dimanche 27 avril 2014

Balade sur épave ...

Le USS Kittywake
Depuis notre arrivée aux Cayman, on court partout ! ...
Enfin, on marche, mais on en fait des kilomètres! On ne se plaint pas car cela fait du bien de se dégourdir les jambes et de retrouver une atmosphère humaine nous change et ne nous déplait pas. Ceci dit, les gens que nous rencontrons et les endroits ou nous allons sont soit techniques soit médicaux.
Cette dernière partie est même pour ainsi dire achevée, ne reste que l'administratif à faire valider et transférer aux assurances pour les remboursements. Sinon, nous connaissons maintenant à peu près tous les professionnels du nautisme de Grand Cayman, du voilier (qui est "une" voilière) à qui nous avons acheté du Dacron pour réparer notre génois aux mécaniciens et responsables de chantier avec lesquels nous avons joué au jeu du : "Je peux réparer mais va voir machin pour sortir le bateau de l'eau - Je peux sortir ton bateau de l'eau mais pas le poser sur ber - moi aussi je peux réparer mais va voir machin pour qu'il commande les pièces qui me dit d'aller voir truc pour les commander et les dédouaner – etc". Un jeu qui nous a fait visiter l'île mais qui ne nous amuse plus trop surtout quand il faut arpenter les zones industrielles à pieds par 40°, en effet, l'état des routes et la manières très "désinvolte" de conduire des locaux nous à fait éviter de sortir les vélos par pure réflexe de survie. Dans un même temps nous nous sommes occupés des taches simples et courantes mais qui commençaient à prendre un caractère d'urgence, les aller-retours à la laverie, aux magasins d'approvisionnement et autre fournisseurs de matériel de toutes sortes (plomberie, électricité, pêche...) se sont gentiment enchaînés jusqu'à épuisement de la "liste des choses à faire", puis nous avons réparé notre dessalinisateur (merci à Aquabase pour sa réactivité du tonnerre et Fedex pour l'expédition des pièces).

Nous avons donc décidé de faire une pause et d'aller nous immerger sur un site comme j'aime bien: une épave. En effet, le USS Kittywake à été coulé au large de 7-miles beach et représentait une jolie promenade et une bonne décontraction après nos 15 jours de recherches et de marches forcées...



Bon , aujourd'hui c'est dimanche donc on se repose car demain c'est lundi (!...) et on repart aux renseignements concernant le gréement. Le gars est passé sur le bateau pour prendre les côtes mais reste les soucis de commandes de matériel et import-export, puis les inévitables conversions entre système métrique et système impérial ... De plus, vu le prix des extensions de visas, nous allons sans doute resté ici moins longtemps que prévu et nous n'avons, du coup, encore moins de temps pour flâner ...


Sandrine commence a vraiment se sentir à l'aise sous l'eau ...

... et en profite pour réaliser aussi quelques images ...


Batman ?


Le génois méritait pas mal de réparations et renforts

lundi 14 avril 2014

Escale Caïman technique !


Les Caïman, TOM britannique est pavillon de courtoisie.
On ne va vous dire qu'on n'était pas bien dans notre petit bout de paradis... Mais, un matin, Jimi mon compagnon de chasse et de voyage, me fait part de l'éventualité de se faire pincer par les autorités 3 semaines après avoir fait notre sortie "légale" du territoire... il a raison, c'est chaud ! Nous commençons donc à regarder les fichiers météos et envisager notre départ pour les îles Caïmans ...

Une semaine après, un front froid se présente, nous décidons donc de profiter de ce flux de nord pour partir. Nous appareillons vers midi en imaginant une vitesse moyenne de 6 nœuds, ce qui nous fera arriver vers midi le lendemain...Un vent de 20 nœuds nous attend (entre 17 et 28 en réalité). Je ne sais pas ce qui m'a pris d'imaginer une si faible vitesse, car ce fut à plus de 8,5 nds de moyenne que nous avons "dévalé" les quelques 150 milles de traversée, avec des surfs à 10, 12, 14 nds et nous avons même enregistré un 16,5 nds ! ... Du coup, nous aborderons la pointe Nord-Ouest de l'île de nuit ! Nous contactons les autorités, comme il se doit, pour déclarer notre approche. Très courtois et très agréable, l'officier à l'accent difficilement identifiable (le subtil mélange Ecossais-Irlandais-Caraïbe: Cayman)  nous route vers Spotts Bay, une zone située au sud de l'ile, car les vents importants nous empêchent d'approcher les bouées d'attente de la côte Est.

