendre des cascades. Nous avons fait la rencontre de tatous, d'iguane perchés dans les arbres (Jimi à failli s'en prendre un sur les épaules) et d'une multitude d'insectes dont nous gardons les traces et des démangeaisons sur les jambes. Journée "sport"...

Sandrine et Lorie

La preuve que le chemin existait ... :)

L'ambiance paisible du mouillage et ses eaux calmes nous ont encourager à nous lancer dans des travaux d'amélioration du bateau, nous avons trouvé du tissu occultant aux îles Caymans et nous confectionnons des rideaux pour le carré de Jingle. En effet, l'été approche et les températures commencent à monter à l'intérieur du bateau, cet ombre ne nous fera que du bien pour notre séjour en Amérique centrale...

Nos voisins d'un coté ....

Nos voisins de l'autre coté ...

La petite pluie fine du petit matin crée des paysages dont on ne se lasse pas...


mardi 13 mai 2014

La Balade de Sandrine : des Caymans au Honduras ...

Nous allons vous faire découvrir une nouveauté vidéo intitulée " La Balade de Sandrine ".
En effet, Sandrine prend sa caméra pour vous faire découvrir sa façon de voir le voyage, d'appréhender le bateau et sa vie à bord. On espère que cela vous permettra de "voir par ses yeux" et vous réjouira autant qu'elle à de plaisir à vous le faire partager.


lundi 12 mai 2014

Du vent, du vent, du vent ...

Nous avons 320 milles à parcourir, nous partons à midi et, avec l'aide des fichiers météo, nous planifions d'arriver à midi 2 jours après. Cela nous laisse une fourchette de plus ou moins 4h de battement car il parait indispensable d'arriver de jour pour slalomer entre les hauts fonds, les tête de corail et les îlots non éclairés qui protègent la baie de Guanaja.
Il fait beau quand nous hissons la grand-voile et laissons Georgetown derrière nous, un petit message de Cappella  à la VHF pour nous souhaiter bon vent et hop, les 17/18 nœuds de vent au grand largue nous font glisser gentiment à vitesse de croisière raisonnable. Première constatation, un courant contraire nous "vole" 2 nœuds de vitesse, nous parvenons tout juste à afficher un 5 noeuds de vitesse moyenne sur les premières 12h... Une Daurade Coryphène viendra tout de même mordre à mon nouveau leurre spécialement fabriqué pour ses congénères.
Première nuit dense en activité de veille, en effet, de nombreux cargos et paquebots croisent notre route mais la nuit est belle et étoilée, la quasi pleine lune est de la partie et c'est un bonheur de naviguer avec cette brise tiède. Le courant arrêtera ses activités de sabotage et les vitesses du speedo et du GPS s'accordent enfin. Le vent monte, suffisamment pour prendre un ris, Jingle caracole dans la nuit malgré cette mer hachée, en effet une houle de travers rend la progression inconfortable mais Jingle apprécie les 25 nœuds affichés et commence ses longs surfs, un banc de dauphins fera même une première apparition aux étraves.

Et une Dorade, une !
Le lendemain, j'entend les 2 lignes de pêche faire hurler les moulinets, je me jette sur la première, la canne plie à la faire rompre et le fil tressé casse. Je prend le relais sur la seconde montée plus souple, puis s'engage un combat comme rarement je n'ai vu. C'est un thon, il fait des plongées brutales et part de gauche a droite à vitesse surprenante. Je fini par le ramener à bord, il fait 4Kg, c'est gros mais pas énorme pour la difficulté et là je comprend en regardant le speedo, le vent s'est orienté sud-est et est passé travers, nous filons 11 noeuds.

Notre pompe d'eau douce choisit ce moment pour nous lâcher, il s'agit, comme souvent, d'un problème de pressostat. C'est pourtant un modèle à gestion électronique pour limiter les à-coups et ainsi durer plus longtemps mais un regard à la date d'achat sur facture nous fait dire que nous avons dépensé de l'argent pour rien... On remonte une pompe "classique" qui est dans le stock et ça repart !

Le vent continuera à monter gentiment, nous resterons en phase et diminuerons progressivement la surface de toile en conséquence. La deuxième nuit verra ainsi plus de 30 nœuds réel s'afficher à la girouette. Nous avons rattrapé notre "retard" des premières 12h de navigation, nous sommes sous 3 ris et 5ème de foc pour calmer le jeu.
Allez, comme autrefois:
"Sachant que le bateau parcours 325 milles en 40h et qu'à cause du courant, il ne fera que 4.7Nds de moyenne pendant les premières 12h, quelle est sa vitesse moyenne sur le reste du parcours"... J'attend ... Oui, c'est ça: Jingle à fait du 9,6 nœuds de moyenne... Nous arriverons à donc 4h du matin devant Guanaja, il fait nuit, la lune s'est couché et le jour pas encore levé, un coup d’œil aux éphémérides nous apprend que le soleil apparaîtra vers 5h30... Nous affalons la grand-voile et enroulons la moitié de notre 5ème de foc, nous continuons d'avancer à 4/5 nœuds... On enroule tout et à sec de toile nous avançons encore à plus de 3 nœuds, nous avons désormais 33 nœuds de vent qui nous poussent. Le récif devant, le soleil qui doit se lever derrière et nous patientons pour rentrer dans la baie. Nous enclencherons les moteurs en marche arrière léger pour nous freiner encore.
Nous sommes mouillés au petit jour devant Bonnaca - Guanaja island - Honduras

5h30, le jour se lève mais c'est encore trop tôt pour voir les dangers sous-marins, 6h le ciel passe à l'azur et le soleil éclaire suffisamment pour y voir clair, allez on embouque la première passe, ça déferle de chaque coté, puis la seconde et nous pouvons nous diriger vers l'île-ville de Bonnaca. Nous mouillerons entre les îlots et Sandrine part se coucher quand je profite de l'adrénaline que j'ai encore dans le sang pour ranger et rincer le bateau car nous devons attendre 9h pour l'ouverture des bureaux et faire nos formalités d'entrée sur le territoire. En effet, nous sommes arrivés au Honduras ...

