
L'équipe d'accueil est super sympathique et nous trouvons une petite place pour caser Jingle sans trop gêner l'entrée au port. Sébastien de Atlantique Gréement, avec qui nous étions déjà en contact, passe nous voir et nous file des tuyaux sur les différents professionnels locaux pour les différents travaux que nous avons à réaliser. Car nous sommes ici pour travailler sur le bateau :
- Remplacement global du gréement, nous en profiterons pour démonter/contrôler/refixer les platines de fixations de poutre et galhaubans.
- Remplacement des 2 ensembles moteur/saildrive, nous en profiterons pour ré-aménager et repeindre les cales moteurs.
- Remplacement des Plexiglas de carré et de coque. Nous en profiterons pour y insérer des hublots ouvrants.
- Remplacement du trampoline, nous en profiterons pour modifier le type de maille de celui-ci.
- Remplacement de la sellerie intérieure et de notre matelas de lit (il à 8 ans, il est temps!)
- Installation d'une buanderie avec lave-linge
- Remplacement des joints d'étanchéité de salles de bains
- Remplacement de la robinetterie, miroirs, luminaires...
- Modification et création de placards de stockage et rangement
- Création d'un "espace atelier" avec établi
- Révision unité de puissance du pilote, éolienne et moteur hors-bord de l'annexe...
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Habitué aux chalutiers de 200 tonnes, nos 12 tonnes sont légères ... |
- Vous importez le bateau ?
- Non, nous sommes de passage en métropole pour réaliser des travaux.
- Peut-être ... mais les douanes considèrent cela comme une importation, vous devez payer la différence de TVA entre la Martinique et la France, soit 10% de la valeur du bateau ... (gloups)
- Nous ne restons que 3 mois, cela doit être considéré comme une "importation temporaire" ?
- Oui, mais dans ce cas vous auriez du faire une demande "avant" de partir de Martinique. Celle-ci n'étant pas faite, vous êtes redevable d'une amende.
- De combien ?
- De 10% de la valeur du bateau ...
Le piège s'est refermé ...
Cela fait à peine une journée que nous sommes dans un port de France, et en guise d'accueil, nous nous heurtons à la compréhension légendaire des douaniers, très au dessus du panier du reste des fonctionnaires inutiles (car certains sont indispensables) ... Le lendemain, nous passerons 5 heures dans leur bureau sur la vedette à comprendre, puis abandonner devant un mur d'ouverture d'esprit et de compréhension. Nous l'apprendrons plus tard, la loi n'est pas aussi rigide que cela et un "retard" de déclaration peut tout à fait se rattraper, cela dépend de l'humeur et du niveau d'humanité de la personne que l'on à en face de soi...
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Lulu, la grue nantaise, en action ... |
Primo sortir le bateau de l'eau, l'élévateur de 340 tonnes s'en chargera sans aucune difficultés.
Puis commencera la valse de voiture de loc à aller chercher, des échelles à emprunter, du démontage du mat, de la poutre, du pilote, de l'éolienne, des moteurs in-board/hors-bord, décapage, découpage, découvertes, déconvenues déconcertantes et solutions à trouver...
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La cale biaise ... |
Entres autres nous découvrons, par voie officieuse mais sérieuse, que Fountaine-Pajot s'est trompé dans certaines longueur de haubans/étai et que l'usure prématurée de notre mat en est le résultat direct. De plus notre embase de mat n'est assez inclinée pour obtenir la quête de mat nécessaire. L'ensemble sera réglé, après quelques jours de recherche, de documentation et d'imagination, en coupant le pied de mat de 7cm afin d'ôter la partie devenue dentelle, puis de compenser la partie manquante par une cale biaise reprenant l'angle qu'on aurait du avoir au départ. Du temps, du calcul, du dessin mais la solution sera très acceptable au final.
