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Bien mérités ... |
La météo ...
Quand on y pense, c'est quand même l’élément essentiel de la navigation et donc la préoccupation première du navigateur ... avec bien entendu savoir se situer sur l'eau, mais l'électronique d'aujourd'hui rend la tâche aisée. Tirer sur des ficelles, c'est à la portée de tout de le monde et s'acquiert assez rapidement, en revanche pour
naviguer, il faudra un peu plus de temps car rentre en jeu l'expérience. En fait "les" expériences, et malheureusement souvent les mauvaises, font rentrer du plomb dans la tête de celui qui sait tirer sur des ficelles et est, ainsi, en passe de devenir un navigateur.
La météo... c'est donc important. C'est après sa lecture et son étude que l'on prend la mer... ou pas.
C'est courageux de savoir dire qu'on ne part pas parce-que la météo est trop mauvaise.
Pour notre cas, "voyageurs" et non cascadeurs ni en tentative de battre des records (si ce n'est celui de la durée de notre vie sur l'eau sans accrocs) en équipage réduit (120kg à nous deux et pas que du muscle ...) le confort de navigation est important. Globalement plus important encore: notre sécurité qui, elle, prime avant tout.
Nous étions donc devant un dilemme à Porto. Nous avions une fenêtre qui nous permettait de descendre Lundi jusqu’à Cascais (Lisbonne) en 24h mais si nous y restions ne serait-ce qu'un jour de repos, (jusqu'au Jeudi matin) le fenêtre se refermait (le mauvais temps arrivant) et restait sans amélioration visible et nous bloquait à Cascais pour une durée indéterminée.
Autre option: arriver à Cascais, ne se reposer qu'un demi-journée et repartir. Dans ce cas quel est vraiment l’intérêt d'une escale ... et nous nous serions retrouvés avec le mauvais temps à nous aboyer derrière les mollets, ce n'est pas très zen comme situation.
Nous avons pris l'option de filer direct sur les Canaries sans escales. Certes la fenêtre n'était pas idéale car les vents étaient annoncés variables (de 40° à 180° apparents) mais légers (rafales à 20 noeuds et des minis à ... 2 noeuds) mais nous laissions le mauvais temps plus loin derrière nous.
Ayant bien intégré, qu'il est tellement plus facile de démarrer un moteur quand il n'y a pas de vent par mer plate, que de prendre le 3ème ris en pleine nuit par mer déchaînée, il a été simple de convaincre l'équipage... qui aime naviguer en bouquinant et sirotant un petit café, plutôt que de chevaucher les déferlantes le cordage entre les dents...
L'option de tir est validée le dimanche, départ lundi première heure ... 10h quoi ... 5 jours plus tard, nous arrivons comme des fleurs à Graciosa. Le vent se lèvera à son approche et nous offrira quelques surfs sympa avant de s'effacer quand on passera sous le vent des îles. On balance la pioche à 10h tout pile, tellement plus facile pour faire les calculs ...
Graciosa, que nous commençons à connaitre maintenant, est toujours aussi sympa et charmante. Une ambiance "hors du temps" idéale pour récupérer après une semaine de nav' ... Grillade sur le barbeuc, apéro devant le coucher de soleil ... Détente et silence ...
Malheureusement, nous ne pourrons rester là que peu de temps. En effet, le mauvais temps s'est bien confirmé et nous irons nous abriter dans la Marina Lanzarote d'Arrecife pour attendre qu'il arrive sereinement. Nous préférons rester à bord (au cas ou) mais les amarres sont doublées, le café est chaud, le frigo est plein, la cave aussi ... On à des films en retard, alors en avant le cinéma !
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Nos voisins de derrière ... |
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Passage joli mais impressionnant du cap nord de Lanzarote ... |