vendredi 30 août 2013

Sweet happy life ... à bicyclette ...

Le camion de glace de Oui Oui ...
Y's'passe pu rien, y's'passe pu rien qu'on nous dit... 
Mais c'est tout simplement parce-qu'y's'passe pu rien...

Alors, plus rien ... si bien sur, on a lavé le bateau, la belle affaire, puis j'ai sorti ma machine à coudre et ai réparé les coussins du carré, on en a déjà parlé, je vais pas radoter (bien que je commence parfois). Ensuite on en a profité pour se faire des vides-poches à fixer sur les cloisons pour ranger des trucs dedans, ça c'est génial mais pas de quoi en faire un fromage ni un article (on en fait bien sur des cookies vous allez me dire...), les lentes avancées des réparations de notre moteur ne nous permettent hélas pas d'en parler, alors quoi? Ha, si, notre groupe d'eau en a profité pour nous lâcher lâcheusement. On a donc un truc tout neuf, un scoop !


Le début de la grande plage de Wildwood Crest, cela ne s'arrête pas avant Atlantic City ...

Alors nous nous promenons à vélo... car on adore baigner dans les ambiances de la région alors vous savez quoi, un "Flash Escale" s'imposait, pour initier un nouveau truc vidéo. Vous ne nous verrez pas aller faire nos course chez ACME, ni allez manger des hamburger ou des crab-cakes au Pink Cadillac, ni boire de la bière avec les voisins de ponton et ses prises de pêches sur 24h (soit 1 marlin blanc, 2 marlins bleu, 4 dorades et 5 thons), ni aller laver notre linge au Laundromat, mais on vous propose de venir faire un tour de vélo avec nous :


Nous somme partis nous balader dans la réserve naturelle de Cape May, puis avons sillonné les quartiers résidentiels de Wildwood Crest avant d'arriver au centre-ville de Wildwood et ses motels à l'architecture 50's puis rejoindre la marina en longeant l'Intra-Coastal. Cela a un coté un peu "Martine fait du vélo en Amérique", on en est conscient, mais c'est normal car c'est carrément ça !


Erdeven ? Non, Cape May ...

On appelle "Early bird" quelqu'un qui se lève tôt le matin et donc se couche tôt le soir. Aux Etats-Unis, on peut manger à n'importe qu'elle heure et les restaurateurs ont ainsi pensé à eux et leur offrent, outre la possibilité de combiner le fait d'aller au resto avec leurs horaires. Un service "Early birds" est donc mis en place vers 17h et on peut bénéficier de services supplémentaires et tarifs avantageux... Tout le monde, bien entendu peut en bénéficier. Cette habitude est née en Floride et s'est répandue, aujourd'hui, jusqu'au Canada.

Attention aux tortues !

jeudi 22 août 2013

Flash Info: Mystery Box ... (la boite mystère...)



Pour les nostalgiques de Sesame street, cela va leur permettre de revoir Cookie-Monster et la très celèbre grenouille Kermit, puis de réviser leur anglais. Quelques tuyaux tout de même pour suivre:

Clue: indice
Cattle dog: Chien de berger
Moose: Orignal (Caribou d’Amérique du nord)
"Me give up": je donne ma langue au chat en langage de Cookie Monster
Guess game : devinette - To guess: deviner

Spéciale dédicace à Janol Apin, grand Cookie Monster devant l’éternel, pour nous avoir transmis sa recette de cookies.

Les Cookie Monsters de Jingle

Wildwood, voyage dans les années 50...

50 km de plage entre Cape May et Atlantic City... Wildwood en occupe les 15 premiers.

Quand on raisonne "plage", on imagine une bordure de sable bondée l'été ou il faut replier sa serviette à marée haute... A Wildwood, on a du sable pendant presque 1km avant d'arriver à l'eau, il y a de la place pour jouer au volley, on peut même y jouer au baseball sur un terrain grandeur nature sans géner son voisin. Un réseau de chemin de sable damé est occupé par les pick-up 4x4 des Life-Guards et un même un service de taxi peut vous déposer à l'endroit de votre choix.