Bonnaca, de jour


lundi 5 mai 2014

Hors Taxes et Hors de Prix...

Paradis fiscal

George Town est la capitale des îles Caïmans, dans les Antilles britanniques. Comptant un peu moins de 30,000 habitants, il s'agit de la plus grande ville de l'archipel ainsi d'ailleurs que de tous les territoires britanniques d'outre-mer mais c'est aussi, et surtout, le cœur de l'industrie de la finance aux îles Caïmans. 




En effet, grâce à la législation fiscale spécifique du territoire, on compte, par exemple plus de 600 banques dans la cité. Par ailleurs, de nombreux yachts sont immatriculés à George Town en raison de sa fiscalité avantageuse, les habitants ne payent pas d’impôts et si vous investissez dans de l'immobilier ou si vous décidez d'y implanter le siège de votre société, vous n'avez plus aucune taxes a payer mais ... Et bien oui, il y a un "mais" ... L'ensemble reste globalement assez cher. La nourriture et les "indispensables" sont abordables mais dès que l'on sort de l'ordinaire, on se fait taper sur le bout des doigts aussi fort que le niveau de vie est élevé. Le nautisme n'échappe pas à la règle du non-indispensable et donc affiche des tarifs délirant en termes de main d’œuvre et de prestation comme les sorties d'eau ou les interventions mécaniques. En gros, pour changer un joint à 200$, on nous demande près de 6000$ de travaux... Heu ... On va donc trouver une autre solution et partir d'ici...

Stingray city, par Jimi (s/v Sanibel)

Cela ne nous aura pas empêché d'aller nous balader dans les environs, en effet, après notre escapade sous-marine sur le Kittywake, nous avons fait quelques milles pour aller dans le North Sound, plus précisément Sting Ray City. Ce banc de sable était le lieu de rendez-vous des pêcheurs qui y vidaient leurs poissons, cela attirait les raies (!). Aujourd'hui le lieu est devenu plus une attraction touristique qu'un lieu de travail et la fierté de l'île est souvent prise d’assaut par les touristes mais dès 17h tout ce petit monde s'en va mais les raies et nous-même sommes restés sur place pour des rencontres étonnantes avec ces animaux à la grâce légendaire.

L'entrée du chenal menant à Governor's Creek
 Après plusieurs jours à cet endroit, nous nous sommes déplacés de l'autre coté de la baie et nous nous sommes glissés dans Governor's Creek pour y être à l'abri et ainsi pouvoir sortir nos vélos et aller longer une autre fierté de l'île: Seven mile beach. Cette côte de sable blanc est bordée de jolies propriétés, resort, hôtels et restaurants aux prix variant du simple n'importe quoi au grand n'importe quoi. Nous avons choisi un humble Tikky bar pour notre déjeuner chez Coconut Joe avant de repartir vers un magasin de plongée pour des pièces détachées et du petit matériel, puis rentrer tranquillement au bateau le soir venu.

Ambiance "Floride" pour ces demeures de caractères dans le chenal ...

Governors Creek: La photo n'est pas assez grande pour englober l'ensemble de la propriété ...

Nous sommes aujourd'hui de retour à George Town, pour préparer notre départ pour ... le Honduras ! Derniers achats techniques (le dessal s'est mis en tête de continuer à fuir), dernier passage au Lavomatic, dernières boites en plastique pour ranger la farine et le riz, un petit tour au carnaval et puis nous allons être bons pour faire nos formalités de sortie. Nous sommes déjà en veille météo et guettons le vent qui se fait un peu timide en ce moment mais qui doit se réveiller dans quelques jours pour nous faire voguer jusqu'aux Îles de la Baie ...


Seven mile beach qui longe la partie Ouest de l'île




Le quartier de Camana Bay au nord de George Town



Chez Wendy ??? Cette île britannique se serait-elle américanisée ? Ou sont les fish'n'chips ?

On à préféré Coconut Joe et sa bière fraiche... Joe, voulait nous acheter nos vélos qu'il trouvait cool

L'espace commercial de Camana Bay avec, en arrière plan, la marina pour les clients qui viennent en bateau...

Le centre-ville de George Town, la place centrale de ce qui n'est finalement qu'un grand village ...


Le "boulevard de la mer", face au port .


L'embarcadère des ferries qui regagnent les paquebots ...


Le musée qui essaie de conserver sa place entre les boutiques en duty-free


L'église et derrière le sosie du Guggenheim de New-York...


Les jolies filles du carnaval ...




Jingle, qui parait tout petit devant une trombe marine. Photo prise par nos amis Jimi & Lorie vers le North Sound.