dimanche 18 août 2013

Cape May, station balnéaire historique ...

Cape May est une péninsule, un conté et une ville. Découverte par le Capitaine hollandais Cornelius Jacobsen Mey en 1611 elle fut initialement baptisée "Cape Island". En effet, la partie Cape May City est une ile séparée du continent par un ruban d'eau de mer qui sert aujourd'hui de chenal d'accès quand on vient de la Delaware River, hélas il y a des pont trop bas pour que nous puissions y accéder avec Jingle.
Cape Island devient donc Cape May en 1869, et accueille dès le milieu du 18ème siècle les vacanciers et week-enders de Philadelphie. Sa popularité ne cesse d'augmenter au 19ème siecle et est non seulement la plus ancienne station balnéaire des Etats-Unis mais devient "the finest resort of America" (meilleur lieu de vacances d'Amérique).

En 1878, un incendie qui dure 5 jours anéantit le centre ville. Dans une volonté d'uniformisation, l'ensemble sera reconstruit dans le style Victorien qui fera donc de Cape May la deuxième ville après San Francisco possédant le plus de maison de ce style. 

En 1976, l'ensemble de la ville (North cape May, West Cape May, Cape May Point, Rio Grande) sera déclarée "patrimoine historique". Ce sera l'unique ville aux Etats-Unis déclarée entièrement comme telle, les autres se contenterons de un ou plusieurs quartiers historiques.



Comme le disait Sandrine, nous aurions pu tomber plus mal comme étape "improvisée". Nous sommes à Wildwood Crest, un peu à l'extérieur de la ville, nous mettons donc les vélos dans le dinghy et allons nous amarrer au sympathique et accueillant Yacht Club. Dès nos premiers coup de pédales, nous nous apercevons que nous sommes beaucoup à être à vélo, en effet, le phénomène "station d'été" fait son effet au même titre que Carnac ou La Baule (puissance américaine car la population passe de 3,000 à 50,000 l'été). Nous déambulons dans de jolies rues toutes aussi agréables les unes que les autres, ma soif d'architecture est comblée, mais non seulement les maisons sont jolies et bien entretenues mais l'ensemble est très "américain": les rues et les avenues sont faites avec trottoirs immenses séparés de la rue par un espace vert, puis zone de parking voiture dimensionnée pour des Cadillac et des pick-up Dodge, puis large piste cyclable et ensuite 2x2 voies séparées par un espace vert... Il se dégage de cette immensité une serenité que la courtoisie et le civisme américain renforce encore par la faible vitesse de déplacement des véhicules. Ce que nous aimons et qui est loin de la conception latine du voisinage comme nous le connaissons, c'est l'absence de portail et de barrières entre les maisons dans les espaces résidentiels. Tout est commun avec chacun sa part de responsabilité, sa part de propriété, le secret d'une telle réussite de bien être, de bien vivre et d'esthétique c'est un mot tellement galvaudé qu'il ne représente plus grand chose sauf ici: le respect, le respect de soi et de l'autre. On sait ou il se situe, au même titre que la liberté individuelle, c'est donc à chacun de rester près de la ligne et de ne pas la dépasser sans pour cela se sentir obligé de construire des murs en béton pour se cacher chez soi car le béton entre les individus ne les a jamais fait se rapprocher et ... on trouve ça bête.

Le long de la grande plage
 Le dimanche, temps breton oblige, nous sommes restés à bricoler dans le bateau. La machine à coudre est de sortie car nos coussins du carré donnent des signes de fatigue. Nous rencontrerons quelques voisins de pontons, dont Danielle et Paul (et Memory le Yorkshire) grand amateurs de pêche tous les deux et n'hésitent pas à aller taquiner le requin ou le marlin aussi bien que le snapper. Ce sont des "vrais" du New Jersey, ils parlent fort, se moquent de la mode car paumés au bout de leur péninsule et sont décontractés comme jamais. Le Championnat de pêche commence demain mais ils ne semblent pas s'y intéresser, c'est un "autre monde" disent-ils en haussant les épaules et en débouchnat une autre "silver bullet" (balle d'argent), le petit nom donné à la Coors Light, la bière "as refreshing as the Rockies" (aussi rafraichissante que les Rocheuses). Dans notre découverte d'un endroit, les breuvages locaux (et ceux qui les boivent) font partie de notre étude scientifique, aussi la monstrueuse quantité de sorte de bière que l'on peut trouver aux Etats-Unis est effrayante car nous n'aurons jamais le temps de toutes les gouter, mais ce n'est pas grave nous reviendrons.



Nous reviendrons plus tôt que prévus aux US car nous allons devoir les quitter plus tôt que prévu aussi... En effet, nous avons eu la désagréable surprise d'apprendre que notre visas (pourtant un B1/B2) n'est valable que 6 mois/12 et s'est déclenché dès notre arrivée à Porto-Rico. Notre passage aux Bahamas ne rentre pas en compte car est considéré comme vacances (...). Bien entendu nous n'avons pas dit notre dernier mot et allons nous renseigner plus précisément, mais aujourd'hui, notre date de départ des USA est fixée à mi Novembre. Cela va faire un changement de programme assez important car nous allons devoir "enlever" 2 mois à notre séjour initialement prévu. Ca va donc être difficile d'aller voir jouer les "Phillies" (équipe de baseball de Philadelphie) cette année et d'entendre le doux son des cylindres des Dodge Viper et Chevrolet Corvette aux courses de NASCAR ... 

On remarque un petit lapin sur la pelouse, un vrai pas en plastique, c'est dire la tranquillité du bord de mer

Jingle, atelier de couture ...


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