Mais à Wildwood, ce qui nous à tapé dans l’œil, ce n'est pas sa plage aussi gigantesque soit-elle (nous avons Carnac et la Baule en référence et ces grandes étendues sablonneuses ne nous charment pas), ce n'est pas non plus les deux plus grandes fêtes foraines que nous n'ayons jamais vu et qui jalonnent le bord de mer, ce n'est évidemment pas les super-marché et les liquors-stores (on ne vend pas d'alcool dans les supermarchés) ou nous faisons nos courses, ce n'est toujours pas le Lavomatic ou nous allons laver notre linge....
Non, ce qu'on aime ici, c'est qu'on à l'impression que la ville entière s'est arrêtée dans les années 50, en effet, une barrière temporelle à conservé intacte les ambiances d'American Graffiti, l' Amérique qu'on adore avec ses Motels aux enseignes à néons multicolores, ses "Diners" aux carrelages aux tons pastels, ses larges avenues, l'Amérique de Hoppers, il ne manque plus que les Cadillac Impala rose ou vert pastel décapotable avec de jeunes gens aux cheveux peignés en banane et col remonté et queues de cheval et jupes plissées écoutant du Elvis Presley ou Gene Vincent...


Les rues s'appellent: Atlantic avenue, Ocean drive, Pacific avenue, Beach road, Miami street, Waikiki street et le Boardwalk, large cheminement en bois exotique, longe la plage et permet aux petits trains taxi et aux vélos de flâner le nez au vent sous le soleil. Nous ne nous lassons pas de baigner dans ces ambiances à chaque fois que nous devons faire quelques courses ou manger un morceau en ville.

C'est là qu'on lave notre linge ...

Une des deux fêtes foraines placées sur la plage, endroit en plein air mais non fumeur !





 L'Hotel Pan American... pour les nostalgiques de la compagnie aérienne... Notez le logo bien rétro au sommet de l'immeuble qui tourne...

dimanche 18 août 2013

Cape May, station balnéaire historique ...

Cape May est une péninsule, un conté et une ville. Découverte par le Capitaine hollandais Cornelius Jacobsen Mey en 1611 elle fut initialement baptisée "Cape Island". En effet, la partie Cape May City est une ile séparée du continent par un ruban d'eau de mer qui sert aujourd'hui de chenal d'accès quand on vient de la Delaware River, hélas il y a des pont trop bas pour que nous puissions y accéder avec Jingle.
Cape Island devient donc Cape May en 1869, et accueille dès le milieu du 18ème siècle les vacanciers et week-enders de Philadelphie. Sa popularité ne cesse d'augmenter au 19ème siecle et est non seulement la plus ancienne station balnéaire des Etats-Unis mais devient "the finest resort of America" (meilleur lieu de vacances d'Amérique).

En 1878, un incendie qui dure 5 jours anéantit le centre ville. Dans une volonté d'uniformisation, l'ensemble sera reconstruit dans le style Victorien qui fera donc de Cape May la deuxième ville après San Francisco possédant le plus de maison de ce style. 

En 1976, l'ensemble de la ville (North cape May, West Cape May, Cape May Point, Rio Grande) sera déclarée "patrimoine historique". Ce sera l'unique ville aux Etats-Unis déclarée entièrement comme telle, les autres se contenterons de un ou plusieurs quartiers historiques.



Comme le disait Sandrine, nous aurions pu tomber plus mal comme étape "improvisée". Nous sommes à Wildwood Crest, un peu à l'extérieur de la ville, nous mettons donc les vélos dans le dinghy et allons nous amarrer au sympathique et accueillant Yacht Club. Dès nos premiers coup de pédales, nous nous apercevons que nous sommes beaucoup à être à vélo, en effet, le phénomène "station d'été" fait son effet au même titre que Carnac ou La Baule (puissance américaine car la population passe de 3,000 à 50,000 l'été). Nous déambulons dans de jolies rues toutes aussi agréables les unes que les autres, ma soif d'architecture est comblée, mais non seulement les maisons sont jolies et bien entretenues mais l'ensemble est très "américain": les rues et les avenues sont faites avec trottoirs immenses séparés de la rue par un espace vert, puis zone de parking voiture dimensionnée pour des Cadillac et des pick-up Dodge, puis large piste cyclable et ensuite 2x2 voies séparées par un espace vert... Il se dégage de cette immensité une serenité que la courtoisie et le civisme américain renforce encore par la faible vitesse de déplacement des véhicules. Ce que nous aimons et qui est loin de la conception latine du voisinage comme nous le connaissons, c'est l'absence de portail et de barrières entre les maisons dans les espaces résidentiels. Tout est commun avec chacun sa part de responsabilité, sa part de propriété, le secret d'une telle réussite de bien être, de bien vivre et d'esthétique c'est un mot tellement galvaudé qu'il ne représente plus grand chose sauf ici: le respect, le respect de soi et de l'autre. On sait ou il se situe, au même titre que la liberté individuelle, c'est donc à chacun de rester près de la ligne et de ne pas la dépasser sans pour cela se sentir obligé de construire des murs en béton pour se cacher chez soi car le béton entre les individus ne les a jamais fait se rapprocher et ... on trouve ça bête.

