Au port de pêche ... |
L'idée, cette année, est de finaliser les travaux qui n'ont pas été effectués l'année dernière, soit l'agencement de la cabine avant-babord en "magasin" de stockage matériel et pièces détachées, remplacer le liston (un soupçon d'entrée d'eau à cet endroit...), quelques couches d'antifouling et hop, retour à l'eau ... La "location" de la place sur le terre-plein à la Turballe se fait par quinzaine, on imagine en n'avoir besoin que d'une seule, deux au max pour travailler cool ... il nous en faudra 6 !
Le camp de base ... |
En effet, quelques surprises nous attendaient au coin du bois... Des surprises chronophages et porte-monnaitophages ...
Dès la sortie d'eau, et après nos soucis à répétition lors du retour des Açores avec notre safran tribord,
on décide de le sortir. Un grand Merci au passage au personnel compétent et super sympa de la Turballe, Sébastien, Nicolas et Thierry. On à détecté une petite fissure, avant de remettre à l'eau l'année dernière, c'est le moment de tout faire en même temps. Mais au démontage, surprise! La mèche est faussée de plus de 10 degrés ! Avec le technicien stratifieur qu'on à déniché, on ouvre la pelle du safran et à l'intérieur c'est piqué/rouillé avec l'eau qui s'est infiltrée, le niveau de corrosion est trop important... On décide de refaire/remplacer le safran. Le service SAV de Fountaine-Pajot nous prennent pour des buses et nous demandent 3000 euros HT plus frais d'emballage et frais de port et 6 semaines de délai ... Nous décidons de le reconstruire, nous avons les compétences mais nous sommes au mois d'Aout et la France est paralysée car tout le monde veut ses vacances à ce moment là...
Ratissage à spectre large de l'ensemble de nos ressources, pour trouver un rond en inox 316L de 35mm par 2.40 de long, un soudeur TIG-inox, un atelier de mécanique pour les perçages/alésages de la mèche et des bagues/paliers intermédiaires... Puis refaire la pelle du safran en Epoxy/Mousse époxy, faire venir le travelift de 340 tonnes pour lever le bateau, faire un montage à blanc, s'apercevoir des boulettes, noter les corrections, redescendre le bateau, ramener le safran à l'atelier de mécanique, transmettre les corrections à effectuer. J'ai jugé bon également de renforcer (quitte à les refaire) les secteurs de barre (pièce de liaison entre la mèche et la tringlerie), on dessine, on fait découper au laser des plaques d'alu de 4cm, on adapte la boulonnerie etc ... puis remontage, réglage du parallélisme, retour dans ses cahiers d'école pour démystifier l'effet Ackerman au passage, puis ... il faudra attendre les essais à long terme pour voir si tout ça fonctionne bien, mais problème "première surprise" réglé !
Tout inox et câblage refait... c'est beau ... |
Les surprises seront ainsi réglées les unes après les autres... En revanche cela prend du temps, de plus, autant le récit est linéaire autant les faits se sont imbriqués les uns dans autres avec une nécessité d'organisation du type "casse du siècle" si ce n'est qu'on a rien cassé, si ce n'est notre tirelire...
Voila... On lève le nez et on se retrouve fin Octobre et on a pas vu l'été passer, nos envies de voir les copains se sont évanouies, on a quasiment passé notre temps en tenue de travail et il est pourtant déjà temps pour nous de redescendre vers le sud... Notre visite sur Terre aura subit une accélération temporelle incontrôlée ...
Le "bordel" organisé ... |
Et une pièce de plus dans le bateau ! |
BEAU TRAVAIL CHAPEAU DU BOULOT DE PRO !!!
RépondreSupprimerBISOUS.
CLAUDE
Je découvre le catamaran et le travail d'Eric. Je ne suis pas surpris du résultat car le peu de temps que je l'ai connu m'a laissé une excellente impression de quelqu'un de soigné et à toutes mains. Bravo Eric pour ton amour des bateaux
RépondreSupprimerQuel boulot ! On comprend mieux pourquoi on ne s'est pas vu cet été. Partie remise only ! Biz
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