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Résultat satisfaisant |
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Les vitrages sont enlevés, maintenant faut préparer la venue des nouveaux ... |

géométrie fait, nous pouvons faire courir du câblage 220v à travers tout le bateau, prévoir une alimentation à température contrôlée et une évacuation. Puis construire un châssis et des attaches solides, imaginer quelques étagères à lessive et autres produits sanitaires et rendre le tout à peu près joli. La mise en place du lave-linge par lui même fut court car bien mené mais assez épique avec l'un dedans à pousser, tirer, jurer sur la machine suspendue à la drisse de GV qui passait par un hublot de pont et l'autre dehors au winch à déterminer si les cris entendus étaient "monte", "descend" ou simplement un vocable Hadockéen... Elle est en place, et nous l'avons regardé tourner le soir comme hypnotisés devant un écran télé ...
Les semaines passent, les aller-retour au Brico du coin se multiplient, les prises de côtes, les crobards et découpes se poursuivent et ne sont interrompus qu'avec nos proches qui viennent nous encourager et nous extirper un temps de notre labeur pour aller manger quelques sardines. Car la Turballe est un grand port de pêche, le 7ème du nom en France tout de même. Nous vivons au milieu des chalutiers, certains très proches de nous car au chantier comme nous pour maintenance annuelle ou pas très loin dans le port qui est à deux pas et qui, 24h/24 et 7 jours sur 7, remplissent leurs cales de glace, partent plusieurs jour à la recherche de, suivant la saison et le type de bateau, anchois, sardines, thons... De là où nous sommes nous pouvons les voir débarquer le produit de leur pêche, dérouler les chaluts à terre pour réparation, démonter des hélices grandes comme un homme, tronçonner des éléments tordus dans les manoeuvres de pêche, souder, peindre ... On en a appris beaucoup à notre grand bonheur.
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Plus de mat, de poutre, de martingale, de trampoline, de hublot, de moteurs ... |
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Va falloir faire quelque-chose pour la déco ... |
Puis nous commencerons à remonter des choses sur le bateau, gréement, hublots, sellerie intérieure, cordages, électronique, etc ... Jingle recommence à avoir l'air d'un bateau. L'appel de l'eau se fait sentir.
Une petite peste de panne électrique aléatoire, qui nous a cramé 3 boîtiers électronique de moteur, nous a fait suer une bonne semaine et a encore retardé notre départ de la Turballe.
Nous y sommes restés presque 3 mois, l'atmosphère et l'ambiance nous ont plu. On reviendra ...
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Trampoline en PVC soudé ... |
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Nouveaux coloris d'intérieur ... |
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Après destruction des anciens aménagements Après reconstruction |
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Bâbord: pendant le démontage de l'existant - Après reconstruction ... |
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Sardines, patate au four, muscadet ... Une trilogie du bonheur simple qui fonctionne ... |
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Nos couchers de soleil pendant près de 3 mois ... |
un jour on fera de même sur Roz Avel ça prendra plus de temps, car plus à faire. Beau travail sinon. Prêt pour de nouvelles navigations.
RépondreSupprimerLe plus dur c'est de trouver le bon endroit, le temps, un peu d'argent et de s'y mettre ... a bientôt ;)
SupprimerSympa ce récit turballais . Même si nous avons vécu quelques travaux en direct ça fait plaisir .maryvonne
RépondreSupprimerPour des vacanciers, ils ont bossé comme des mules.... super et quel beau bateau.... ça fait rêver, mais ça je le sais depuis un bon moment.....
RépondreSupprimerFélicitations ! Quel boulot !! Je suis vraiment admiratif... Vous mettez la barre vraiment haut, je ne sais pas comment on se débrouillera quand ce sera notre tour de partir....
RépondreSupprimerPas si compliqué que ça au final... Tu verras ;)
SupprimerTout ça sent le Pacifique et la circumnaviagation...
SupprimerEt bien non, 6000 milles cette année nous suffisent. On planifie de passer une saison d'hiver aux Canaries ...
SupprimerPetit souci avec Google pour vous repondre !
SupprimerQue de pretextes pour ne pas faire du velo dans les marais et gouter à l'eau chaude des plages de La Baule !jean Paul
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