Le long de la grande plage
 Le dimanche, temps breton oblige, nous sommes restés à bricoler dans le bateau. La machine à coudre est de sortie car nos coussins du carré donnent des signes de fatigue. Nous rencontrerons quelques voisins de pontons, dont Danielle et Paul (et Memory le Yorkshire) grand amateurs de pêche tous les deux et n'hésitent pas à aller taquiner le requin ou le marlin aussi bien que le snapper. Ce sont des "vrais" du New Jersey, ils parlent fort, se moquent de la mode car paumés au bout de leur péninsule et sont décontractés comme jamais. Le Championnat de pêche commence demain mais ils ne semblent pas s'y intéresser, c'est un "autre monde" disent-ils en haussant les épaules et en débouchnat une autre "silver bullet" (balle d'argent), le petit nom donné à la Coors Light, la bière "as refreshing as the Rockies" (aussi rafraichissante que les Rocheuses). Dans notre découverte d'un endroit, les breuvages locaux (et ceux qui les boivent) font partie de notre étude scientifique, aussi la monstrueuse quantité de sorte de bière que l'on peut trouver aux Etats-Unis est effrayante car nous n'aurons jamais le temps de toutes les gouter, mais ce n'est pas grave nous reviendrons.



Nous reviendrons plus tôt que prévus aux US car nous allons devoir les quitter plus tôt que prévu aussi... En effet, nous avons eu la désagréable surprise d'apprendre que notre visas (pourtant un B1/B2) n'est valable que 6 mois/12 et s'est déclenché dès notre arrivée à Porto-Rico. Notre passage aux Bahamas ne rentre pas en compte car est considéré comme vacances (...). Bien entendu nous n'avons pas dit notre dernier mot et allons nous renseigner plus précisément, mais aujourd'hui, notre date de départ des USA est fixée à mi Novembre. Cela va faire un changement de programme assez important car nous allons devoir "enlever" 2 mois à notre séjour initialement prévu. Ca va donc être difficile d'aller voir jouer les "Phillies" (équipe de baseball de Philadelphie) cette année et d'entendre le doux son des cylindres des Dodge Viper et Chevrolet Corvette aux courses de NASCAR ... 

On remarque un petit lapin sur la pelouse, un vrai pas en plastique, c'est dire la tranquillité du bord de mer

Jingle, atelier de couture ...


vendredi 16 août 2013

Cape May, atterissage d'urgence ...

Un moteur dans le sac... On s'approche de Cape May...
Plusieurs obstacles se présentent devant nous, le premier est juste après la sortie de l'embouchure du Delaware. Les 4 a 5 noeuds de courants lors du jusant ont créé de superbes bancs de sable qui guettent le marin imprudent par 20 à 60 cm sous le niveau de l'eau. Ils ne sont pas repérés sur les cartes et seuls les violents remous et l'écume permet de distinguer les zones entre lesquelles il faut zigzaguer... avec un seul moteur.

Nos voisins ... La SNSM américaine ... les USCG ou amicalement les "Coasties"...