Amarrage au corps-mort visiteur
Nous avons à contourner Sand-Cay, la pointe aux hauts fonds du sud-ouest, les vagues qui y déferlent sont turquoises et impressionnantes. Le jour est enfin levé quand nous arrivons à la bouée, en effet aux Caymans on ne mouille pas pour ne pas abîmer le corail et les bouées sont gratuites. L'annexe est mise à l'eau et nous partons à terre pour faire nos formalités. Les 2 officiers des Douanes et Immigration nous attendent patiemment dans la grosse berline break qui leur sert de bureau quand il fait mauvais temps, ils écoutent la radio et plaisante en se présentant... haaa, l'ambiance détendue des îles, c'est vraiment agréable... Bon, très vite on me demande quand même si j'ai des fusils de chasse sous-marine à bord car je dois les déposer et les reprendre à notre départ. En effet, ils protègent le super écosystème qui baigne dans une eau plus que limpide et qui leur sert de joyau et attire tous les plongeurs du monde, alors quand je répond que j'en ai trois, je m'attend au regard de mépris du gendarme face au tueur de petites bêtes mais au contraire, ils s’intéressent de très près à mes armes modifiées par mes soins et m'interroge sur mes prises et mes profondeurs de chasse... et on taille le bout de gras gentiment... Puis ce sera à notre tour de poser la question qui fâche: combien devons nous payer pour les taxes d'entrée? ... et là, avec un grand sourire on nous répond "les Iles Caïmans sont des îles sans taxes, soyez les bienvenus ..."

Comment ça on est tout petit ???
 Nous passerons la journée et la nuit dans le sud de l'île, puis nous reviendrons vers Georgetown, la capitale (et la seule ville) de cette île d’à peine 200km2 (pour 50.000 habitants). Quatre paquebots y sont déjà mouillés et déversent leurs milliers de touristes dans les boutiques hors-taxes du centre-ville . Nous prendrons à nouveau une bouée et partons, nous aussi, faire nos touristes en ville mais un tourisme bien particulier, nous partons en effet à la découverte du super-marché ! ... En effet, nos 5 mois cubains ont épuisés quasiment toutes nos réserves, cela fait des mois que nous n'avons plus de fruits ou de légumes, mais là, on attaque la zone dangereuse ou nous avons du aller taper du dentifrice chez nos copains du bateau d’à coté et nos coffres à provisions sonnent sinistrement creux ... C'est donc avec un certain vertige mêlé de respect que nous entrons dans le temple des fruits et légumes, de la lessive, du poivre en grain, du gel douche, du lait, du beurre, du liquide vaisselle et autre bizarrerie qui nous font défaut. Puis vient le temps du plaisir bête, on se prend du pain aux céréales, du camembert Président, des côtes de porc, de la salade, de la moutarde Maille, des fraises pour un repas "qui change" de la tourte à la langouste et du poisson grillé...


 Plusieurs aller-retour serons effectués et il en reste encore à faire pour un approvisionnement digne de ce nom. Puis parallèlement, nous partirons à la recherche de médecins et de dentiste afin de réparer et faire une maintenance "équipage" nécessaire. Ensuite ce sera le défilé des éternels fournisseurs d'équipements techniques pour les éternels joints-colle-vis-embouts-raccords et autres joyeusetés électroniques, puis la recherche d'une laverie afin de faire de "véritables" lessives terminera notre premier assaut de la vie civilisée.


A 5 heure tout les passagers sont a bord et partent le soir... nous pas !

 Cette semaine, entre nos rdv médicaux, nous allons partir à la recherche d'un chantier qui puisse sortir le bateau de l'eau. En effet, en dehors de la peinture antifouling, nous devons faire vérifier et sans doute profiter d'être en zone civilisée et hors-taxe pour changer, en prévention, les joints-soufflets des embases moteurs, nous sommes dans les temps mais une entrée d'eau dans une cale moteur serait désastreuse. Même chose pour le gréement, je me suis mis en relation avec Fred, l'expert que nous avions mandaté avant achat et qui connait bien le bateau, et qui confirme mon diagnostics d'usure. Un gréeur professionnel sévit sur Grand Cayman, nous allons donc arrêter de "pousser le bouchon" et remplacer si possible les éléments majeurs, soit galhaubans, étai et martingale de poutre avant.

Derrière cette pointe, une plage de près de 10 km de long ... de sable blanc...
Voila... une escale plus technique que touristique en prévisions pour les prochaines semaines. Il faut le faire et même si hier soir en rentrant d'une bouffe chez les copains, la pleine lune suffisait à éclairer le fond sous le bateau par plus de 15mètres (!) tant l'eau est claire et attirante, il nous faut résister et travailler à la maintenance pour continuer notre voyage dans de bonnes conditions de santé et de sécurité ...

mardi 1 avril 2014

Les fondamentaux ...

Une île déserte...

... du bois ...

... pour faire du feu ...

... pour cuire les langoustes ...
 
... avec de la bière et des copains ...

... et voilà !