Puis nous nous dirigeons vers le chenal d'accès à la zone protégée de Cape May. Très (beaucoup trop) étroit et long de 2km il est bordé d'enrochement qui interdisent toute fantaisie, le vent qui jusqu'ici s'est stabilisé à moins de 5 noeuds monte étonnamment en rafale heureusement dans l'axe. Deux noeuds et demi de courant créent un bouillonnement important à l'entrée et pour couronner le tout une douzaine de dauphins viennent se mêler à la fête, je crois avoir des hallucinations. Le bateau fait des amorces de 360° et de glissement latéraux, tout ce que je craignais, puis tout se calme comme par enchantement, nous avons passé la "porte d'entrée". Ne reste plus qu'a conserver notre cap en ligne parfaitement droite jusqu'à l'intérieur. Nous irons mouiller à proximité des US Coast Guards, le courant est toujours important à l'intérieur mais le fond est bon et ça pioche tout de suite.
Nous avons des ennuis mais c'est beau quand même ...
Nous nous remettons rapidement de nos émotions devant nos assiettes, puis téléphonons au mécanicien. Celui-ci nous explique qu'il ne fait pas d'intervention "hors marina" et nous devons donc trouver un eplac et ensuite il déplacera quelqu'un. On s'y attendait, nous embarquons dans l'annexe avec la ferme intention de trouver une place dans les 4 ou 5 marinas de Cape May. Dès la première nous comprenons qu'une galère ne vient jamais seule, il n'y a pas de place (ce qui est étonnant pour une marina américaine) car nous sommes à la veille du "Fishing Tournament World Championship". Epreuve de pêche sportive comptant pour les championnats du monde c'est le plus grand rassemblement de pêcheurs de toute la cote Est des Etats-Unis, le Rolland-Garros de la pêche, 3000 dollars d'inscription, tous les champions seront présents, ça dure 4 semaines et plus de 1000 bateaux arrivent le lendemain et ont réservé depuis 1 an des places à 6 à 8 dollars le pied (contre 2 habituellement). La tuile. Ça doit être sympa mais quand on cherche une petite place pour faire réparer son moteur ce n'est plus une tuile, c'est un parpaing, un menhir ! 

 On tente quand même notre chance, sans succès jusqu'à la dernière marina, un peu à l'écart de la ville, après le port de pêche professionnelle, il faut passer un pont basculant. C'est une ancienne marina qui vient de ré-ouvrir suite à un rachat et tout n'est pas encore au point, le prix sera donc de 1,30 dollars le pied (jamais vu aussi bas pour un cata!). Nous attendons le lendemain car une brise s'est levée et nous ne pouvons pas manœuvrer. 

La vue de notre chambre, coté mer ...

Dès le lendemain, nous appareillons après quelques circonvolutions dans le chenal pour atteindre notre vitesse de contrôle de trajectoire soit 3 noeuds puis contactons l'opérateur du pont en lui expliquant que nous sommes en panne de moteur et que nous ne pouvons pas ralentir. Il comprend et nous demande de venir en vue du pont et qu'il fera le nécessaire à notre arrivée. Nous faisons donc route vers le pont, les piles sont écartées de 11 m soit 2m de chaque coté, c'est faiblard mais ça doit passer. Nous avançons vers le pont fermé, 3 noeuds de vitesse plus 2 noeuds de courant, c'est à 5 noeuds que nous nous dirigeons vers le pont fermé qui reste fermé, qui reste fermé et et qui reste fermé pour finalement s'ouvrir au moment ou j'allais faire demi-tour pour ne pas guillotiner le mat contre le tablier du pont, comme si j'avais besoin d'accélérations cardiaques supplémentaires. Des remous sont visibles près des piles du pont, nous devons restés dans l'axe... nous restons dans l'axe et ça passe finalement assez bien. Juste une goutte de sueur qui me descend dans le dos.

Nous devons maintenant manœuvrer pour venir nous mettre a notre place à la marina, le courant est avec nous, le vent contre. Le Dockmaster, Glenn, est un Coast Guard en retraite et connait son boulot. Un dérapage plus ou moins contrôlé et nous nous laissons dériver vers le ponton entre un bateau de sport et un portique en ferraille tout rouillé. Y'a pas beaucoup mais ça passe. Jingle est amarré, serrage de pogne avec Glenn qui se révèle être super sympa en plus d'être compétant. C'est lui qui nous emmènera faire des courses avec sa voiture perso et nous donnera tous les détails pour que notre séjour se déroule au mieux.

Pour l'instant, moteur et mécanique sont la priorité. Le mécano arrive dans l'après-midi et commence son travail, le soir le moteur est ouvert et la culasse est embarquée à l'atelier pour contrôle.

Nous sommes vendredi, rien n'avancera avant lundi mécaniquement parlant, alors ... demain nous enfourcherons nos vélos pour visiter Cape May ... :)

Flash Info : Delaware... Misère ...


jeudi 15 août 2013

Ambiances ...






Quoi de plus américain qu'une Harley Davidson devant un "General store" ?

Le pont le plus bas du canal C'n'D... Heureusement pour l'intégrité de notre mat: un pont levant ...

Passage à l'Ouest ...

Nous quittons Annapolis sans hisser de toile car comme depuis un moment, il n'y a pas de vent ...
Peu importe la race du cheval, l'important est de voyager. Nos chevaux, 60 en l’occurrence, sont donc mis a contribution en vitesse de croisière lente (1500 à 1900 trs/mn). Il nous faut 2 jours pour rallier Chesapeake City, MD donc inutile de regarder les marées et les courants, nous les aurons alternativement contre et avec nous.
Nous franchirons notre deuxième pont, le Chesapeake Bay Bridge ( à ne pas confondre avec le Chesapeake Bridge à l'entrée de la baie et qui est un pont tunnel). La navigation,des plus calme, se fera sous pilote mais avec une veille permanente, en effet, les courants traversiers des rivières auxiliaires créent des remous type machine à laver ou un pilote ne peut que conserver le cap, ce qui n'est pas suffisant pour rester sur la route. De plus, les cargos commencent à se rapprocher car les berges de la baie se ressèrent. C'est plus joli mais on est un peu plus "serrés" pour se croiser.

Le soir on se trouvera un mouillage sauvage dans l'une des incalculables ramifications des affluents.

Le Chesapeake Bay Bridge, ne pas confondre avec le Chesapeake Bridge ou le Chesapeake City Bridge ....

Le lendemain, après quelques milles, nous serons obligés de suivre le chenal pour éviter les zones "shallow" (avec peu d'eau). Seules les barques de pêche peuvent dorénavant aller s'aventurer dans les zones aux faibles profondeurs. Nous continuons notre petit bonhomme de chemin tranquillement, la rivière est maintenant devenue de taille telle que nous voyons le paysage défiler de chaque coté. 3 à 4 noeuds de courants sont alternativement nos amis ou pas. Nous sommes en pleine nature, quelques maisons sont construites sur des terrains donnant sur la rivière mais assez clairsemées dans l'ensemble.

Paysage de notre mouillage sauvage dont nous ignorons le nom...

D'énormes convois poussés ou tractés nous croisent, des "sport-fishing boat" nous dépassent à grande vitesse mais à bonne distance. Plus loin la "circulation" devient réglementée, on s'approche du canal donc balises multi-information, bornes d'alignement nous facilitent la navigation. Un truc drôle, la priorité est, bien entendu, donnée aux navires commerciaux et donc tous les autres bateaux sont encouragés à passer le canal le plus vite possible, donc pas de limitation de vitesse... Ce qui fait la grande joie de ces "cigarettes", véritables bolides aquatiques propulsés par 2,3 ou 4 moteurs V8 ou V10 en échappement sec. 
L'heure de l'apéro ...
Nous arriverons en vue, de Chesapeake city en début d'après midi, nous sommes samedi et cet endroit charmant est le coin a visiter du week-end et le rassemblement de ces puissantes "cigarettes", du coup les choppers Harley Davidson et les vieilles Chevrolet de 67, Ford Mustang 1969, Ford T des années 50 converties en "Hot Rods" font pareils et s'offrent en spectacles aux amateurs de chromes et de flammes. Cette toute petite ville, possèdent tout de même ses propres pontons (gratuits pour 2 nuits), son dinghy dock et offre concerts de Rock'n'Folk et de Country Music (nous sommes à la latitude du Kansas). Nous nous faufilerons (autant qu'un cata de 13m puisse le faire) a travers cette activité pour rejoindre le fond de la petite baie réservée au mouillage, ici encore fort tirants d'eau à proscrire, nous passerons à 1m20 pour 1m20... La pioche croche rapidement en face des US Army Engineers Corps qui entretiennent le canal, puis nous irons découvrir l'architecture de cette petite ville pleine de charme. Le soir, nous serons au comptoir face au pont et au canal... et le lendemain sera consacré aux engins motorisés à la mécanique chromée, au pneus ultra-large et aux peintures travaillées. C'est l'Amérique.



Pour sortir de la baie de Chesapeake city, nous surveillons les courants car nous attaquons le canal en lui-même et il n'est pas stupide d'attendre le bon moment pour les avoir avec nous. 25 milles de voyage en train, c'est peu l'impression que cela donne, nous filons moins vite qu'un TGV certes mais affichons un 8 noeuds sans forcer et, installés sur des rails, nous laissons la paysage défiler.
Concentration intense ...
Les ponts se succèdent sans se
ressembler, l'eau est lisse et de toutes façons la navigation à la voile est interdite sur cette portion. Un Ketch typique américain nous doublera avec ces coques à clins et son cul canoë mais sinon seul un gros convoi nous croisera dans ce petit matin d'un dimanche embrumé. Nous atteindrons Delaware City, DE à la mi-journée et nous commencerons à descendre la Delaware River, nous espérons atteindre un point à mi-chemin avant le soir. Toujours pas de vent, nous glissons lentement sur un miroir...

Paysage typique vu des vitres du train ...

C'est là, que c'est arrivé...
Nous étions à l'intérieur, moi dans la coque bâbord quand une étrange odeur nous parvient aux narines. Je sort immédiatement pour apercevoir une fumée blanche importante sortir de l'échappement et puis le moteur cale avant que j'ai eu le temps de l’arrêter. On n'ouvrira le capot que pour constater la surchauffe du moteur, il fume, de l'huile s'échappe par des endroits normalement étanche dont le plan de joint de culasse. Mon diagnostic grossier nous fait savoir que le moteur ne redémarrera pas sans l'aide d"'un mécanicien qui lui aura ouvert les entrailles d'abord. Nous le laissons refroidir et nous dirigeons vers le mouillage prévu sur un seul moteur. Slalom entre les crab-pots (casiers a crabes) et les hauts fonds puis mouillage. 

Chesapeake city vu de notre mouillage...
Le lendemain, le vent s'est levé, pas beaucoup, 15 noeuds mais suffisamment pour montrer du doigt l'inutilité de n'avoir qu'un seul moteur sur un catamaran: on tourne en rond mais on avance pas droit. Envoi de génois rapidement histoire de contrer ce couple de rotation et nous pouvons imaginer quitter notre endroit. Nous tirons un bord ainsi jusqu'a l'autre rive du Delaware puis pour corser le tout un orage arrive au loin, les avis météo pleuvent à la VHF, nous retraversons une zone de crab-pot de l'autre coté du fleuve puis mouillons dans un mouchoir de poche. Nous resterons bloqué ainsi 2 jours en attendant que le vent de 25 noeuds se calme et nous permette de manœuvrer dans ce terrain de mines.... 

Base des US Army Engineers Corps. Il font un travail remarquable.
 Ce matin, pétole, une bonne pétole comme on aime bien quand on est handicapé... Le truc est que le bateau ne devient maniable qu'a partir de 2,5 noeuds, il faut donc avancer en tournant en rond car on a qu'un seul moteur puis quand on atteint la vitesse de maniabilité de 2/3 noeuds on peut légerement incliner sa trajectoire et aller ... en ligne droite ... Génial non ?

Nous prenons la direction de Cape May, le port de pêche sportive le plus important de la cote Est, qui heureusement possède un spécialiste Volvo ... donc on en saura plus au prochain numéro ...

La plus vieille maison de Chesapeake
 

Panorama de notre balcon ...

samedi 10 août 2013

D'une baie à l'autre ...

Nous partons ce matin d'Annapolis. Nous shuntons Baltimore où nous reviendrons lors de notre redescente, ainsi qu'à Philadelphie et Washington.
Notre mission, puisque nous l'acceptons, est de rejoindre New-York. Pour cela, nous allons finir de remonter la baie de Chesapeake (et ses rivières) jusqu'à Chesapeake City, MD qui à donné son nom à la baie. Nous emprunterons ensuite le "C'n'D canal". Ce canal relie Chesapeake City à Delaware, qui à donné son nom au fleuve et à la baie du même nom (...). Ce canal, bien pratique, "coupe" les terres et nous fait "basculer de l'autre coté" et va nous permettre de rejoindre Cape May à l'embouchure de la Delaware River pour retrouver des eaux salines qui nous transporterons jusqu'à New York City ...


Sur cette carte, la flèche précise le C'n'D canal long de 25 milles que nous allons emprunter pour rejoindre la baie de Delaware.

jeudi 8 août 2013

Tic et Tac ... pour de vrai ...

Ces charmantes petites bestioles font partie du quotidien dans le Maryland. On en voit partout, dans tous les parcs, bien sur, mais on les voit aussi cavaler dans les rues et trottoirs. Ils grimpent aux arbres évidemment mais n'hésite pas à aller farfouiller dans les poubelles à la recherche des glands qui y sont tombés. Peu farouches car ils ne sont jamais menacés, il ne craignent pas le photographe ...



mardi 6 août 2013

Des nouvelles de Traou Mad ...

Nous sommes toujours en relation avec Hervé et Sandrine, ceux qui dorénavant prennent du plaisir a bord de Traou Mad, notre ancien voilier. Leur travail les retenant en Martinique, c'est naturellement la-bas qu'ils étaient lors du passage de Chantal, la tempête tropicale de Juin. J'ai trouvé le récit d'Hervé intéressant, vivant et très "vrai" sur un sale moment à passer. Je vous le fais partager ici :

" ... Que dire de Chantal ? si vous en connaissez une, dite-lui de ne pas trop pointer son nez ici !:-)))

Nous étions suffisamment informés de son arrivée et je suivais l'évolution depuis plusieurs jours sur 3 sites différents. Ma décision était prise: nous resterons à Ste Anne avec les 70m de chaine de 10 et bien reculé de la côte. Les prévisions n'indiquait pas de bascule d'ouest et la houle restait tolérable. Ste Anne est un mouillage sûr, pas de bateau poubelle et chacun savait ce qu'il avait à faire. Pas de panique.
La veille de la tempête, en allant au boulot le matin, la radio (météo France) annonce un basculement de la tempête côté sud-ouest et même ouest !??!!
Et merde ! tout s'emmêle dans ma tête, que faire ? Maintenir la décision ? Quitter le mouillage ? ...

Par mesure de précaution, dans l'après-midi nous partons pour l'anse du Marin (avec au fond de moi la petite voix qui dit : "hum hum réfléchi d'avantage").

Tous les mouillages ne sont pas si paisibles ...

Arrivés là-bas, un monde pas possible, plus guère de place. Après 2h à tourner et essayer différent ancrages, nous choisissons une zone avec une bonne tenue, entre les pêcheurs et le ponton carburant.
Peu de place derrière et surtout beaucoup de bateaux devant nous. La petite voix intérieure me harcèle : "Hervé, tu le sais que c'est un piège ce machin là !!".
La nuit passe à peu près bien. Nous déjeunons de bonne heure le fameux matin et l'attente commence.... Nous sommes près. J'avais, les jours précédent, dégréé le génois, remballé le bimini, sanglé les panneaux solaires et la bôme, tout rangé, etc....


- 8h, le rideau se lève...le ciel est noir, la pluie se fait plus dense et le vent forci à 30nds.
- 9h, le temps se gâte, le vent monte à 40nds en rafale, Traou Mad tient bon, deux ancres mouillées (la principale et la seconde pour la bascule de sud-est).
- 10h, là ça commence à chahuter pas mal, 40nds établis, rafale à 50/55nds, ont brille pas trop dans nos cirés ; nous compensons au moteur...
- 10h30-12h, la galère: 58nds (certains enregistre 65nds !!), le bateau gîte comme lors d'une navigation de travers avec trop de toile, la deuxième ancre me gène de plus en plus ; je suis à l'avant pour la remonter (15m de chaine de 10 et les 60m de câblot que tu m'avais donné), je peine comme pas possible. Sandrine compense au moteur, nous avons reculé ! Nous sommes à 30m des barques de pêche et donc très proche de la côte (trop proche, beaucoup trop proche nerveusement). Lors d'un "calme" à 35nds, nous relevons l'ancre et la mettons plus en avant, ça croche tout de suite. 

- La danse recommence: 55nds et des bateaux qui partent dans tous les sens. Un moment, Sandrine me hurle de regarder vers l'avant : Un cata et un mono à couple emmêlés et sans ancrages dérives pile sur nous... Misère ! Nous regardons presque impuissant et imaginons les dégâts à venir (trop con de planter Traoumadinou dans ces conditions). Je saute sur la barre et l'accélérateur, nous tournons autour de notre ancre en évitant les deux autres blaireaux...c'est passé près ! 
- Un autre bateau, sans mouillage, flirte à 10m de nous en grand coup d'accélérateurs et de virements incontrôlés... c'est un vrai cauchemar se coin, j'y passerai pas mes vacances !
- 13h... le calme revient, la pluie à cessé, nous rangeons le pont en surveillant la météo. Nous nous mettons des affaires sèches et attendons 14h que la tempête soit vraiment passée. 


Après avoir cassé la croûte, il est 15h, nous levons l'ancre et retournons sur Ste Anne. Là-bas, nous apprendrons que les rafales ont atteint au maxi 45nds et que la houle n'est pas rentrée...un coup de vent sans plus. Avec des fonds de très bonne tenue et seuls 7 bateaux sont dans toute la baie, pas de panique. Il n'y a pas eu de bascule d'ouest ni de sud mais c'était difficile de le prévoir.

Au Marin: une quinzaine de cata endommagés, 5 monos en vrac et beaucoup de frayeurs.

Une expérience de plus mais pas à renouveler trop souvent !

De notre côté, seul le pavillon national est parti en lambeaux...rien de cassé ni d'abimé. Comme quoi, avec un bon bateau costaud, bien équipé et bien préparé, ont réduit de beaucoup les ennuis à venir. 


Merci d'avoir équipé le bateau d'une si bonne ancre, entre autres choses ! 

Hervé "


samedi 3 août 2013

Annapolis, moi, j'aime...

La ville vue par le mousse du bord, non mais c'est vrai, on ne lui demande jamais son avis, alors voilà quelques phrases :

A Annapolis, il y a des bateaux partout partout partout ...

Il y a beaucoup de marinas mais aussi en plein centre le "city-dock" ou l'on peut s'amarrer pour quelques nuits si on le souhaite. Pratique pour y amarrer le dinghy...

Juste devant le city dock, le carrefour des rues principales...

Les portions de glaces sont énormes, alors il faut faire attention.
Au Chick et  Ruth's delli on peut même tenter le "colossal contest", soit un hamburger avec 1.5kg de viande et un milkshake de 3 litres !

Le bus... gratuit ...
 Le Commodore du Eastport Yacht club nous a invité à boire et manger a l’œil dans leur bar restaurant club-house pour s'excuser du dérangement causé par les Optimist qui tournent toute la journée autour de notre bateau. Cool, non ?

Vue des marches du Capitole...
 Les maisons sont toutes en briques et/ou colorées, avec les ombres de l'après midi, c'est très joli et il fait bon s'y promener.


Les rues sont presque toutes pavées.
On aime bien ces systèmes publics basés sur la confiance, achats de journaux, distribution d'eau potable dans les rues... et puis, quelques poubelles et cendriers, un brin de conscience collective et c'est tellement simple et plus sympa d'avoir des rues propres sans mégots ni papiers gras...


Les bâtiments administratifs...

Les gens sont serviables, énormément serviable, la dernière fois dans le bus 3 personnes pour nous aider à trouver notre chemin. Et le chauffeur qui nous entend et nous fait signe quand descendre :)

Identiques et pourtant différents ...
 Les orages sont impressionnant, rien a voir avec ce que l'on peut connaitre dans nos contrées tempérées comme l'Europe, vraiment impressionnant.

La poste ...
Tous les matins les cadets de l'Ecole Navale font du sport avec un enthousiasme qu'ils partagent de manière très sonore, très tôt le matin... trop tôt, beaucoup trop tôt.
Mais malgré cet aspect matinal, cette école nous a quand même sorti: 1 président des États-Unis, 2 prix Nobel et 52 astronautes de la NASA ... "Leaders to serve a Nation".


Plein de petits restaurants sympas...
 Une foultitude de restaurants nous tendent les bras pour nous faire gouter leur Crab-Cake, leurs huitres et autres spécialités côtières...

Le visitor center... aimable et serviable...
 Beaucoup de choses fonctionnent avec le système des "Volonteers" basé sur le volontariat, et ça fonctionne très bien. Ainsi, les Rangers (guardiens des parcs et zones naturelles) et beaucoup d'autres institutions peuvent vous accepter si vous voulez, et savez, vous rendre utile. C'est valorisé, rétribué et dénote une certaine volonté d'aide de son prochain, qui fait hélas bien souvent défaut dans nos régions sans doute trop individualistes.


En haut de Main street, Church Circle sert de rond point géant... système mis en place,ici, au 17ème siècle...

En tout cas... Annapolis, moi j'aime...

Les calculs de marées deviennent difficiles ...